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 Cette traduction de //L'Homme des champs// ayant fait en 2011 l'objet d'une édition intitulée //El Hombre en los campos o Las Geórgicas de Jacob Delille//, nous citons le texte d'après cet ouvrage[(José de Viera y Clavijo, //El Hombre en los campos o Las Geórgicas de Jacob Delille//, Manuel de Pas Sánchez et Carlota Alfonso Da Costa (éd.), Santa Cruz de Tenerife, Ediciones Idea, 2011. L'intégralité de l'ouvrage est accessible en ligne(nbsp): [[https://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=3655517|lien]].)]. Cette traduction de //L'Homme des champs// ayant fait en 2011 l'objet d'une édition intitulée //El Hombre en los campos o Las Geórgicas de Jacob Delille//, nous citons le texte d'après cet ouvrage[(José de Viera y Clavijo, //El Hombre en los campos o Las Geórgicas de Jacob Delille//, Manuel de Pas Sánchez et Carlota Alfonso Da Costa (éd.), Santa Cruz de Tenerife, Ediciones Idea, 2011. L'intégralité de l'ouvrage est accessible en ligne(nbsp): [[https://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=3655517|lien]].)].
  
-La première partie du titre retenu par les éditeurs modernes signifie littéralement "l'homme aux champs", mais l'érudit des Canaries a également utilisé le **titre alternatif** d'//El Amador de los campos// ("l'amateur des campagnes"), qui apparaît à plusieurs reprises dans les listes qu'il dresse de ses travaux ou dans les différentes versions manuscrites de l'œuvre disponibles[(Voir Victoria Galván González, "La poesía traducida de Viera y Clavijo", //Dicenda. Cuadernos de Filología Hispánica//, 2002, vol.20, p.74; article accessible en ligne : [[https://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=304860|lien]]. Voir également dans le catalogue //BICA. Red de Bibliotecas de Canarias// ([[https://www3.gobiernodecanarias.org/bibliotecavirtual/cgi-bin/opac/O7046/IDc93cec04?ACC=101|lien]]) les notices des manuscrits : Viera y Clavijo, //El Amador de los Campos ó las Georgicas Francesas// (s. d.) et //Los meses. El amador de los campos o Las Georgícas de Jacob de Lille. Los Ayres fixos. La boda de las plantas// (1816).)].+La première partie du titre retenu par les éditeurs modernes signifie littéralement "l'homme aux champs", mais l'érudit des Canaries a également utilisé le **titre alternatif** d'//El Amador de los campos// ("l'amateur des campagnes"), qui apparaît à plusieurs reprises dans les listes qu'il dresse de ses travaux ou dans les différentes versions manuscrites de l'œuvre disponibles[(Voir Victoria Galván González, "La poesía traducida de Viera y Clavijo", //Dicenda. Cuadernos de Filología Hispánica//, 2002, vol.(nbsp)20, p.(nbsp)74(nbsp); article accessible en ligne : [[https://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=304860|lien]]. Voir également dans le catalogue //BICA. Red de Bibliotecas de Canarias// ([[https://www3.gobiernodecanarias.org/bibliotecavirtual/cgi-bin/opac/O7046/IDc93cec04?ACC=101|lien]]) les notices des manuscrits : Viera y Clavijo, //El Amador de los Campos ó las Georgicas Francesas// (s. d.) et //Los meses. El amador de los campos o Las Georgícas de Jacob de Lille. Los Ayres fixos. La boda de las plantas// (1816).)].
  
