lablanchereplantes

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lablanchereplantes [2020/07/29 16:11] – [Citation 2] Hugues Marchallablanchereplantes [2023/03/13 19:18] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
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 ===== Présentation de l'œuvre ===== ===== Présentation de l'œuvre =====
  
-//Plantes et animaux. Récits familiers d'histoire naturelle// (1867) est un livre de vulgarisation illustré, réunissant des textes parus plus tôt dans le [[journalpourtous|Journal pour tous]]. Leur auteur, le naturaliste [[lablanchere|Henri de La Blanchère]], qui dédie l'ouvrage à ses enfants, leur indique: "Je m'efforce d'y être simple, pittoresque et **le moins savant possible**, sans négliger cependant de frapper, chaque fois que je le puis, votre attention par l'énoncé de faits remarquables et bien constatés de la science actuelle[(Henri de La Blanchère, //Plantes et animaux. Récits familiers d'histoire naturelle//, Paris, Charles Delagrave et Cie, 1867, p. !!i!!.)]".+//Plantes et animaux. Récits familiers d'histoire naturelle// (1867) est un livre de vulgarisation illustré, réunissant des textes parus plus tôt dans le [[journalpourtous|Journal pour tous]]. Leur auteur, le naturaliste [[lablanchere|Henri de La Blanchère]], qui dédie l'ouvrage à ses enfants, leur indique(nbsp): "Je m'efforce d'y être simple, pittoresque et **le moins savant possible**, sans négliger cependant de frapper, chaque fois que je le puis, votre attention par l'énoncé de faits remarquables et bien constatés de la science actuelle[(Henri de La Blanchère, //Plantes et animaux. Récits familiers d'histoire naturelle//, Paris, Charles Delagrave et Cie, 1867, p. !!i!!.)]".
  
-Les sections du livre sont presque toutes précédées d'épigraphes en vers, empruntées à des poètes comme Lamartine, Pierre Dupont, Mulsant, Castel, La Fontaine, Florian, Horace, Shakespeare et Tennyson… ou au chant 3 de //L'Homme des champs//. Ce dernier choix est peut-être motivé par des raisons religieuses. La Blanchère ne masque pas sa foi en Dieu: dans la **tradition des //mirabilia//**, ses récits doivent permettre d'apprendre, dès le plus jeune âge, à "remonter souvent, par l'amour et l'admiration de ses œuvres, vers la contemplation de Celui qui a tout créé[(Id.)]". Or, au début du chant 3, Delille invitait déjà les observateurs de la nature à "monter de l’ouvrage à l’auteur" ([[chant3#v006|vers 6]]).+Les sections du livre sont presque toutes précédées d'épigraphes en vers, empruntées à des poètes comme Lamartine, Pierre Dupont, Mulsant, Castel, La Fontaine, Florian, Horace, Shakespeare et Tennyson… ou au chant 3 de //L'Homme des champs//. Ce dernier choix est peut-être motivé par des raisons religieuses. La Blanchère ne masque pas sa foi en Dieu(nbsp): dans la **tradition des //mirabilia//**, ses récits doivent permettre d'apprendre, dès le plus jeune âge, à "remonter souvent, par l'amour et l'admiration de ses œuvres, vers la contemplation de Celui qui a tout créé[(Id.)]". Or, au début du chant 3, Delille invitait déjà les observateurs de la nature à "monter de l’ouvrage à l’auteur" ([[chant3#v006|vers 6]]).
  
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-La Blanchère tire de //L'Homme des champs// l'épigraphe d'un chapitre sur "La courtilière":+La Blanchère tire de //L'Homme des champs// l'épigraphe d'un chapitre sur "La courtilière"(nbsp):
    
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 <tab><tab><tab><tab>!!Delille!!. <tab><tab><tab><tab>!!Delille!!.
  
