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Depéry, Lettre de l'Ermite du Jura sur le Château de Pont-d'Ain

Publiée sans nom d'auteur, la Lettre de l'Ermite du Jura sur le Château de Pont-d'Ain transformé en hospice pour les prêtres âgés et infirmes du diocèse de Belley (1833) est une mince brochure due au prêtre Jean-Irénée Depéry, qui y retrace l'histoire du lieu, en y mêlant des touches autobiographiques.

S'adressant à un de ses confrères “vétérans”, le locuteur compose une missive ponctuée de citations, dans la tradition des lettres familières.

Comme beaucoup d'autres auteurs, Depéry mobilise le chant 3 de L'Homme des champs à propos du paysage du Jura et de la Suisse.

Tout est merveille dans ces cantons ; on y voit

La nature tantôt riante en tous ses traits,
De verdure et de fleurs égayant ses attraits,
Tantôt mâle, âpre et forte, et dédaignant les grâces,
Fière, et du vieux chaos gardant encor les traces.
Ici modeste encore au sortir du berceau,
Glisse en minces filets un timide ruisseau ;
Là s’élance en grondant la cascade écumante ;
Là le zéphir caresse, ou l’aquilon tourmente ;
Vous y voyez unis des volcans, des vergers,
Et l’écho du tonnerre, et l’écho des bergers ;
Ici de frais vallons, une terre féconde ;
Là des rocs décharnés, vieux ossements du monde (1).

(1) Delille ; Géorgiques1.


Vers concernés : chant 3, vers 329-340.

Depéry cite par ailleurs La Pitié2, Le Printemps d'un proscrit de Michaud, ou Le Verger de Fontanes, toutes références contemporaines de L'Homme des champs, mais aussi La Fontaine ou Malherbe.

Accès à la numérisation du texte : GoogleBooks.


Auteur de la page — Hugues Marchal 2018/08/19 17:58


1 [Jean-Irénée Depéry], Lettre de l'Ermite du Jura sur le Château de Pont-d'Ain transformé en hospice pour les prêtres âgés et infirmes du diocèse de Belley, Belley, impr. de J. B. Verpillon, 1833, p. 4-5.
2 Id., p. 27.