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Menu von Minutoli, Abhandlungen vermischten Inhalts

Les Abhandlungen vermischten Inhalts d'Heinrich Menu von Minutoli, réunissent en 1816, comme l'indique le titre, des traités sur différents sujets, parus précédemment de manière isolée. Relation d'un voyage dans les Alpes, son “Fragment einer Reise vom Mailand nach St. Maurice1” est ainsi repris des Annalen der Reisen, der Geographie und Geschichte, où il avait été imprimé en 18092.

Delille est cité à la fin d'un longue note consacrée aux avalanches :

Ist die Erde, oder auch die erste Schneedecke auf derselben, hart gefroren, so wickelt sich nur der frischgefallene Schnee zusammen, und bildet eine Schneelavine im eigentlichen Sinne. Trifft es aber zu, daß die Unterlage keinen Widerstand leisten kann, so reißt der zunehmende Klumpen nicht nur allen Schnee, sondern auch die Erde mit sich; und je mehr Felsenstücke und losgerissene Bäume die Masse vergrößern, desto tiefere Wunden schlägt sie der Gegend, über die sie stürzt; und so werden oft die schönsten Weiden in Wüsteneien verwandelt.

Delisle in seinen Georgiques Françaises giebt uns davon ein treffliches Bild. Er sagt nämlich3 :
     “Souvent sur ces hauteurs l'oiseau qui se repose
Détache un grain de neige. A ce léger fardeau
Des grains dont il s'accroit se joint le poids nouveau,
La neige autour de lui rapidement s'amasse;
De moment en moment, il augmente sa masse.
L'air en tremble, et, soudain, il s'écoule à la fois.
     Des hivers entassés l'épouventable [sic] poids .
Bondit de roc en roc, roule de cime en cime,
Et de sa chute immense ébranle au loin l'abime,
Les hameaux dètruits [sic], et les bois emportés.
On cherche en vain la place, où furent les cités.
Et sous le vent lointain de ces Alpes qui tombent,
Avant d'être frappés, les voyageurs succombent4.”


Vers concernés : chant 3, vers 360-372.

Accès à la numérisation du texte : HathiTrust.


Auteur de la page — Hugues Marchal 2019/04/29 00:39


1 Heinrich Menu von Minutoli, “Fragment einer Reise vom Mailand nach St. Maurice, durch das Aoster-Thal, und über den großen St. Bernhard[Fragment d'un voyage de Milan à St. Maurice, par la vallée d'Aoste et le grand St. Bernard], Abhandlungen vermischten Inhalts, Berlin, Maurer, 1816, p. 176-218.
2 Id, p. 176 n. On trouve toutefois, deux ans plus tôt, un fragment presque similaire à ce passage, non signé, dans la Morgenblatt für gebildete Stände du 14 mars 1807 (p. 250-252). Mais Delille n'y est pas cité ; ce sont quelques vers allemands, attribués sans plus de précision à un “poète rhétique”, qui sont convoqués.
3 “Si la terre ou la première couche de neige est gelée, seule la neige fraîchement tombée s'écoule et forme une avalanche de neige au sens propre du terme. S'il arrive, cependant, que le sol ne puisse pas résister, alors la couche croissante arrache avec elle non seulement toute la neige, mais aussi la terre ; et plus la masse s'augmente de morceaux de roches et d'arbres déchirés, plus les blessures qu'elle inflige à la zone qu'elle frappe sont profondes ; et c'est ainsi que souvent les plus belles prairies se transforment en déserts. / Delisle nous en donne une image parfaite dans ses Géorgiques Françaises. Il dit en effet…”
4 Id., p. 199.