receptionallemagne

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receptionallemagne [2017/10/01 19:30] Franziska Blaserreceptionallemagne [2023/03/13 19:18] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
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 ===== Échanges culturels entre la France et l'Allemagne ===== ===== Échanges culturels entre la France et l'Allemagne =====
  
-Au 18/^e^/ siècle, mais encore davantage au 19/^e^/ siècle, les échanges culturels entre la France et l'Allemagne, ou plus précisément les États allemands, sont assez fréquents[(Christine Lombez, se référant à la poésie lyrique allemande, observe un "afflux massif de traductions au cours de la première moitié du XIX/^e^/ siècle en France", Christine Lombez, //La traduction de la poésie allemande en français dans la première moitié du XIX/^e^/ siècle, Réception et interaction poétique//, Max Niemeyer Verlag, Tübingen, 2009, p.246.)], et ceci dans les deux directions : en France les œuvres de** Goethe, Hebel, Klopstock et Schiller** sont connues[(Les poètes allemands les plus traduites à l'époque sont Goethe, Hebel, Klopstock et Schiller. //Id.//, p.60.)] et en Allemagne, "l'influence extraordinaire et presque incroyable de **Rousseau**, [est] aussi profonde en Allemagne jusqu'en France"[(Lucien Lévy-Bruhl, //L'Allemagne depuis Leibniz//, Hachette & Cie, Paris, 1907, p.152.)]). Goethe, par exemple, est un des lecteurs les plus admiratifs de Rousseau, et il décrit ses textes comme étant des "étoiles scintillantes[(Jacques Aumètre, Josiane Boulad Ayoub, Paule Monique Vernes, Isabelle Schulte-Tenckhoff, //Rousseau, anticipateur-retardataire//, L'Harmattan, Presses Université Laval, Paris, Saint-Nicolas (Québéc), 2000, p.63.)]. +Au 18/^e^/ siècle, mais encore davantage au 19/^e^/ siècle, les échanges culturels entre la France et l'Allemagne, ou plus précisément les États allemands, sont assez fréquents[(Christine Lombez, se référant à la poésie lyrique allemande, observe un "afflux massif de traductions au cours de la première moitié du XIX/^e^/ siècle en France", Christine Lombez, //La traduction de la poésie allemande en français dans la première moitié du XIX/^e^/ siècle, Réception et interaction poétique//, Max Niemeyer Verlag, Tübingen, 2009, p.(nbsp)246.)], et ceci dans les deux directions : en France les œuvres de** Goethe, Hebel, Klopstock et Schiller** sont connues[(Les poètes allemands les plus traduites à l'époque sont Goethe, Hebel, Klopstock et Schiller. //Id.//, p.(nbsp)60.)] et en Allemagne, "l'influence extraordinaire et presque incroyable de **Rousseau**, [est] aussi profonde en Allemagne jusqu'en France"[(Lucien Lévy-Bruhl, //L'Allemagne depuis Leibniz//, Hachette & Cie, Paris, 1907, p.(nbsp)152.)]). Goethe, par exemple, est un des lecteurs les plus admiratifs de Rousseau, et il décrit ses textes comme étant des "étoiles scintillantes[(Jacques Aumètre, Josiane Boulad Ayoub, Paule Monique Vernes, Isabelle Schulte-Tenckhoff, //Rousseau, anticipateur-retardataire//, L'Harmattan, Presses Université Laval, Paris, Saint-Nicolas (Québéc), 2000, p.(nbsp)63.)]. 
  
