Montémont, Voyage aux Alpes et en Italie (1ere éd.)
Présentation de l’œuvre
Publiée en 1821, cette première version du Voyage aux Alpes et en Italie de Montémont, dont la quatrième édition (1860), est traitée plus en détail ici, ainsi que le condensé qu'en fit l'auteur en 1855, présente une différence importante dans le traitement de la première citation de Delille.
Citation
Dans ce texte de 1821, Montémont ne se livre pas une reprise exacte des vers de L'Homme des champs. Il les adapte pour créer un quatrain de son cru. Le nom de Delille n'est pas mentionné, mais les fragments qui lui sont empruntés sont composés en italiques, signe probable que Montémont estimait le texte de Delille assez connu pour que sa réécriture apparaisse comme un hommage limpide au poète. L'introduction en prose présente aussi une légère variante (Montémont ajoutera une phrase dans le texte modifié).
Quelles sources inépuisables de recueillement, d’enthousiasme et de méditation ! Les ruines de Palmyre, de Carthage et de Rome sont bien propres sans doute à séduire et à transporter l’imagination du voyageur ; mais que sont-elles devant les ruines majestueuses de la terre ?
Devant tous ces grands monts, lents ouvrages de l’onde,
Devant ces fiers débris, vieux ossements du monde,
Des siècles autour d'eux ont passé comme une heure,
Et l'aigle et l'homme libre en aiment la demeure.1.
Les deux autres passages resteront en revanche inchangés dans la version de 18602.
Vers concernés (ici) : chant 3, vers 311-312, 316 et 340.
Autres vers concernés (citations non reprises) : chant 3, vers 343-354.