bilderdijkhetbuitenleven

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bilderdijkhetbuitenleven [2022/08/06 17:36] – [Postface] Morgane Tironibilderdijkhetbuitenleven [2023/03/14 02:14] (Version actuelle) – [Présentation de l'œuvre] Hugues Marchal
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 ===== Présentation de l'œuvre ===== ===== Présentation de l'œuvre =====
  
-Important poète et traducteur néerlandais, [[bilderdijk|Willem Bilderdijk]] a dû s'exiler loin de son pays[(Il avait émigré en 1795, suite à l'invasion de la Hollande par Pichegru. Il voyagea alors en Allemagne et à Londres, pour ne rentrer en Hollande qu'en 1806 et devenir le professeur de néerlandais de Louis Bonaparte, qui le nomma à l'Institut de Hollande.)] au moment où il rédige cette **traduction** de //L’Homme des champs//[(Willem Bilderdijk, //Het buitenleven, in vier zangen (gevolgd naar L'Homme des champs ou les géorgiques françaises, van den Abbé Delille)//, Amsterdam, Johannes Allart, 1803.)]. Elle paraît à Amsterdam, en 1803, peu après celle de Brinkman, publiée en 1802-1803 sous le titre [[brinkmandevedeling|De Veldeling]][(Cette antériorité est signalée dans les comptes rendus du travail de Bilderdijk, qui date la rédaction son propre texte de 1802, à la fin du dernier chant (//id//., p.156) comme, on le verra, en d'autres lieux du volume.)].+Important poète et traducteur néerlandais, [[bilderdijk|Willem Bilderdijk]] a dû s'exiler loin de son pays[(Il avait émigré en 1795, suite à l'invasion de la Hollande par Pichegru. Il voyagea alors en Allemagne et à Londres, pour ne rentrer en Hollande qu'en 1806 et devenir le professeur de néerlandais de Louis Bonaparte, qui le nomma à l'Institut de Hollande.)] au moment où il rédige cette **traduction** de //L’Homme des champs//[(Willem Bilderdijk, //Het buitenleven, in vier zangen (gevolgd naar L'Homme des champs ou les géorgiques françaises, van den Abbé Delille)//, Amsterdam, Johannes Allart, 1803.)]. Elle paraît à Amsterdam, en 1803, peu après celle de Brinkman, publiée en 1802-1803 sous le titre [[brinkmandevedeling|De Veldeling]][(Cette antériorité est signalée dans les comptes rendus du travail de Bilderdijk, qui pour sa part date la rédaction de son propre texte de 1802, à la fin du dernier chant (//id//., p.(nbsp)156).)].
  
-Or, **de toutes les traductions du texte, l'œuvre de Bilderdijk est sans doute celle qui a eu le plus grand impact dans la culture cible, en raison de son caractère polémique**: paradoxalement, le poète néerlandais **attaque violemment le texte qu'il s'est attelé à diffuser** auprès de ses compatriotes et la version qu'il en propose constitue en réalité **un profond remaniement** du poème de Delille.+Or, **de toutes les traductions du texte, l'œuvre de Bilderdijk est sans doute celle qui a eu le plus grand impact dans la culture cible, en raison de son caractère polémique**(nbsp): paradoxalement, le poète néerlandais **attaque violemment le texte qu'il s'est attelé à diffuser** auprès de ses compatriotes et la version qu'il en propose constitue en réalité **un profond remaniement** du poème de Delille.
  
 Le **titre**, //Het buitenleven//, signifie littéralement "la vie au grand air[(Pour la justification de ce choix par Bilderdijk, voir plus bas.)]". Le **titre**, //Het buitenleven//, signifie littéralement "la vie au grand air[(Pour la justification de ce choix par Bilderdijk, voir plus bas.)]".
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 ==== Dédicace ==== ==== Dédicace ====
  
-Ce poème liminaire n'aborde pas l'œuvre de Delille, mais constitue une action de grâce envers l'aristocrate qui, selon Bilderdijk, l'a tiré d'un silence mortifère:+Ce poème liminaire n'aborde pas l'œuvre de Delille, mais constitue une action de grâce envers l'aristocrate qui, selon Bilderdijk, l'a tiré d'un silence mortifère(nbsp):
  
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 \\ Van mijn vervallen Kunst geen statige begroeting !  \\ Van mijn vervallen Kunst geen statige begroeting ! 
 \\ Ach! is't met ijdle woordenpraal  \\ Ach! is't met ijdle woordenpraal 
-\\ Dat ik u, 't geen mijn hart u schuldig is, betaal? – +\\ Dat ik u, 't geen mijn hart u schuldig is, betaal(nbsp)? – 
 \\ Neen, neem mijn stillen dank en sprakelooze hulde,  \\ Neen, neem mijn stillen dank en sprakelooze hulde, 
 \\ Neem, wat mijn zwijgend hart u op mag dragen, aan ;  \\ Neem, wat mijn zwijgend hart u op mag dragen, aan ; 
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 \\ Uw naam aan't voorhoofd dezer blaân ! \\ Uw naam aan't voorhoofd dezer blaân !
  
