De la Connaissance des terres cultivées, leur origine, leur formation (1845) rassemble les éléments d'un cours professé en 1843-44 à Bordeaux et à Livourne par l'agronome Auguste Petit-Lafitte.
Petit-Lafitte, qui avait déjà cité partiellement ces vers en 1844, emploie une source de seconde main. En effet, comme lui-même l'indique d'ailleurs plus loin (p. 114), le passage qui suit reprend presque tel quel un autre texte de géologie, le livre de Du Mège – ce qui explique que Petit-Lafitte adopte à son tour la variante “quartz”, dans le second vers.
Curieusement, Petit-Lafitte ajoute toutefois ici pour les vers une provenance erronée : donnés chez Mège sans mention du titre, les quatre alexandrins de L'Homme des champs sont présentés comme un extrait des Trois Règnes de la nature.
Ainsi, encore pour ce qui regarde notre pays, les débris des Pyrénées ont constitué d'immenses atterrissements, quelquefois entièrement recouverts de blocs et de cailloux roulés, et quelquefois aussi présentant des couches alternatives de sable, de cailloux et d'argile. On connaît l'origine des cailloux dont nous avons parlé ; le sable provient de la destruction des anciennes roches, et, surtout, de celles dont la nature était quartzeuse :
De ces grands monts l'humble contemporain,
Ce quartz était un roc ; ce roc n'est plus qu'un grain ;
Mais, fils du temps, de l'air, de la terre et de l'onde,
L'histoire de ce grain est l'histoire du monde1.
L'argile est produite par la décomposition des feldspath , des micas, des schistes, etc., dont les molécules, emportées par les eaux, ont formé des couches plus ou moins épaisses2.
Vers concernés : chant 3, vers 217-220.