"Antiquité de l'Argonne" (Souvenirs de Sainte-Ménehould)
Présentation de l'œuvre
Compilation publiée en 1844 par Th. Coursiers, les Souvenirs de Sainte-Ménehould se présentent comme un effort résolu pour affirmer la place de cette ville dans la culture française et ainsi participer au “progrès décentralisateur1”. Dès lors très critique envers la presse et les élites parisiennes, Coursiers insiste sur l'importance pour la province de se doter de ses propres organes et de valoriser les productions littéraires locales : le recueil est “un livre sans prétentions ; [mais] c'est un recueil de ce que nous avons publié de mieux dans un jeune journal, qui a grandi depuis, qui grandira encore, nous l'espérons2”. Pour illustrer la variété de ces créations, il mêle des textes de registres divers, depuis “la blanche et sainte poésie” produite par “la blonde phalange de nos poètes marnais” jusqu'aux travaux de “nos historiens3”.
C'est dans cette dernière catégorie que se range une étude, non signée, portant sur un édifice religieux meusien, qui reste aujourd'hui un important lieu de pélerinage local4. Or ce texte, intitulé “Antiquités de l'Argonne – Saint-Rouin5”, inclut, parmi de nombreuses autres citations, un extrait de L'Homme des champs.
Citation
L'historien anonyme convoque Delille dans les pages qui décrivent le pèlerinage annuel organisé à Beaulieu-en-Argonne6.
Vers concernés : chant 3, vers 445-450.