gravure1800chant3

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gravure1800chant3 [2023/03/10 14:24] – Espaces insécables : pour les pages Timothée Léchotgravure1800chant3 [2023/03/13 19:18] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
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-En 1764 étant à Cressier avec mon ami M. du Peyrou, nous montions une petite montagne au sommet de laquelle il a un joli salon qu'il appelle avec raison Belle-vue. Je commençois alors d'herboriser un peu. En montant et regardant parmi les buissons je pousse un cri de joye(nbsp): //ah voila de la pervenche;// et c'en étoit en effet. Du Peyrou s'apperçut du transport, mais il en ignoroit la cause; il l'apprendra, je l'espére lorsqu'il lira ceci. Le lecteur peut juger par l'impression d'un si petit objet de celle que m'ont fait tous ceux qui se rapportent à la même époque[(//Ibid.//)].+En 1764 étant à Cressier avec mon ami M. du Peyrou, nous montions une petite montagne au sommet de laquelle il a un joli salon qu'il appelle avec raison Belle-vue. Je commençois alors d'herboriser un peu. En montant et regardant parmi les buissons je pousse un cri de joye(nbsp): //ah voila de la pervenche(nbsp);// et c'en étoit en effet. Du Peyrou s'apperçut du transport, mais il en ignoroit la cause(nbsp); il l'apprendra, je l'espére lorsqu'il lira ceci. Le lecteur peut juger par l'impression d'un si petit objet de celle que m'ont fait tous ceux qui se rapportent à la même époque[(//Ibid.//)].
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 ===== Les représentations de Rousseau herborisant ===== ===== Les représentations de Rousseau herborisant =====
  
-Indépendamment du passage du chant 3 auquel le frontispice de Guérin renvoie, Rousseau est tout de suite reconnaissable par quelques attributs caractéristiques. La gravure s'inscrit en effet dans **une tradition iconographique qui remonte à l'année 1778**, date de la mort du philosophe à Ermenonville. Cette année-là, le peintre Georges-Frédéric Mayer (1735-1779) aurait réalisé le dernier portrait de Rousseau fait d'après nature, un portrait en pied où le modèle, représenté de profil, tient un bouquet de fleur d'une main, un bâton de l'autre, et un tricorne sous le bras. La peinture n'est connue qu'à travers les nombreuses gravures auxquelles elle a donné lieu dans les années suivantes[(Voir Rossella Baldi, "Georges-Frédéric Mayer, ‘Rousseau herborisant’", in //ibid.//, p.(nbsp)193-196; et Rossella Baldi, "‘Laissons tous ces étranges portraits, et revenons à l'original.’ Sentimentaliser l'iconographie de Rousseau", //Revue historique neuchâteloises//, 149/^e^/\ année, n/^o^/\ 3-4, 2012, p.(nbsp)241-271.)]. Guérin reproduit la pose et les autres éléments de cette image canonique (bâton, tricorne, habits), à l'exception du bouquet de fleur que Rousseau, ici, n'a pas encore cueilli.+Indépendamment du passage du chant 3 auquel le frontispice de Guérin renvoie, Rousseau est tout de suite reconnaissable par quelques attributs caractéristiques. La gravure s'inscrit en effet dans **une tradition iconographique qui remonte à l'année 1778**, date de la mort du philosophe à Ermenonville. Cette année-là, le peintre Georges-Frédéric Mayer (1735-1779) aurait réalisé le dernier portrait de Rousseau fait d'après nature, un portrait en pied où le modèle, représenté de profil, tient un bouquet de fleur d'une main, un bâton de l'autre, et un tricorne sous le bras. La peinture n'est connue qu'à travers les nombreuses gravures auxquelles elle a donné lieu dans les années suivantes[(Voir Rossella Baldi, "Georges-Frédéric Mayer, ‘Rousseau herborisant’", in //ibid.//, p.(nbsp)193-196(nbsp); et Rossella Baldi, "‘Laissons tous ces étranges portraits, et revenons à l'original.’ Sentimentaliser l'iconographie de Rousseau", //Revue historique neuchâteloises//, 149/^e^/\ année, n/^o^/\ 3-4, 2012, p.(nbsp)241-271.)]. Guérin reproduit la pose et les autres éléments de cette image canonique (bâton, tricorne, habits), à l'exception du bouquet de fleur que Rousseau, ici, n'a pas encore cueilli.
  
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 "Ah, voila de la pervenche" \\ "Ah, voila de la pervenche" \\
-Page de titre de Jean-Jacques Rousseau, //Lettres élémentaires sur la botanique//, //s.l.//, 1789. \\ +Page de titre de Jean-Jacques Rousseau, //Lettres élémentaires sur la botanique//, //s.(nbsp)l.//, 1789. \\ 
-Gravé par Antoine Cosme Giraud (1760-1840?) d'après un dessin de Clément-Pierre Marillier (1740-1808)** \\+Gravé par Antoine Cosme Giraud (1760-1840(nbsp)?) d'après un dessin de Clément-Pierre Marillier (1740-1808)** \\
 Eau-forte \\ Eau-forte \\
 Neuchâtel, Bibliothèque publique et universitaire \\ Neuchâtel, Bibliothèque publique et universitaire \\
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-**"En montant et regardant parmi les buissons, je pousse un cri de joie(nbsp): Ah! voilà de la pervenche!" \\+**"En montant et regardant parmi les buissons, je pousse un cri de joie(nbsp): Ah(nbsp)! voilà de la pervenche(nbsp)!" \\
 1801 \\ 1801 \\
 Gravé par [Jean-Baptiste-Michel] Dupréel d'après Charles-Abraham Chasselat (1782-1800)** \\ Gravé par [Jean-Baptiste-Michel] Dupréel d'après Charles-Abraham Chasselat (1782-1800)** \\