Louis Bourinet, "Excursion au bois de Païolive"
Présentation de l'œuvre
Texte d'un naturaliste amateur, Louis Bourinet, cet article paru en 1904, dans la Revue cévenole, bulletin de la Société scientifique et littéraire d'Alais, reprend une partie des vers que Delille consacre à l'herborisation.
Citation
Les deuxième et quatrième alexandrins cités sont modifiés, pour s'adapter aux pronoms employés par Bourinet ou à la topographie locale.
Nous avons parcouru à travers rochers et broussailles six kilomètres environ, vu de fort belles choses, et il nous reste à visiter des lieux dont l'étrangeté ne cède en rien à ceux des quartiers que nous venons d'explorer ; mais malheureusement le temps nous manque et il faut, malgré nous, abandonner ces parties encore si intéressantes du bois de Païolive.
Mais le besoin commande ; un champêtre repas
Pour ranimer nos forces a suspendu nos pas.
Et pour emprunter au chantre aimable de l'Homme des champs, le complément de mon récit sur ce point, j'ajoute que nous avions, comme le dit Delille :
Des arbres pour lambris, pour tableau l'horizon !
Près du frais Chassezac, pour table, le gazon !
C'est dans ce milieu, dont la nature a fait tous les frais de décoration, que nous nous préparons à recevoir, avec les plus magnifiques honneurs, le repas frugal qui nous est enfin apporté des Vans, par de fidèles messagers de l'hôtel Dardaillon1.
Le fait que les deux premiers vers et la périphrase “chantre aimable de l'Homme des champs” précèdent la mention du nom de l'auteur pourrait indiquer que Bourinet considère ces alexandrins comme un matériel bien connu.
Vers concernés : chant 3, vers 445-446 et 449-450.