-Brunswyk, in Herfstmaand 1802[("A LA TRES HAUTE DAME, MADAME LA BARONNE BIGOT LE VILANDRIE, NÉE VAN HERZEELE. / Ô vous, dont les amicales instances ont tiré mes chants malades et somnolents du sommeil, le sommeil de la mort, qui m’avait séduit ! Vous dont l’œil éloquent et plein d’âme, quand tout me quittait, maltraitait et trompait, a laissé venir jusqu’à moi un ange céleste, porteur d’un réconfort qui sortait de la poitrine ! Dont le cœur… plaignait mon destin ? - Non, si digne de plainte qu’il parût, il s’est ennobli à mes yeux dès lors que vous le jugiez enviable ! Vous dont la force, dont la grandeur d’esprit m’ont fait rougir des miennes, moi dont le cœur s’oubliait dans une plainte inutile ! […] Ah, est-ce avec ces mots vains, plutôt qu’avec mon cœur, que je vous paie pour ce que je vous dois? - Non, recevez mes remerciements silencieux et mon hommage muet, acceptez ce que mon cœur sans voix peut porter vers vous et […] tolérez que votre nom figure au fronton de ces pages! / Brunswick, automne 1802" (nous traduisons), //id//, p. !!iii-iv!!.)].+Brunswyk, in Herfstmaand 1802[("A LA TRES HAUTE DAME, MADAME LA BARONNE BIGOT LE VILANDRIE, NÉE VAN HERZEELE. / Ô vous, dont les amicales instances ont tiré mes chants malades et somnolents du sommeil, le sommeil de la mort, qui m’avait séduit ! Vous dont l’œil éloquent et plein d’âme, quand tout me quittait, maltraitait et trompait, a laissé venir jusqu’à moi un ange céleste, porteur d’un réconfort qui sortait de la poitrine ! Dont le cœur… plaignait mon destin ? - Non, si digne de plainte qu’il parût, il s’est ennobli à mes yeux dès lors que vous le jugiez enviable ! Vous dont la force, dont la grandeur d’esprit m’ont fait rougir des miennes, moi dont le cœur s’oubliait dans une plainte inutile ! […] Ah, est-ce avec ces mots vains, plutôt qu’avec mon cœur, que je vous paie pour ce que je vous dois(nbsp)? - Non, recevez mes remerciements silencieux et mon hommage muet, acceptez ce que mon cœur sans voix peut porter vers vous et […] tolérez que votre nom figure au fronton de ces pages(nbsp)! / Brunswick, automne 1802" (nous traduisons), //id//, p. !!iii-iv!!.)].
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-Op deze wijse had ik den Eersten en den Derden Zang (welke laatste zekerlijk de schoonste, of liever de eenige schoone Zang van het Dichtkunst is, want de andere hebben niet dan eenige losse schoonheden zonder samenhang) overgebracht, wanneer de Boekverkooper Allart, in Amsterdam, eene Vertaling van het Fransche Oorspronklijke aangekondigd hebbende, my deed aanzoeken om dezelve op my te nemen. Ik deelde hem den staat van mijnen arbeid mede, en nam aan, in myne ledige uren voort te werken, op den voet, waarop ik 't ingesteld had; maar, helaas! mijne omstandigheden veranderden, mijne tusschenuren werden beperkt, besnoeid, en weggenomen door veelvuldige beletsels en allerlei nieuwe bezigheden.[("C'est de cette manière que j'avais traduit le premier et le troisième chant (qui est certainement le plus beau, ou plutôt le seul beau chant du poème, car les autres ne présentent que quelques beautés éparses, sans cohérence), lorsque le libraire !!Allart!!, d'Amsterdam, ayant annoncé qu'il allait faire paraître une traduction de l'original français, me donna l'idée de me joindre à l'entreprise. Je l'informai de l'avancée de mon travail et pensai pouvoir consacrer mes loisirs à poursuivre la tâche dans laquelle je m'étais engagé; mais, hélas!, les circonstances changèrent pour moi, mes heures de liberté furent limitées, coupées et emportées par de multiples imprévus et toutes sortes d'occupations nouvelles", //id//, p.!!vi-vii!!.)]. +Op deze wijse had ik den Eersten en den Derden Zang (welke laatste zekerlijk de schoonste, of liever de eenige schoone Zang van het Dichtkunst is, want de andere hebben niet dan eenige losse schoonheden zonder samenhang) overgebracht, wanneer de Boekverkooper Allart, in Amsterdam, eene Vertaling van het Fransche Oorspronklijke aangekondigd hebbende, my deed aanzoeken om dezelve op my te nemen. Ik deelde hem den staat van mijnen arbeid mede, en nam aan, in myne ledige uren voort te werken, op den voet, waarop ik 't ingesteld had; maar, helaas! mijne omstandigheden veranderden, mijne tusschenuren werden beperkt, besnoeid, en weggenomen door veelvuldige beletsels en allerlei nieuwe bezigheden[("C'est de cette manière que j'avais traduit le premier et le troisième chant (qui est certainement le plus beau, ou plutôt le seul beau chant du poème, car les autres ne présentent que quelques beautés éparses, sans cohérence), lorsque le libraire !!Allart!!, d'Amsterdam, ayant annoncé qu'il allait faire paraître une traduction de l'original français, me donna l'idée de me joindre à l'entreprise. Je l'informai de l'avancée de mon travail et pensai pouvoir consacrer mes loisirs à poursuivre la tâche dans laquelle je m'étais engagé(nbsp); mais, hélas(nbsp)!, les circonstances changèrent pour moi, mes heures de liberté furent limitées, coupées et emportées par de multiples imprévus et toutes sortes d'occupations nouvelles", //id//, p.(nbsp)!!vi-vii!!.)]. 
