jacquemartflore

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-===== Jacquemart, Flore des dames. Botanique à l'usage des dames et des jeunes personnes ====== +====== Jacquemart, Flore des dames. Botanique à l'usage des dames et des jeunes personnes ======
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-<WRAP important>**En cours de rédaction.**</WRAP>+
  
 ===== Présentation de l'œuvre ===== ===== Présentation de l'œuvre =====
  
-Avec sa //Flore des dames// (1840), [[jacquemart|Albert Jacquemart]] publie un **ouvrage de vulgarisation scientifique** sur la botanique. Comme l'indique le titre, l'oeuvre est avant tout destinée à un **public féminin** et Jacquemart adopte la forme traditionnelle du dialogue de vulgarisation, dans lequel un savant prodigue une leçon scientifique à une jeune femme. Chaque nouveau chapitre est synonyme pour le savant et son élève d'une nouvelle "promenade", au cours de laquelle le premier apprend à la seconde à jeter un nouveau regard sur la nature qui l'entoure. Le savant entend grâce au savoir qu'il apporte prévenir à l'avenir la baronne de toute crainte de s'ennuyer à la campagne [("Certes en jetant autour de vous ce regard scrutateur, l'ennui ne sera plus à craindre" (Albert Jacquemart, //Flore des dames//, Paris, P.J.-Loss, 1840, p.11).)]. Comme dans //L'Homme des champs// de Delille, la connaissance scientifique est censée transformer le rapport du sujet au monde. Elle le plonge dans un état d'euphorie continuelle en multipliant ses sources de plaisirs [("Vous croyez connaître les lieux qui vous environnent; maintenant il ne sera pas un creux de rocher, un lit de ruisseau que vous ne désiriez explorer et qui ne vous offrent, en effet, quelque chose d'inconnu et de merveilleux à découvrir" (//Ibid.//).)].  +Avec sa //Flore des dames// (1840), [[jacquemart|Albert Jacquemart]] publie un **ouvrage de vulgarisation scientifique** sur la botanique. Comme l'indique le titre, l'oeuvre est avant tout destinée à un **public féminin** et Jacquemart adopte la forme traditionnelle du dialogue de vulgarisation, dans lequel un savant prodigue une leçon scientifique à une jeune femme. Chaque nouveau chapitre est synonyme pour le savant et son élève d'une nouvelle "promenade", au cours de laquelle le premier apprend à la seconde à jeter un nouveau regard sur la nature qui l'entoure. Le savant entend grâce au savoir qu'il apporte prévenir à l'avenir la baronne de toute crainte de s'ennuyer à la campagne[("Certes en jetant autour de vous ce regard scrutateur, l'ennui ne sera plus à craindre" (Albert Jacquemart, //Flore des dames//, Paris, P.J.-Loss, 1840, p.(nbsp)11).)]. Comme dans //L'Homme des champs// de Delille, la connaissance scientifique est censée transformer le rapport du sujet au monde. Elle le plonge dans un état d'euphorie continuelle en multipliant ses sources de plaisirs [("Vous croyez connaître les lieux qui vous environnent; maintenant il ne sera pas un creux de rocher, un lit de ruisseau que vous ne désiriez explorer et qui ne vous offrent, en effet, quelque chose d'inconnu et de merveilleux à découvrir" (//Ibid.//).)].  
  
 ===== Citation ===== ===== Citation =====
  
-La citation de plusieurs œuvres poétiques permet à Jacquemart de rompre un moment avec le registre didactique et d'éviter ainsi l'écueil de la monotonie [("Maintenant, pour rompre un peu la monotonie de la prosaïque leçon que je viens de faire, permettez que j'ajoute aux diverses opinions émises sur l'organisation des plantes celle du poëte qui a célébré la nature; l'opinion d'un poète doit avoir quelque poids dans l'esprit d'une femme" (//id.//, p. 168).)]. Delille est avec Castel (auteur d'un poème sur les plantes) l'auteur le plus cité du livre. Le savant parle de Delille comme "l'un de nos poètes les plus éloquents et les plus vertueux[(//Id.//, p. 74.)]". Jacquemart cite surtout des extraits des //Trois Règnes de la nature//. Le seul extrait de //L'Homme des champs// qu'il mobilise est le célèbre **passage sur l'herborisation** :+La citation de plusieurs œuvres poétiques permet à Jacquemart de rompre un moment avec le registre didactique et d'éviter ainsi l'écueil de la monotonie[("Maintenant, pour rompre un peu la monotonie de la prosaïque leçon que je viens de faire, permettez que j'ajoute aux diverses opinions émises sur l'organisation des plantes celle du poëte qui a célébré la nature; l'opinion d'un poète doit avoir quelque poids dans l'esprit d'une femme" (//id.//, p. 168).)]. Delille est avec Castel (auteur d'un poème sur les plantes) l'auteur le plus cité du livre. Le savant parle de Delille comme "l'un de nos poètes les plus éloquents et les plus vertueux[(//Id.//, p. 74.)]". Jacquemart cite surtout des extraits des //Trois Règnes de la nature//. Le seul extrait de //L'Homme des champs// qu'il mobilise est le célèbre **passage sur l'herborisation** :
  
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 \\ Il la couve des yeux, il y porte la main,  \\ Il la couve des yeux, il y porte la main, 
 \\ Saisit sa douce proie : avec moins de tendresse \\ Saisit sa douce proie : avec moins de tendresse
-\\ L'amant voit, reconnaît, adore sa maîtresse[(NDA: "Delille. //Géorgiques françaises//.")]. +\\ L'amant voit, reconnaît, adore sa maîtresse[(NDA(nbsp): "Delille. //Géorgiques françaises//.")]. 
  
 Croyez-vous madame que ces vers soient ignorés ? non, mais les plaisirs qu'ils enseignent ne satisfont que l'âme, et c'est aux plaisirs des sens que les poëtes du jour nous ont appris à demander le bonheur[(//Id//., p. 261-264.)].  Croyez-vous madame que ces vers soient ignorés ? non, mais les plaisirs qu'ils enseignent ne satisfont que l'âme, et c'est aux plaisirs des sens que les poëtes du jour nous ont appris à demander le bonheur[(//Id//., p. 261-264.)].