Le géologue Nöggerath publie en 1847 Die Entstehung und Ausbildung der Erde vorzüglich durch Beispiele aus Rheinland-Westphalen erläutert (L'origine et la formation de la terre éclairées par des exemples de la Rhénanie-Westphalie), avec un sous-titre – “gesammelte populäre Flugbätter” (collection de dépliants populaires) – qui rend manifestes les visées vulgarisatrices de l'ouvrage1.
Conformément au projet annoncé par le titre, Nöggerath aborde la question des roches métamorphiques dans une section d'une dizaine de pages, placée sous les auspices d'un exemple local, “Die unterirdischen Mühlsteinbrüche von Niedermendig und Mayen”, les carrières souterraines de meules à moulin de Nierderming et Mayen.
Le propos est précédé d'une brève épigraphe empruntée à Goethe, “Was ich nicht gelernt hab / Das hab' ich erwandert2 !” (Ce que je n'ai pas appris, je l'ai trouvé !). Et il se clôt sur des vers de L'Homme des champs que Nöggerath avait déjà utilisés en 1822, au seuil de ses Gebirge in Rheinland-Westphalen.
Ich muss es bedauern, bei dem populären Zwecke meiner Aufsätze nicht noch weitere Beispiele von vulkanischen interessanten Erscheinungen aus der Umgegend des Laacher-See's schildern zu dürfen. Nach allen Seiten hin ist sie gleich reichhaltig für die Deutung der Ausbildung der Erdrinde im Allgemeinen und für die geognostischen Verhältnisse des vaterländischen Bodens im Besondern. Sie erinnert daher in vielfacher Hinsicht an DELILLE's ansprechende Worte3 :
“O ma chère patrie ! ô champs delicieux !
Où les fastes du temps frappent par-tout mes yeux,
Dans ces fonds qu'a creusés la longue main des âges,
En voyant du passé ces sublimes images,
Ces grands foyers éteints dans des siècles divers ;
Des mers sur des volcans, des volcans sur des mers,
Vers l'antique chaos notre ame est repoussée,
Et des âges sans fin pèsent sur la pensée4.”
Vers concernés : chant 3, vers 185-186 et chant 3, vers 195-200.