-Pour que cet échange ait lieu, **des poètes, des enseignants et d'autres intellectuels traducteurs jouent un rôle crucial** car ils "ont effectué un travail d'intercesseurs extrêmement soutenu et efficace entre l'Allemagne et la France"[(//Op.cit.//, Lombez, 2009, p.246.)]. Leurs articles sont publiés et discutés dans des journaux littéraires de l'époque comme //Le Mercure de France// et son double en Allemagne, le //Teutscher Merkur// qui servent alors comme plaque tournante de l'échange littéraire[(Souvent, les éditeurs de ces journaux contribuent énormément à cet échange culturel comme par exemple en Allemagne, [[neuerteutschermerkur|Wieland]] qui est un des grands penseurs de l'Aufklärung et l'éditeur du //Teutscher Merkur//.)].  +Pour que cet échange ait lieu, **des poètes, des enseignants et d'autres intellectuels traducteurs jouent un rôle crucial** car ils "ont effectué un travail d'intercesseurs extrêmement soutenu et efficace entre l'Allemagne et la France"[(//Op.cit.//, Lombez, 2009, p.(nbsp)246.)]. Leurs articles sont publiés et discutés dans des journaux littéraires de l'époque comme //Le Mercure de France// et son double en Allemagne, le //Teutscher Merkur// qui servent alors comme plaque tournante de l'échange littéraire[(Souvent, les éditeurs de ces journaux contribuent énormément à cet échange culturel comme par exemple en Allemagne, [[neuerteutschermerkur|Wieland]] qui est un des grands penseurs de l'Aufklärung et l'éditeur du //Teutscher Merkur//.)].  
-Cependant, **"la médiation du traducteur se révèle souvent problématique"**[(//Id.//, p.247.)], entre autres dû au problème de l'adaptation augmentive. Ainsi, "Il est ainsi assez rare que les adaptations françaises de poèmes allemandes respectent en traduction l'ampleur du texte de départ"[(//Id.//, p.105.)]. Par rapport à la traduction d'un poème de Goethe, //Das Veilchen// par Charles Nodier, elle conclut : " On peine ici à parler de traduction, tant il est difficile d'établir entre la version française et le poème de Goethe un quelconque lien"[(//Id.//, p.111.)]. +Cependant, **"la médiation du traducteur se révèle souvent problématique"**[(//Id.//, p.(nbsp)247.)], entre autres dû au problème de l'adaptation augmentive. Ainsi, "Il est ainsi assez rare que les adaptations françaises de poèmes allemandes respectent en traduction l'ampleur du texte de départ"[(//Id.//, p.(nbsp)105.)]. Par rapport à la traduction d'un poème de Goethe, //Das Veilchen// par Charles Nodier, elle conclut : " On peine ici à parler de traduction, tant il est difficile d'établir entre la version française et le poème de Goethe un quelconque lien"[(//Id.//, p.(nbsp)111.)]. 
  
 La **réception des œuvres de Delille en lange allemande est un cas exemplaire** de ces aller-retour entre les deux pays. Les chapitres suivants présentent l'impact de l'exile de Delille dans des pays germanophones et ses principales stations ainsi que les différents textes en langue allemande illustrants les emprunts de Delille : les compte rendus de l'original, les traductions et leurs compte rendus, les manuels d'apprentissage et les textes scientifiques et de vulgarisation.  La **réception des œuvres de Delille en lange allemande est un cas exemplaire** de ces aller-retour entre les deux pays. Les chapitres suivants présentent l'impact de l'exile de Delille dans des pays germanophones et ses principales stations ainsi que les différents textes en langue allemande illustrants les emprunts de Delille : les compte rendus de l'original, les traductions et leurs compte rendus, les manuels d'apprentissage et les textes scientifiques et de vulgarisation. 
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 ===== Delille en exile: une réception exceptionnelle avant la publication ===== ===== Delille en exile: une réception exceptionnelle avant la publication =====
  
-La genèse de //L'Homme des champs// est une **histoire inouïe ce qui est dû à plusieurs facteurs**. Delille travaille depuis une vingtaine d'années à cet œuvre majeure et pendant ce temps, il récite des vers tirés de ces quatre chants dans les salons, ce qui explique le fait que certains vers sont déjà publiés bien avant la publication et ainsi portés à la presse par des oreilles attentives. De plus, son exile en Suisse et en Allemagne mène à des rencontres extraordinaire aboutissant à la publication des extraits avant 1800, comme par exemple dans l'[[böttigerneuerteutschermerkur|article]] de [[boettiger|Böttiger]] dans le //Neuer Teutscher Merkur// en 1797, c'est-à-dire trois ans avant la première publication.+La genèse de //L'Homme des champs// est une **histoire inouïe ce qui est dû à plusieurs facteurs**. Delille travaille depuis une vingtaine d'années à cet œuvre majeure et pendant ce temps, il récite des vers tirés de ces quatre chants dans les salons, ce qui explique le fait que certains vers sont déjà publiés bien avant la publication et ainsi portés à la presse par des oreilles attentives. De plus, son exile en Suisse et en Allemagne mène à des rencontres extraordinaire aboutissant à la publication des extraits avant 1800, comme par exemple dans l'[[boettigerneuerteutschermerkur|article]] de [[boettiger|Böttiger]] dans le //Neuer Teutscher Merkur// en 1797, c'est-à-dire trois ans avant la première publication.
  
