Saillet, Les Enfans peints par eux-mêmes
Présentation de l'œuvre
Important succès de librairie et texte phare de la littérature panoramique, Les Français peints par eux-mêmes paraissent chez Curmer entre 1840 et 1842, en plusieurs volumes auxquels collaborèrent plusieurs écrivains et illustrateurs majeurs, chacun s'employant à peindre un type particulier de Français. Alexandre de Saillet s'inspire clairement de ce modèle pour publier, en 1841, Les Enfans peints par eux-mêmes, à cette différence près que ce maître de pension parisien a confié à ses élèves le soin de rédiger les compositions qui doivent illustrer des figures comme “le collégien”,“le mousse”, “l'enfant de chœur”, “le savoyard”, etc. L'ouvrage (s'il est bien le résultat de ces travaux scolaires) doit donc aussi offrir une sorte de démonstration des bons résultats du pédagogue.
Citation
Chaque type enfantin fait l'objet d'une section distincte, formée d'une page de titre, d'une ou deux épigraphes, d'une gravure et enfin d'un texte lui-même orné de vignettes et signé par son jeune rédacteur.
Le chant 3 de L'Homme des champs fournit les vers chargés d'introduire la figure du mousse, occasion pour l'auteur de la composition, Jules Mounier, de proposer un récit pathétique, aux allures autobiographiques, dans lequel il met en scène les retrouvailles inespérées de son père et de son oncle, parti dans sa jeunesse pour devenir marin1.
Vers concernés : chant 3, vers 225-232.
Puisqu'il ne fait pas l'objet de commentaires, nous ne reproduisons pas le passage cité, mais seulement les deux images, toutes deux anonymes, auxquelles ce montage l'associe. La planche gravée représentant un mousse n'a guère à voir avec le sublime évoqué par les vers :
Quant à la vignette ouvrant le récit, il s'agit d'une simple marine :