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Jean-Marie Clément

Critique littéraire et polémiste habile, Jean-Marie Clément (1742-1812), originaire de Dijon, dut une partie de sa célébrité à ses Observations critiques, dirigées contre la traduction des Géorgiques de Virgile, par Delille, les Saisons de Saint-Lambert et d'autres poèmes didactiques récemment parus1. La violence des attaques contenues dans ce gros volume fit en effet scandale, et Voltaire, notamment, contre-attaqua en livrant à la presse une série de satires où “l'inclément” Clément se vit qualifié de “petit serpent de Dijon” ou encore d'“impudent écolier” coassant contre des “cygne[s]”. Clément y répondit par de Nouvelles observations critiques, dans lesquelles il concluait à l’impossibilité de “faire des Géorgiques françoises2”.

Rien ne disposait donc ce farouche adversaire de Delille à accueillir avec faveur L'Homme des champs, et si Chaussard lui avait coupé l'herbe sous le pied en se chargeant de publier, avant lui, un épais volume entièrement dévolu à l'éreintement du poème de 1800, Clément donna libre cours à sa verve polémiste en consacrant au texte un article très négatif dans son Tableau annuel de la littérature.

  • Fiche sur le catalogue de la BnF : lien.
  • Présentation dans le Dictionnaire des journalistes : lien.

Auteur de la page — Hugues Marchal 2019/03/07 21:54
Relecture — Morgane Tironi 2022/08/05 14:39


1 Jean-Marie-Bernard Clément, Observations critiques sur la nouvelle traduction en vers françois des Géorgiques de Virgile et sur les poëmes des Saisons, de la Déclamation, et de la Peinture, Genève, s. e., 1771.
2 Jean-Marie-Bernard Clément, Nouvelles observations critiques sur différents sujets de littérature, Amsterdam et Paris, Moutard, 1772, p. 137.