Anonyme, "Literature" (Bell's Weekly Messenger)
Présentation du texte
En août 1801, le Bell's Weekly Messenger consacre un entrefilet très critique à Delille. Le ton général de l'article en fait un exemple de propagande politique anti-française, car s'il commence par présenter le poète comme une preuve de la décadence qui toucherait la littérature contemporaine en Grande-Bretagne comme en France, l'auteur anonyme concentre ses attaques sur le second pays, où sévit la “République”.
Citation
Après avoir affirmé la médiocrité de Delille, l'article s'empare des vers sur Raton et des éloges qu'ils avaient reçus sous la plume de certains critiques parisiens, afin de railler une sensiblerie mal venue de la part des anciens révolutionnaires :
Literature does not appear to be in a better condition in France than it is among us. Since the days of Buffon, D'Alembert, Diderot, Rousseau, and Voltaire, the French can boast of no writer above mediocrity – they have no mathematicians of any consequence, no historian, no profound or real philosopher – their best living poet is the Abbé Delille, who is now residing in this metropolis. This Monsieur l'Abbé, however, is esteemed only as a plausible versifier, which, in a language so unmusical as the French […] can certainly not give him a title to the admiration of the world. The Abbe [sic] has addressed an epistle to a She Cat, wherein we find the subsequent lines: –
“Tu viens, le dos en voûte, & la queue endoyante [sic],
“Offrir va [sic] douce hermine à ma main caressante :
Oï diranger [sic] gaiment, par mille bonds divers,
Et la plume, & la main qui t'adressa ces vers.”
Translation. – (Far superior to the Original).
With arched back, and playful wavering tail,
Puss comes, and offers my flattering hand
The softest ermine, or her pranks assail
The pen and paper, which my lines demand.
It is worth remarking, that the above French lines have been so much admired in France, that a Parisian reviewer, in quoting them, has subjoined the following note: – malheureux le cœur froid qui peut lire ces vers de Delille ; et n'etre pas attendri ! Wo to the frozen heart that can peruse these lines of Delille without feeling a tender emotion ! – So much for Republican sensibility, and sentimental stuff1 !
Vers concernés : chant 3, vers 647-650.
La traduction, qui n'est pas celle de Maunde, est sans doute volontairement heurtée. Le critique parisien mis en cause est l'éditeur du Recueil Giguet de 1800, l'article anglais se fondant selon toute probabilité sur le compte rendu que Clément avait donné un peu plus tôt de cet ouvrage.
Lien externe
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Auteur de la page — Hugues Marchal 2019/03/07 19:14