 <fs large>** Principales étapes de l'émigration suisse et allemande de Delille **</fs> <fs large>** Principales étapes de l'émigration suisse et allemande de Delille **</fs>
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   * en 1801, peu après la parution de l'original en français, **Müller** présente [[muellerderlandmann|sa traduction]]. Elle sera suivie de sévères critiques [[autincompterendumueller|en 1801]] et [[zacompterendumueller|en 1802]].   * en 1801, peu après la parution de l'original en français, **Müller** présente [[muellerderlandmann|sa traduction]]. Elle sera suivie de sévères critiques [[autincompterendumueller|en 1801]] et [[zacompterendumueller|en 1802]].
   * en 1822, **Doering** publie sa version des vers de Delille[(La traduction du chant 3 se trouve dans: Georg Doering, //Der Landmann, oder die Französischen Georgiken//, Zwickau, 1822, Band II, [[ http://reader.digitale-sammlungen.de/de/fs1/object/display/bsb10090082_00005.html|lien]].)].    * en 1822, **Doering** publie sa version des vers de Delille[(La traduction du chant 3 se trouve dans: Georg Doering, //Der Landmann, oder die Französischen Georgiken//, Zwickau, 1822, Band II, [[ http://reader.digitale-sammlungen.de/de/fs1/object/display/bsb10090082_00005.html|lien]].)]. 
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-Comparaison des deux traductions 
  
 Les traductions de Müller et de Doering comportent des **différences importantes**. Si les deux traducteurs choisissent de mettre en avant les vers de Delille un **épigraphe** personnel, celui-ci n'a pas les mêmes effets sur les lecteurs. Ainsi, les vers de Müller illustrent dès le début une moindre attention dans le travail sur la rime et les figures de style, tandis que Doering prouve un travail poétique plus soigné.  Les traductions de Müller et de Doering comportent des **différences importantes**. Si les deux traducteurs choisissent de mettre en avant les vers de Delille un **épigraphe** personnel, celui-ci n'a pas les mêmes effets sur les lecteurs. Ainsi, les vers de Müller illustrent dès le début une moindre attention dans le travail sur la rime et les figures de style, tandis que Doering prouve un travail poétique plus soigné. 
-Ensuite, la différence la plus évidente entre les deux textes se réfère à **la rime**. Les vers allemands de Müller ne riment pas, à l'exception des derniers vers de chaque chant. Par contre, Doering traduit en vers rimés en intégrale. D'ailleurs, sur sa page de titre est tout de suite indiqué: "Im Versmaasse des Orininals übertragen"[(Nous traduisons: "traduit selon la métrique de l'original", Georg Doering, //Der Landmann, oder die Französischen Georgiken//, Zwickau, 1822, [[http://reader.digitale-sammlungen.de/de/fs1/object/display/bsb10090081_00005.html|Band I]], p.III.)]. +Ensuite, la différence la plus évidente entre les deux textes se réfère à **la rime**. Les vers allemands de Müller ne riment pas, à l'exception des derniers vers de chaque chant. Par contre, Doering traduit en vers rimés en intégrale. D'ailleurs, sur sa page de titre est tout de suite indiqué: "Im Versmaasse des Orininals übertragen"[(Nous traduisons: "traduit selon la métrique de l'original", Georg Doering, //Der Landmann, oder die Französischen Georgiken//, Zwickau, 1822, [[http://reader.digitale-sammlungen.de/de/fs1/object/display/bsb10090081_00005.html|Band I]], p.(nbsp)III.)]. 
-À l'opposé de Müller, **Doering rédige une présentation détaillée** en deux parties. Dans la première partie, il résume les œuvres de Delille et il commente le travail poétique de Delille en relevant ses figures utilisées (les contrastes et les antithèses) ainsi que l'usage des alexandrins. Dans la deuxième partie, Doering explicite les quatre chants en soulignant que le chant 3 était le plus riche de tous[(//Id.//, p.XXXIV.)].+À l'opposé de Müller, **Doering rédige une présentation détaillée** en deux parties. Dans la première partie, il résume les œuvres de Delille et il commente le travail poétique de Delille en relevant ses figures utilisées (les contrastes et les antithèses) ainsi que l'usage des alexandrins. Dans la deuxième partie, Doering explicite les quatre chants en soulignant que le chant 3 était le plus riche de tous[(//Id.//, p.(nbsp)XXXIV.)].
  