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-Doch wat geve ik in deze navolging? De naauwkeurigheid eener eigenlijk gezegde Vertaling? Eene volstrekte eenvormigheid met het Oorspronklijke? – Neen, mijne Lezers! - Zoo de naauwkeurigheid in het overbrengen eene verdienste is, ik heb ze doorgaands in acht genomen, waar ik niet oordeelde den Schrijver te moeten verlaten, maar zeer dikwijls wijke ik hemelsbreed van hem af. Die my kennen, weten dat de gevoelens van een Abbé !!Delille!! de mijnen niet zijn kunnen, en misschien hebben de harten van Oorspronklijken Schrijver en Navolger nooit oneenstemmiger geslagen dan hier. Ik ben, en verklaar het openlijk, noch Buffonist, noch Natuurkundige in den hedendaagschen smaak, ik vermeet my niet, Gode gelijk te zijn; ik vlei geene heerschende begrippen, noch ontveins de mijnen. Met één woord, mijn beginsels verschillen in 't Godsdienstige zoo wel als in 't Filosofische, in de Natuur-, als in de Zielkunde, in Rechts- als in Staatsbegrippen, zoo oneindig, dat het wonder zou zijn, zoo onze Aesthethica en Poëtische genie veel naar elkander geleken. - Groote bewonderaars van !!Delille!!, terug! 't Is derhalven voor u niet, dat deze Navolging deugt. Maar gy, rechtschapen Nederlanders, die by Vaderlandsche zucht voor Godsdienst, orde, regelmaat, waarheid, en schoonheid, liefde voor den grond uwer geboorte voedt, en als Christenen, belang stelt, in deugd en in menschelijkheid ! 't is voor u, dat ik geschreven heb, en uwe stem ben ik zeker, weg te dragen[("Qu'est-ce que propose ma traduction? Un équivalent fidèle en tous points? Une pleine uniformité avec le texte d'origine? – Non, mes chers lecteurs! – Puisque l'exactitude est un mérite dans une traduction, je m'y suis plié tant que je pensais ne pas devoir m'écarter de l'auteur, mais souvent je m'en suis éloigné à tire d'ailes [littéralement, //comme vole le corbeau//]. Ce qui me connaissent savent que les sentiments d'un abbé !!Delille!! ne sauraient être les miens, et peut-être les cœurs d'un écrivain et de son traducteur n'ont-il jamais autant battu sur des rythmes divergents qu'ici. Je ne suis pas, et je le déclare hautement, un Buffoniste ou un naturaliste à la mode; je n'ai jamais prétendu m'égaler à Dieu; je ne flatte pas les opinions régnantes et je ne déteste pas les miennes. En un mot, mes principes diffèrent si infiniment en matière de religion, de philosophie, de physique, de téléologie ou de théorie du droit et de l'Etat, qu'il serait extraordinaire que nos génies poétiques et esthétiques s'accordent étroitement. Grands admirateurs de !!Delille!!, reculez! Il n'y a aucune offense envers vous, tant que cette imitation est correcte. Mais vous, dignes Néerlandais, qui par un amour patriote de la religion, de l'ordre, de la rectitude, de la vérité et de la beauté, chérissez le sol de votre naissance et qui, en tant que chrétiens, protégez la vertu et l'humanité, c'est pour vous que j'ai écrit et je suis sûr que c'est votre voix que je porte", //id//, p.!!viii-ix!!.)]. +Doch wat geve ik in deze navolging(nbsp)? De naauwkeurigheid eener eigenlijk gezegde Vertaling(nbsp)? Eene volstrekte eenvormigheid met het Oorspronklijke(nbsp)? – Neen, mijne Lezers(nbsp)! - Zoo de naauwkeurigheid in het overbrengen eene verdienste is, ik heb ze doorgaands in acht genomen, waar ik niet oordeelde den Schrijver te moeten verlaten, maar zeer dikwijls wijke ik hemelsbreed van hem af. Die my kennen, weten dat de gevoelens van een Abbé !!Delille!! de mijnen niet zijn kunnen, en misschien hebben de harten van Oorspronklijken Schrijver en Navolger nooit oneenstemmiger geslagen dan hier. Ik ben, en verklaar het openlijk, noch Buffonist, noch Natuurkundige in den hedendaagschen smaak, ik vermeet my niet, Gode gelijk te zijn(nbsp); ik vlei geene heerschende begrippen, noch ontveins de mijnen. Met één woord, mijn beginsels verschillen in 't Godsdienstige zoo wel als in 't Filosofische, in de Natuur-, als in de Zielkunde, in Rechts- als in Staatsbegrippen, zoo oneindig, dat het wonder zou zijn, zoo onze Aesthethica en Poëtische genie veel naar elkander geleken. - Groote bewonderaars van !!Delille!!, terug(nbsp)! 't Is derhalven voor u niet, dat deze Navolging deugt. Maar gy, rechtschapen Nederlanders, die by Vaderlandsche zucht voor Godsdienst, orde, regelmaat, waarheid, en schoonheid, liefde voor den grond uwer geboorte voedt, en als Christenen, belang stelt, in deugd en in menschelijkheid ! 't is voor u, dat ik geschreven heb, en uwe stem ben ik zeker, weg te dragen[("Qu'est-ce que propose ma traduction(nbsp)? Un équivalent fidèle en tous points(nbsp)? Une pleine uniformité avec le texte d'origine(nbsp)? – Non, mes chers lecteurs(nbsp)! – Puisque l'exactitude est un mérite dans une traduction, je m'y suis plié tant que je pensais ne pas devoir m'écarter de l'auteur, mais souvent je m'en suis éloigné à tire d'ailes [littéralement, //comme vole le corbeau//]. Ce qui me connaissent savent que les sentiments d'un abbé !!Delille!! ne sauraient être les miens, et peut-être les cœurs d'un écrivain et de son traducteur n'ont-il jamais autant battu sur des rythmes divergents qu'ici. Je ne suis pas, et je le déclare hautement, un Buffoniste ou un naturaliste à la mode(nbsp); je n'ai jamais prétendu m'égaler à Dieu(nbsp); je ne flatte pas les opinions régnantes et je ne déteste pas les miennes. En un mot, mes principes diffèrent si infiniment en matière de religion, de philosophie, de physique, de téléologie ou de théorie du droit et de l'Etat, qu'il serait extraordinaire que nos génies poétiques et esthétiques s'accordent étroitement. Grands admirateurs de !!Delille!!, reculez(nbsp)! Il n'y a aucune offense envers vous, tant que cette imitation est correcte. Mais vous, dignes Néerlandais, qui par un amour patriote de la religion, de l'ordre, de la rectitude, de la vérité et de la beauté, chérissez le sol de votre naissance et qui, en tant que chrétiens, protégez la vertu et l'humanité, c'est pour vous que j'ai écrit et je suis sûr que c'est votre voix que je porte", //id//, p.(nbsp)!!viii-ix!!.)]. 
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-Et Bilderdijk d'indiquer, donnant la mesure de ses **interventions sur le texte**:+Et Bilderdijk d'indiquer, donnant la mesure de ses **interventions sur le texte**(nbsp):
  
