Larue, dit Mansion, Lettres sur la miniature
Présentation de l'œuvre
Les Lettres sur la miniature du peintre André-Léon Larue, dit Mansion, ont paru, sans date, probablement en 1822, chez Chavant, à Paris. Suivant un modèle éprouvé à l'époque, l'artiste choisit de délivrer ses leçons sous la forme d'une correspondance fictive, ponctuée de citations en vers, et adressée à une jeune élève.
Citation
L'Homme des champs est cité au détour d'une lettre où la jeune élève tente de persuader son interlocuteur de venir profiter des plaisirs de la campagne.
Nous ne vous avons vu qu’au milieu du brouhaha de Paris ; ce n’a été, pour ainsi dire, qu’à la dérobée, que nous avons pu jouir de votre société. Je vous ai souvent entendu vanter les charmes du séjour de la campagne. Si notre habitation a quelque droit à vous intéresser, faites, à mon père qui vous y engage ardemment, à moi qui vous en supplie, un sacrifice de quelques jours ; digne appréciateur des beautés de la nature, vous augmenterez encore par votre présence l’enthousiasme que m’inspirent les scènes moins brillantes dans cette saison, mais toujours admirables, qu'elle étale de tous côtés devant mes yeux ; et je répéterai avec l'aimable auteur de l’homme des champs :
……….dans sa triste ignorance
Le vulgaire voit tout avec indifférence :
Des desseins du grand Etre atteignant la hauteur,
Il ne sait point monter de l’ouvrage à l’auteur.
…………………..
Le sage seul, instruit des lois, de l’univers,
Sait goûter dans les champs une volupté pure :
C’est pour l’ami des arts qu’existe la nature1.
Vers concernés : chant 3, vers 3-6 et 18-20.
L'ouvrage a connu un certain nombre de rééditions et de traductions, notamment en anglais et en néerlandais2.