 **Comparons le passage du grain de sable** des deux traducteurs pour mieux en cerner la différence: **Comparons le passage du grain de sable** des deux traducteurs pour mieux en cerner la différence:
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 \\ <tab><tab><tab><tab>then Kind, \\ <tab><tab><tab><tab>then Kind,
 \\ Fasst in der seinen auch der Welt Ge- \\ Fasst in der seinen auch der Welt Ge-
-\\ <tab><tab><tab><tab>schichte[(Müller, //Op.cit.//, p.137. En version original: [[3-217|vers 217-220]] du chant 3.)].+\\ <tab><tab><tab><tab>schichte[(Müller, //Op.cit.//, p.(nbsp)137. En version original: [[3-217|vers 217-220]] du chant 3.)].
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 \\ <tab><tab><tab><tab>lein nur ; \\ <tab><tab><tab><tab>lein nur ;
 \\ Allein ein Sohn der Zeit, der wirkenden Natur, \\ Allein ein Sohn der Zeit, der wirkenden Natur,
-\\ Hat dieses Kornes Seyn die Weltgeschicht' erschlossen[(Georg Doering, //Op.cit.//, band II, p.24.)].+\\ Hat dieses Kornes Seyn die Weltgeschicht' erschlossen[(Georg Doering, //Op.cit.//, band II, p.(nbsp)24.)].
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-D'emblée, des **différences importantes sautent aux yeux**: avant les rimes absentes dans le premier extraits et réalisés selon l'original dans le deuxième exemple. Aussi, Doering, au contraire de Müller, respecte une traduction fidèle de vers par vers, en ne pas traduisant plus que composé dans les vers originaux. +D'emblée, des différences importantes sautent aux yeux: avant les **rimes absentes dans le premier extrait** et réalisés selon l'original dans le deuxième exemple. Aussi, Doering, au contraire de Müller, respecte une traduction fidèle de vers par vers, en ne pas traduisant plus que composé dans les vers originaux. 
  
 Cette opposition des deux traductions permet de souligner deux éléments importants. D'une part, le** rôle important du traducteur** qui définit selon ses propres règles le choix de suivre de plus - ou de moins - l'original. Et, d'autre part, il semble que le **facteur du temps** y joue également un rôle vu que Müller publie ce grand travail qu'une année après la première publication de Delille, tandis que Doering semble disposer de plus de temps pour traduire de façon plus près de l'original. L'hypothèse que Müller voulait tirer profit du grand succès de l'original en acceptant un travail moins élaboré semble s'y prêter.  Cette opposition des deux traductions permet de souligner deux éléments importants. D'une part, le** rôle important du traducteur** qui définit selon ses propres règles le choix de suivre de plus - ou de moins - l'original. Et, d'autre part, il semble que le **facteur du temps** y joue également un rôle vu que Müller publie ce grand travail qu'une année après la première publication de Delille, tandis que Doering semble disposer de plus de temps pour traduire de façon plus près de l'original. L'hypothèse que Müller voulait tirer profit du grand succès de l'original en acceptant un travail moins élaboré semble s'y prêter. 
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 Une année plus tard, Johann Heinrich Meynier publie les [[meynieroeuvres|Œuvres de Jacques Delille]]. Le sous-titre explicite la finalité de ce texte parce qu'il contient "des remarques explicatives et des notes en allemand pour faciliter l'intelligence du texte à l'usage des jeunes Allemands qui se vouent à **l'étude de la langue françoise**"[(Johann Heinrich Meynier, Œuvres de Jacques Delille, vol. 1 Cobourg et Leipsic, J.C.D. Signer, 1803.)]. Il s'agit d'une édition allemande des poèmes de Delille, qui comprend des notes traduisant des mots ou des passages difficiles, qui devraient servir à l'apprentissage de la langue française.  Une année plus tard, Johann Heinrich Meynier publie les [[meynieroeuvres|Œuvres de Jacques Delille]]. Le sous-titre explicite la finalité de ce texte parce qu'il contient "des remarques explicatives et des notes en allemand pour faciliter l'intelligence du texte à l'usage des jeunes Allemands qui se vouent à **l'étude de la langue françoise**"[(Johann Heinrich Meynier, Œuvres de Jacques Delille, vol. 1 Cobourg et Leipsic, J.C.D. Signer, 1803.)]. Il s'agit d'une édition allemande des poèmes de Delille, qui comprend des notes traduisant des mots ou des passages difficiles, qui devraient servir à l'apprentissage de la langue française. 
  