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-Ik zal hier geene uitvoerige beoordeeling van het Oorspronklijke geven. De voorrechten waar het op roemen mag, heb ik reeds opgehaald, en het gebrek aan eene recht Dichterlijke bevatting van het geheel des onderwerps en wat daar van afhange, was in mijne Navolging niet weg te nemen, zou 't eene Navolging zijn, dat is, het Oorspronklijke in vorm en leiding byblijven. Doch, dit heb ik kunnen doen, aanstotelijkheden verzachten, trekken van valsch vernuft of van valschen smaak, (van beiden vindt men er) uitwisschen; het te ruim gezegde, inperken; het te algemeen uitgedrukte, bepalen, het verward gedachte duidelijk maken, volstrekte misvattingen te recht wijzen[("Je ne compte pas donner ici une analyse complète de l'original. Tels que je les ai déjà exposés, les droits qu'il a à la louange, l'absence d'un traitement vraiment poétique du sujet, ainsi que ce qui en découle, ne devaient pas être ôtés de ma traduction, pour qu'elle soit une traduction, c'est-à-dire imite l'original dans sa forme et ses fins. Cependant, voici ce que j'ai pu faire: alléger les outrances, effacer les traces de faux raisonnement et de faux goût (on trouve les deux ici), restreindre la portée des allégations trop larges, préciser les propos trop généraux, clarifier les pensées confuses, redresser les conceptions absolument mauvaises", //id//, p.!!ix!!.)] […]. +Ik zal hier geene uitvoerige beoordeeling van het Oorspronklijke geven. De voorrechten waar het op roemen mag, heb ik reeds opgehaald, en het gebrek aan eene recht Dichterlijke bevatting van het geheel des onderwerps en wat daar van afhange, was in mijne Navolging niet weg te nemen, zou 't eene Navolging zijn, dat is, het Oorspronklijke in vorm en leiding byblijven. Doch, dit heb ik kunnen doen, aanstotelijkheden verzachten, trekken van valsch vernuft of van valschen smaak, (van beiden vindt men er) uitwisschen; het te ruim gezegde, inperken; het te algemeen uitgedrukte, bepalen, het verward gedachte duidelijk maken, volstrekte misvattingen te recht wijzen[("Je ne compte pas donner ici une analyse complète de l'original. Tels que je les ai déjà exposés, les droits qu'il a à la louange, l'absence d'un traitement vraiment poétique du sujet, ainsi que ce qui en découle, ne devaient pas être ôtés de ma traduction, pour qu'elle soit une traduction, c'est-à-dire imite l'original dans sa forme et ses fins. Cependant, voici ce que j'ai pu faire(nbsp): alléger les outrances, effacer les traces de faux raisonnement et de faux goût (on trouve les deux ici), restreindre la portée des allégations trop larges, préciser les propos trop généraux, clarifier les pensées confuses, redresser les conceptions absolument mauvaises", //id//, p.(nbsp)!!ix!!.)] […]. 
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-En outre, Bilderdijk explique avoir ouvert le poème à certaines **réalités locales**, d'importance pour ses lecteurs:+En outre, Bilderdijk explique avoir ouvert le poème à certaines **réalités locales**, d'importance pour ses lecteurs(nbsp):
  
