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====== Silius Italicus, Les Puniques ====== | ====== Corpet (trad.) Les Puniques de Silius Italicus ====== |
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===== Présentation de l'œuvre ===== | ===== Présentation de l'œuvre ===== |
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Publiée en 1836, cette traduction des //Puniques//, poème latin composé par Silius Italicus au 1/^er^/ siècle de notre ère, est assurée par Étienne-François Corpet. Or l'un des notes que ce dernier ajoute au texte lui offre l'occasion d'une **pique contre Delille**. | Publiée en 1836, cette traduction des //Puniques//, poème latin composé par Silius Italicus au 1/^er^/ siècle de notre ère, est assurée par [[corpet|Étienne-François Corpet]]. Or l'un des notes que ce dernier ajoute au texte lui offre l'occasion d'une **pique contre Delille**. |
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===== Un tableau mignard des Alpes ===== | ===== Un tableau mignard des Alpes ===== |
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Dans son récit du passage des Alpes par les soldats de Carthage, Silius Italicus indique (dans la traduction de Corpet)\ : | Dans son récit du passage des Alpes par les soldats de Carthage, Silius Italicus indique (dans la traduction de Corpet)(nbsp): |
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[…] ils perdirent bientôt le souvenir de leurs fatigues passées, à l'approche des Alpes, dont la vue les saisit de terreur. Partout les glaces, partout la grêle et son éternelle blancheur, partout les neiges séculaires\ : engourdi par le froid, le front aérien de la haute montagne, témoin du lever de Phébus, ne peut dissoudre aux feux du soleil ses frimas endurcis[(Silius Italicus, //Les Puniques//, traduction nouvelle par M. E.-F. Corpet et M. N.-A. Dubois, Paris, Panckoucke, t.\ I, 1836, p.\ 191 (pour l'attribution de cette section à Corpet, voir p.\ 35).)]. | […] ils perdirent bientôt le souvenir de leurs fatigues passées, à l'approche des Alpes, dont la vue les saisit de terreur. Partout les glaces, partout la grêle et son éternelle blancheur, partout les neiges séculaires(nbsp): engourdi par le froid, le front aérien de la haute montagne, témoin du lever de Phébus, ne peut dissoudre aux feux du soleil ses frimas endurcis[(Silius Italicus, //Les Puniques//, traduction nouvelle par M. E.-F. Corpet et M. N.-A. Dubois, Paris, Panckoucke, t.(nbsp)I, 1836, p.(nbsp)191 (pour l'attribution de cette section à Corpet, voir p.(nbsp)35).)]. |
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Corpet commente\ : | Corpet commente(nbsp): |
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//Partout les glaces, partout la grêle// […]. Ici, comme presque partout, Silius est bien inférieur à Tite-Live. Il n'a pas su rajeunir ce lieu commun. Telle qu'elle est néanmoins, cette description triviale me semble bien préférable à la prétentieuse amplification de Delille, qui a trouvé le secret d'être ingénieux et fin en parlant des Alpes\ : | //Partout les glaces, partout la grêle// […]. Ici, comme presque partout, Silius est bien inférieur à Tite-Live. Il n'a pas su rajeunir ce lieu commun. Telle qu'elle est néanmoins, cette description triviale me semble bien préférable à la prétentieuse amplification de Delille, qui a trouvé le secret d'être ingénieux et fin en parlant des Alpes(nbsp): |
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Là, le Zéphir caresse, ou l'Aquilon tourmente\ ; | Là, le Zéphir caresse, ou l'Aquilon tourmente(nbsp); |
\\ Vous y voyez unis des volcans, des vergers, | \\ Vous y voyez unis des volcans, des vergers, |
\\ Et l'écho du tonnerre et l'écho des bergers, etc[(//Id//., p. 394.)]. | \\ Et l'écho du tonnerre et l'écho des bergers, etc[(//Id//., p. 394.)]. |