-En 1832, le **passage célèbre des Alpes** est publié dans une //Chrestomathie francaise avec un vocabulaire français-russe-allemand//. La visée est essentiellement didactique et l'extrait se trouve dans le chapitre 35[(Auteur inconnu, Chrestomathie francaise avec un vocabulaire français-russe-allemand, St.-Pétersbourg, Mme Veuve Pluchart, 1832, pp.199-200. Les vers correspondent au Chant 3, [[3-305|vers 305-354]].)].+En 1832, le **passage célèbre des Alpes** est publié dans une //Chrestomathie francaise avec un vocabulaire français-russe-allemand//. La visée est essentiellement didactique et l'extrait se trouve dans le chapitre 35[(Auteur inconnu, Chrestomathie francaise avec un vocabulaire français-russe-allemand, St.-Pétersbourg, Mme Veuve Pluchart, 1832, pp.(nbsp)199-200. Les vers correspondent au Chant 3, [[3-305|vers 305-354]].)].
  
 ===== Textes scientifiques / Vulgarisation ===== ===== Textes scientifiques / Vulgarisation =====
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 Les vers de Delille résonnent encore au milieu du 19/^e^/ siècle et semblent surtout illustrer parfaitement les **merveilles des phénomènes naturels**. Ainsi, des passages du chant 3 de //l'Homme des champs// sont repris dans des textes scientifiques tels que les suivants: Les vers de Delille résonnent encore au milieu du 19/^e^/ siècle et semblent surtout illustrer parfaitement les **merveilles des phénomènes naturels**. Ainsi, des passages du chant 3 de //l'Homme des champs// sont repris dans des textes scientifiques tels que les suivants:
  
-  * le géologue allemand Jakob Nöggerath reprend des vers de Delille dans son œuvre //Die Entstehung und Ausbildung der Erde//, la formation et l'évolution de la terre, parce que en faisant allusion au **volcanisme**, des vers de Delille lui viennent à l'esprit[(Jakob Nöggerath, Die Entstehung und Ausbildung der Erde, Stuttgart, E. Schweizbart'sche Verlagshandlung und Druckerei, 1847, p.151.[[https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=umn.31951000504959p;view=1up;seq=129|HathiTrust]])]:+  * le géologue allemand Jakob Nöggerath reprend des vers de Delille dans son œuvre //Die Entstehung und Ausbildung der Erde//, la formation et l'évolution de la terre, parce que en faisant allusion au **volcanisme**, des vers de Delille lui viennent à l'esprit[(Jakob Nöggerath, Die Entstehung und Ausbildung der Erde, Stuttgart, E. Schweizbart'sche Verlagshandlung und Druckerei, 1847, p.(nbsp)151.[[https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=umn.31951000504959p;view=1up;seq=129|HathiTrust]])]:
  
 <WRAP round box 60%> O ma chère patrie! o champs délicieux! <WRAP round box 60%> O ma chère patrie! o champs délicieux!
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-  * dans la //Bienen-Zeitung//, le **journal des abeilles**, le curé Burr note au nom de l'association de l'apiculture à Wurtemberg le suivant[(//Bienen-Zeitung//, Karl Barth, Andr. Schmid (éd.), No. 20, Eichstädt, 15.10.1847, pp.153-154.[[https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=umn.31951d020144752;view=1up;seq=408|HathiTrust]])]: +  * dans la //Bienen-Zeitung//, le **journal des abeilles**, le curé Burr note au nom de l'association de l'apiculture à Wurtemberg le suivant[(//Bienen-Zeitung//, Karl Barth, Andr. Schmid (éd.), No. 20, Eichstädt, 15.10.1847, pp.(nbsp)153-154.[[https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=umn.31951d020144752;view=1up;seq=408|HathiTrust]])]: 
  