 La **préface** d'origine est éliminée et les **notes** sont fortement condensées, tandis que **certains des passages en vers sont ôtés**. La **préface** d'origine est éliminée et les **notes** sont fortement condensées, tandis que **certains des passages en vers sont ôtés**.
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-Cuando tuve el singular gusto de pasar por la vista, un año después de impreso en Strasbourgo, este Poema del //Hombre en los campos o Geórgicas// de Jacob Delille, se halló mi ánimo como sin arbitrio para resistir a la placentera tentación de emprender su traducción en verso castellano. Los motivos que me invitaban a ella eran poderosos. Yo había traducido, en 1790, el otro bello Poema suyo de //Los Jardines//; había conocido, doce años antes en París, al célebre autor, y allí empecé también a traducir sus famosas Geórgicas francesas de Virgilio, bien que distraído en este trabajo, lo que adelanté fue muy poco[("Quand j'ai eu le plaisir singulier de jeter les yeux, un an après l'impression de Strasbourg, sur ce poème de //L'homme des champs ou Géorgiques// de Jacques Delille, mon âme a été comme irrésistiblement poussée à céder à la plaisante tentation d'entreprendre sa traduction espagnole en vers. De puissants motifs m'y invitaient. J'avais traduit, en 1790, son autre beau poème des //Jardins//; j'avais, douze ans plus tôt, fait la connaissance à Paris de l'auteur renommé, et j'avais commencé aussi à traduire ses célèbres géorgiques françaises de Virgile, même si, distrait de ce travail, ne le l'avais guère avancé." Viera y Clavijo, "Advertencia del traductor", //El Hombre en los campos o Las Geórgicas de Jacob Delille//, p.(nbsp)17.)].+Cuando tuve el singular gusto de pasar por la vista, un año después de impreso en Strasbourgo, este Poema del //Hombre en los campos o Geórgicas// de Jacob Delille, se halló mi ánimo como sin arbitrio para resistir a la placentera tentación de emprender su traducción en verso castellano. Los motivos que me invitaban a ella eran poderosos. Yo había traducido, en 1790, el otro bello Poema suyo de //Los Jardines//; había conocido, doce años antes en París, al célebre autor, y allí empecé también a traducir sus famosas Geórgicas francesas de Virgilio, bien que distraído en este trabajo, lo que adelanté fue muy poco[("Quand j'ai eu le plaisir singulier de jeter les yeux, un an après l'impression de Strasbourg, sur ce poème de //L'homme des champs ou Géorgiques// de Jacques Delille, mon âme a été comme irrésistiblement poussée à céder à la plaisante tentation d'entreprendre sa traduction espagnole en vers. De puissants motifs m'y invitaient. J'avais traduit, en 1790, son autre beau poème des //Jardins//(nbsp); j'avais, douze ans plus tôt, fait la connaissance à Paris de l'auteur renommé, et j'avais commencé aussi à traduire ses célèbres géorgiques françaises de Virgile, même si, distrait de ce travail, ne le l'avais guère avancé." Viera y Clavijo, "Advertencia del traductor", //El Hombre en los campos o Las Geórgicas de Jacob Delille//, p.(nbsp)17.)].
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 On le voit, la transposition comporte **autant de vers que l'original**. Le traducteur conserve les **marques d'intonation**, substituant simplement aux dernières exclamatives une interrogative. En revanche, il **ne restitue pas la musicalité du vers**, puisqu'il réduit les listes et élimine les principales figures à l'origine des homophonies (anaphores, répétitions ou parallélismes de construction), sauf dans le tour "Bajo del agua //cuantas, cuantas// veces". On le voit, la transposition comporte **autant de vers que l'original**. Le traducteur conserve les **marques d'intonation**, substituant simplement aux dernières exclamatives une interrogative. En revanche, il **ne restitue pas la musicalité du vers**, puisqu'il réduit les listes et élimine les principales figures à l'origine des homophonies (anaphores, répétitions ou parallélismes de construction), sauf dans le tour "Bajo del agua //cuantas, cuantas// veces".
  
-Le fond du texte, c'es-à-dire le **sublime lié à la longue durée**, est fidèlement conservé (//monument// trouve un équivalent en //medalla//; //histoire// apparaît bien à la fin du mouvement avec son équivalent //historia//; le concept crucial chez Buffon de //revoluciones// est soigneusement repris, et le traducteur perçoit parfaitement, dans l'avant dernier vers, l'importance du concept de temps, quand il réduit la liste d'origine à "hijo del tiempo"). Néanmoins Viera y Clavijo introduit une **métaphore scripturale filée**, étrangère à l'original, même si Delille l'emploie ailleurs en parlant du relief comme d'"annales". Ici, la première occurrence du mot "histoire" est glosée par //inscripción//, terme trouvant un écho dans le dernier vers, où l'histoire du monde est "écrite" (//escrita//) dans le grain. +Le fond du texte, c'es-à-dire le **sublime lié à la longue durée**, est fidèlement conservé (//monument// trouve un équivalent en //medalla//(nbsp); //histoire// apparaît bien à la fin du mouvement avec son équivalent //historia//(nbsp); le concept crucial chez Buffon de //revoluciones// est soigneusement repris, et le traducteur perçoit parfaitement, dans l'avant dernier vers, l'importance du concept de temps, quand il réduit la liste d'origine à "hijo del tiempo"). Néanmoins Viera y Clavijo introduit une **métaphore scripturale filée**, étrangère à l'original, même si Delille l'emploie ailleurs en parlant du relief comme d'"annales". Ici, la première occurrence du mot "histoire" est glosée par //inscripción//, terme trouvant un écho dans le dernier vers, où l'histoire du monde est "écrite" (//escrita//) dans le grain. 
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