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Jules Dusuzeau, Choix de poésies instructives et morales
Présentation de l’œuvre
Jules Dusuzeau ne souhaite pas seulement exercer la mémoire des enfants et la récitation à haute voix, lorsqu'il publie son Choix de poésies instructives et morales en 1862, une anthologie destinée à l'enseignement primaire et secondaire. Il s'agit également d'inspirer le goût de la campagne et d'encourager les futurs agriculteurs à la pratique de leur métier. L'ouvrage s'inscrit en marge d'un cours d'enseignement rural, traitant des différentes connaissances nécessaires à la vie agricole, et que Dusuzeau prépare pour les écoles spécialisées.
Pour un pédagogue qui cherche à revaloriser les métiers et la vie de la campagne, Delille apparaît comme un auteur central en 1862\ ; ses poèmes sont abondamment cités dans l'anthologie, à commencer par L'Homme des champs.
Citation
Parmi les extraits trouvés chez Delille, le récit de l'herborisation reste un des plus fréquemment repris dans les ouvrages pédagogiques. Dusuzeau lui donne pour titre “L'Herborisation et le repas champêtre1”, insistant par là, conformément au dessein de son anthologie, sur les “nobles jouissances” que procure la “vie rurale2“. Comme d'autres pédagogues (Bélèze, Chirat, Pérennès), il s'autorise une coupe sans la signaler\ : les vers 439 à 444 sur la pervenche de Rousseau, qui ont vraisemblablement un caractère trop sensuel pour des écoliers.
La citation comprend deux notes explicatives, introduites par Dusuzeau. La première porte sur le nom “Jussieu”\ : “Les Jussieu, oncle et neveu, illustres botanistes, ont posé les bases de la méthode de classification des plantes, dite naturelle3.” L'argument du chant 3 nous apprend cependant que Delille ne parle que de Bernard de Jussieu, c'est-à-dire de l'oncle. La seconde note porte sur le nom “Méots”\ : “Célèbre cuisinier de la fin du siècle dernier4.”
Vers concernés : chant 3, vers 410-438 et 445-464