 <WRAP round box 60%> Wahrhaftig ! Der Franzose Delille hat recht, wenn er über dieses wunderbar Insekt, von welchem der grosse Naturforscher Bonnet sagt : `Jedes Insekt bietet eine Welt voller Wunder dar, in der Biene aber scheinen zwei Welten zusammen zu kommen !` ausruft[(Nous traduisons ainsi: "Véritablement! Le français Delille a raison en décrivant cet insecte merveilleux comme suit dont le naturaliste Bonnet dit: `Chaque insecte en soi représente un monde plein de merveilles, mais l'abeille semble réunir même deux mondes!`)]: <WRAP round box 60%> Wahrhaftig ! Der Franzose Delille hat recht, wenn er über dieses wunderbar Insekt, von welchem der grosse Naturforscher Bonnet sagt : `Jedes Insekt bietet eine Welt voller Wunder dar, in der Biene aber scheinen zwei Welten zusammen zu kommen !` ausruft[(Nous traduisons ainsi: "Véritablement! Le français Delille a raison en décrivant cet insecte merveilleux comme suit dont le naturaliste Bonnet dit: `Chaque insecte en soi représente un monde plein de merveilles, mais l'abeille semble réunir même deux mondes!`)]:
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 \\ <tab><tab><tab><tab><tab>en merveille feconde, \\ <tab><tab><tab><tab><tab>en merveille feconde,
 \\ <tab><tab><tab><tab>Dont un seul prouve un Dieu, \\ <tab><tab><tab><tab>Dont un seul prouve un Dieu,
-\\ <tab><tab><tab><tab><tab>Dont un seul vaut un monde ! »[(//Id.//, p.154. Dans le chant 3, les [[3-575|vers 575-576]] sont concernés.)]+\\ <tab><tab><tab><tab><tab>Dont un seul vaut un monde ! »[(//Id.//, p.(nbsp)154. Dans le chant 3, les [[3-575|vers 575-576]] sont concernés.)]
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 Dans l'orde chronologique: Dans l'orde chronologique:
  
-  * Böttiger, [[böttigerneuerteutschermerkur|"Ueber den Abbé Delille und die Prachtausgabe seiner Georgika in Basel"]], Neuer Teutscher Merkur (1797)+  * Böttiger, [[boettigerneuerteutschermerkur|"Ueber den Abbé Delille und die Prachtausgabe seiner Georgika in Basel"]], Neuer Teutscher Merkur (1797)
   * Decker, [[deckerannonce|"Letzte Ankündigung wegen des Homme des champs ou les Géorgiques françoises, poeme en quatre chants", par Jacques Delille]], Intelligenzblatt der Allgem. Literatur-Zeitung (1800)   * Decker, [[deckerannonce|"Letzte Ankündigung wegen des Homme des champs ou les Géorgiques françoises, poeme en quatre chants", par Jacques Delille]], Intelligenzblatt der Allgem. Literatur-Zeitung (1800)
   * Müller, [[muellerderlandmann|Der Landmann]] (1801)   * Müller, [[muellerderlandmann|Der Landmann]] (1801)
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   * Auteur inconnu, [[zacompterendumueller|"Der Landmann von K.L.M. Müller"]], Neue allgemeine deutsche Bibliothek (1802)   * Auteur inconnu, [[zacompterendumueller|"Der Landmann von K.L.M. Müller"]], Neue allgemeine deutsche Bibliothek (1802)
   * Sternberg, [[sternbergreise|Reise durch Tyrol]] (1806)   * Sternberg, [[sternbergreise|Reise durch Tyrol]] (1806)
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-Fiches à faire: 
-  * ev.: Klopstock, 1799:  https://books.google.ch/books?id=PacFCgAAQBAJ&pg=PA552&lpg=PA552&dq=böttiger+delille&source=bl&ots=By8ClYMzuQ&sig=5QhzqVTSW2VOI1fr78c7rCjiVAg&hl=de&sa=X&ved=0ahUKEwjm4ZDQsJDWAhUHWSYKHZ6fCNwQ6AEIKzAB#v=onepage&q=böttiger%20delille&f=false 
-  * Boulard, Essai de traduction interlinéaire (1802) 
-  * Döring, Der Landmann (1822) 
-  * Auteur inconnu, [[compterendudoering|"Der Landmann, oder die französischen Georgiken. Ein Gedicht in 4 Gesängen v. Jacques Delille. Im Versmaaβe des Originals übertragen von (m) Hofrat Dr. (Georg) Döring."]], Abend-Zeitung (1823) 
-  * Chrestomathie française (1832) 
-  * Burr, Der Bienenzucht-Verein in Würtemberg (1847) 
-  * le journal //Décade philosophique// 
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 Auteur de la page --- //[[franziska.blaser@stud.unibas.ch|Franziska Blaser]] 2017/04/23 17:00// Auteur de la page --- //[[franziska.blaser@stud.unibas.ch|Franziska Blaser]] 2017/04/23 17:00//