barbarinnapoleonide

Barbarin-Durivaud, La Napoléonide

Barbarin-Durivaud publie en 1861, à Limoges, cette Napoléonide, poème épique et historique, occupant vingt-quatre chants en alexandrins et 430 pages. L'auteur la dédie à ses deux enfants, “à notre vaillante armée, le fondement immuable de l'ordre social1” et, inévitablement, à Napoléon III2.

Produire un tel monument n'allant sans doute pas de soi, Barbarin-Durivaud semble s'être laissé aller à faire quelques emplettes chez les poètes du passé. C'est ainsi que deux vers de L'Homme des champs font l'objet d'un réaménagement peu discret (nous soulignons par des italiques les segments identiques), lorsqu'il décrit les plaisirs champêtres que les soldats rencontrent durant la campagne d'Italie. Le plagiat est d'autant plus probable que dans le passage repris, Delille vante lui aussi les charmes simples d'un repas sans luxe :

S'ils n'avaient pas les mets qu'un vain luxe environne,
Ils possédaient tous ceux que la nature donne :
C'est là qu'avec plaisir, pour château l'horizon,
La terre pour parquet, pour table le gazon,
Ils savouraient, contents, sur la nappe de Flore,
Les fruits les plus-exquis dont Pomone décore
Ces lieux si fortunés3 […].

Vers concernés : chant 3, vers 449-450

  • Accès à la numérisation du texte : Gallica.

Auteur de la page — Hugues Marchal 2019/06/18 19:52
Relecture — Morgane Tironi 2022/08/17 13:42


1 Paul Barbarin-Durivaud, La Napoléonide, poème épique et historique, Limoges , impr. de J.-B. Chatras, 1861, n. p.
2 Id., p. 9-10.
3 Id., p. 83.