Jullien, La Chasse, son histoire et sa législation
Présentation de l'œuvre
Ernest Jullien publie en 1868 cet ouvrage de culture cynégétique1.
Citation
Delille est convoqué dans l'introduction, juste après que Jullien ait cité une formule de Buffon, faisant de la chasse “un goût naturel à tous les hommes”.
La vérité de cette proposition, émise par Buffon au siècle dernier, se trouve encore démontrée aujourd'hui par l'observation ; nous voyons, en effet, l'homme chasseur dans l'intérieur des terres, et pêcheur au bord de la mer, ou le long des cours d'eau plus ou moins grands qui sillonnent les continents. L'abbé Delille était donc trop absolu, du moins, en ce qui concerne la chasse et la pêche, lorsqu'il écrivait ce vers :
Des bosquets de Montbard Buffon jugeoit le monde (1).
Laissant de côté la pêche, qui n'est, à vrai dire, qu'une variété de la chasse, on peut avancer sans crainte d'être contredit que, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, il n'est point de nation chez qui la chasse n'ait été en honneur.
(1) L'Homme des Champs. — Chant 3e2.
Vers concernés : chant 3, vers 180.
Plus loin, Jullien cite encore les vers que Delille consacre, dans L'Imagination, au duc de Penthièvre, “dernier grand-veneur de l'ancienne monarchie3”.