-<tab>Un jour (il y a bien longtemps de cela, j'avais quinze ans), j'étais sorti dès l'aube en quête de nouveau; car il y a quelques enfances ainsi faites qu'il leur faut voir, voir..., voir sans cesse pour être satisfaites. J'étais une de ces natures, et sans observer, dans le sens régulier du mot, — à cet âge, on est d'ailleurs incapable, — j'étais tourmenté d'une curiosité insatiable vis-à-vis de tous les phénomènes qui tiennent à l'histoire naturelle[(Id., p.81. – [[lablancherecourtilierejournalpourtous|Première parution]] dans le //Journal pour tous. Magasin littéraire illustré//, vol.16, n°804, 14 juin 1865, p.351-352.)].+<tab>Un jour (il y a bien longtemps de cela, j'avais quinze ans), j'étais sorti dès l'aube en quête de nouveau(nbsp); car il y a quelques enfances ainsi faites qu'il leur faut voir, voir..., voir sans cesse pour être satisfaites. J'étais une de ces natures, et sans observer, dans le sens régulier du mot, — à cet âge, on est d'ailleurs incapable, — j'étais tourmenté d'une curiosité insatiable vis-à-vis de tous les phénomènes qui tiennent à l'histoire naturelle[(Id., p.(nbsp)81. – [[lablancherecourtilierejournalpourtous|Première parution]] dans le //Journal pour tous. Magasin littéraire illustré//, vol.(nbsp)16, n°(nbsp)804, 14 juin 1865, p.(nbsp)351-352.)].
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 <tab><tab>Ici, modeste encore au sortir du berceau, <tab><tab>Ici, modeste encore au sortir du berceau,
 \\ <tab><tab>Glisse en minces filets un timide ruisseau,  \\ <tab><tab>Glisse en minces filets un timide ruisseau, 
-\\ <tab><tab>Là s'élance, en grondant, la cascade écumante+\\ <tab><tab>Là s'élance, en grondant, la cascade écumante(nbsp)
 \\ <tab><tab>Là le zéphyr caresse et l'aquilon tourmente. \\ <tab><tab>Là le zéphyr caresse et l'aquilon tourmente.
 \\ <tab><tab>…………………………………………………………………… \\ <tab><tab>……………………………………………………………………
-\\ <tab><tab>Ici de frais vallons, une terre féconde+\\ <tab><tab>Ici de frais vallons, une terre féconde(nbsp)
 \\ <tab><tab>Là des rocs décharnés, vieux ossements du monde. \\ <tab><tab>Là des rocs décharnés, vieux ossements du monde.
  
 <tab><tab><tab><tab>!!Delille!!. <tab><tab><tab><tab>!!Delille!!.
  
-<tab>Juin répandait sur nos têtes la chaleur de son soleil brûlant; nous parcourions les admirables montagnes des Vosges, et déjà, depuis trois heures, nous marchions, montant, montant toujours, sans trêve ni merci, et surtout sans ombrage. A notre départ — au point du jour — nous avions vu la forêt si proche, grâce à la merveilleuse limpidité de l'air dans ces régions, que nous aurions cru presque la toucher du doigt[(Id., p.147. – [[lablancherecinclejournalpourtous|Première parution]] dans le //Journal pour tous. Magasin littéraire illustré//, vol.16, n°823, 19 août 1865, p.655.)].+<tab>Juin répandait sur nos têtes la chaleur de son soleil brûlant(nbsp); nous parcourions les admirables montagnes des Vosges, et déjà, depuis trois heures, nous marchions, montant, montant toujours, sans trêve ni merci, et surtout sans ombrage. A notre départ — au point du jour — nous avions vu la forêt si proche, grâce à la merveilleuse limpidité de l'air dans ces régions, que nous aurions cru presque la toucher du doigt[(Id., p.(nbsp)147. – [[lablancherecinclejournalpourtous|Première parution]] dans le //Journal pour tous. Magasin littéraire illustré//, vol.(nbsp)16, n°(nbsp)823, 19 août 1865, p.(nbsp)655.)].
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