C. S. H. Lambert, Poëtes anciens et modernes
Présentation de l’œuvre
Les Poëtes anciens et modernes (1870) constituent une anthologie poétique à destination de l'enseignement supérieur dans les écoles néerlandaises. Dans un bref “Avertissement”, le professeur C. S. H. Lambert explique ce qui distingue son recueil d'autres ouvrages du même type : la présence de notes, de résumés et d'analyses destinés à faciliter la compréhension des morceaux choisis, et la présence d'extraits de poètes contemporains “qui n'ont figuré jusqu'ici dans aucune chrestomathie1”. Par ailleurs, Lambert précise qu'il n'exclut qu'un genre de poésie, “le genre ennuyeux2”, c'est-à-dire le genre didactique, philosophique ou descriptif. Cette poésie équivaut selon lui à un “bavardage rimé” propre au 18e siècle. Malgré un tel parti pris, Delille reste beaucoup cité parmi les poètes modernes.
Citation
Lambert reproduit un des morceaux les plus fameux de L'Homme des champs, celui qui raconte une herborisation3. Deux interventions caractérisent cette citation. D'abord, Lambert fait une coupe : il supprime les vers 439 à 444 qui portent sur la pervenche de Rousseau et que les compilateurs jugent parfois trop sensuels (voir par exemple la Botanique à l'usage de la jeunesse). Ensuite, conformément à son programme, il attribue au texte des notes explicatives. Celles-ci définissent des notions techniques, comme l'herborisation, et présentent les figures mythologiques auxquelles Delille recourt (Flore, Bacchus, Naïades, etc.).
Vers concernés : chant 3, vers 410-438 et 445-464
Lien externe
- Accès à la numérisation du texte : Google Books.
Auteur de la page — Timothée Léchot 2019/06/16 18:06
Relecture — Morgane Tironi 2022/08/16 22:07