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Le Normand, Les Oracles sibyllins

Prophétesse et voyante réputée, Marie-Anne Le Normand publie en 1817 ses Oracles sibyllins, curieux mélange de récit rétrospectif et de prédictions portant sur les événements politiques connus par la France au fil des années antérieures et sur l'avenir du pays1. La tonalité est résolument royaliste.

Plusieurs vers de L'Homme des champs sont convoqués dans une note relative à la survie, jugé “miraculeuse” et conforme à la providence, d'un des princes de sang. Dans ce nouveau contexte, les formules de Delille perdent toute relation aux sciences, pour se donner à lire comme un acte de foi ésotérique.

Buonaparte donna tes ordres tes plus positifs pour transférer le prince au château de Vincennes. Les dépêches en furent expédiées et contremandées aussitôt, grâce au génie tutélaire qui veilla constamment sur des jours si précieux. Ce digne héritier de Henri-le-Grand fut conservé pour le bonheur et la gloire de la France, d'une manière vraiment extraordinaire et toute miraculeuse…

……. Dans sa triste ignorance,
Le vulgaire voit tout avec indifférence ;
Des dessins [sic] du grand Être atteignant la hauteur,
Il ne sait point monter de l'ouvrage à l'auteur2

Vers concernés : chant 3, vers 3-6.

  • Accès à la numérisation du texte : Gallica.

Auteur de la page — Hugues Marchal 2020/07/24 10:23


1 Marie-Anne Adélaïde Le Normand, Les Oracles sibyllins, ou la suite des souvenirs prophétiques, Paris, chez l'auteur, 1817.
2 Id., p. 301.