[…] pour nous borner à la poësie champêtre, qui est l'objet de ce chapitre, c'est dans ses //géorgiques// qu'on trouve Virgile supérieur à tous les poëtes anciens et modernes. Cependant les //Géorgiques Françaises ou l'Homme des Champs//, par l'abbé //Delille//, méritent, quelqu'inférieures qu'elles soient à celles du poëte latin, et même aux //Saisons de Thompson//, que nous les fassions connaître ici en détail. Nous pèserons peu sur les défauts(nbsp); ils sont sensibles pour les moins connaisseurs, et consistent principalement dans le défaut absolu de plan(nbsp); 2°. en ce que ce poëme est presqu'en entier dénué d'épisodes(nbsp); 3°. en ce que l'auteur n'a écrit que pour les riches, et a dédaigné les travaux rustiques. Il préfère décrire les amusemens du riche et du citadin, les échecs, le billard, le tric-trac, au lieu de nous offrir les images riantes et bien autrement intéressantes et poëtiques, que lui auraient fournies la moisson, la vendange, la pèche [//sic//], les champs, les prés, les étangs, le colombier, la basse-cour, etc. Il nous donne la théorie de la terre, les sept époques de Buffon, tombées dans l'oubli, la minéralogie, la botanique, etc. 4°. Il n'offre presque aucun précepte. 5°. Il y a un très grand nombre de vers faibles et peu dignes du grand talent de l'abbé //Delille//(nbsp); mais par combien de beautés du premier ordre tous ces défauts ne sont-ils pas rachetés[(//Id//., p. 108-110.)]\ ! | […] pour nous borner à la poësie champêtre, qui est l'objet de ce chapitre, c'est dans ses //géorgiques// qu'on trouve Virgile supérieur à tous les poëtes anciens et modernes. Cependant les //Géorgiques Françaises ou l'Homme des Champs//, par l'abbé //Delille//, méritent, quelqu'inférieures qu'elles soient à celles du poëte latin, et même aux //Saisons de Thompson//, que nous les fassions connaître ici en détail. Nous pèserons peu sur les défauts(nbsp); ils sont sensibles pour les moins connaisseurs, et consistent principalement dans le défaut absolu de plan(nbsp); 2°. en ce que ce poëme est presqu'en entier dénué d'épisodes(nbsp); 3°. en ce que l'auteur n'a écrit que pour les riches, et a dédaigné les travaux rustiques. Il préfère décrire les amusemens du riche et du citadin, les échecs, le billard, le tric-trac, au lieu de nous offrir les images riantes et bien autrement intéressantes et poëtiques, que lui auraient fournies la moisson, la vendange, la pèche [//sic//], les champs, les prés, les étangs, le colombier, la basse-cour, etc. Il nous donne la théorie de la terre, les sept époques de Buffon, tombées dans l'oubli, la minéralogie, la botanique, etc. 4°. Il n'offre presque aucun précepte. 5°. Il y a un très grand nombre de vers faibles et peu dignes du grand talent de l'abbé //Delille//(nbsp); mais par combien de beautés du premier ordre tous ces défauts ne sont-ils pas rachetés[(//Id//., p. 108-110.)](nbsp)! |