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Nöggerath, Das Gebirge in Rheinland-Westphalen

Das Gebirge in Rheinland-Westphalen nach mineralogischem und chemischem Bezuge (Les montagnes de Rhénanie-Westphalie du point de vue minéralogique et chimique) est un ouvrage en quatre volumes, publié de 1822 à 1826 par le géologue Johann Jacob Nöggerath.

Le premier volume débute par cette épigraphe en français, faite de vers empruntés au chant 3 de L'Homme des champs :

“O ma chère patrie ! ô champs delicieux !
Où les fastes du temps frappent par-tout mes yeux,
Dans ces fonds qu'a creusés la longue main des âges,
En voyant du passé ces sublimes images,
Ces grands foyers éteints dans des siècles divers ;
Des mers sur des volcans, des volcans sur des mers,
Vers l'antique chaos notre ame est repoussée,
Et des âges sans fin pèsent sur la pensée.”

               Delille1.


Vers concernés : chant 3, vers 185-186 et chant 3, vers 195-200.

L'omission des vers séparant les deux premiers vers des suivants crée une rupture dans l'énonciation, le résultat donnant l'impression que Delille passe sans transition de la première à la cinquième personne. Il pourrait donc s'agir d'une simple reprise de l'épigraphe, identique, choisie par Dethier dans son Coup-d'œil sur les anciens volcans éteints des environs de la Kill, en 1803.

Toutefois, il s'agit bien de la part de Nöggerath d'un hommage appuyé à Delille, puisque le poète français est ainsi mis sur le même plan que les trois auteurs auxquels Nöggerath empruntera les épigraphes des volumes suivants : Goethe, Empédocle et Dante.

Accès à la numérisation du texte : HathiTrust.


Auteur de la page — Hugues Marchal 2019/04/27 23:04


1 Johann Jacob Nöggerath, Das Gebirge in Rheinland-Westphalen nach mineralogischem und chemischem Bezuge, Bonn, Eduard Weber, t. I, 1822, p. ii.