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-Zoo heb ik, om van het laatste punt alleen te gewagen (eene vergelijking met den Franschen text zal de overige best doen kennen, en mijne kleine Aanteekeningen zullen er hier en daar nog wel iets van doen opmerken) in den Derden Zang, de wording van 't Veen, de vorming der Drempels in de monden onzer rivieren en havens, den oorsprong der Duinen, met meer of minder uitgebreidheid beschreven of aangeroerd: In den Tweeden, over den valschen smaak in de zoogenaamde Engelsche Tuinen, over 't Grondbeginsel van 't Schoon, over de verzwakking van den stroom onzer Rivieren door de menigte van afleidingen, over de ongezondheid der moerassige bergdallanden, uitgewijd. Zoo heb ik in den Wierden van het Noorderlicht gewaagd, door den Schrijver geheel voorbygezien. Ik zwijg van kleinere en meer in het voorbygaan ingemengde, het zij dan Zedelijke , het zij Natuurkundige of Dichterlijke Aanmerkingen[("C'est ainsi que, pour ne mentionner qu'un seul point (la comparaison avec le texte français vous fera prendre conscience des autres transformations et mes petites remarques vous les signalerons ici et là), j'ai évoqué, dans le troisième chant, la formation des tourbières, la création des écluses à la bouche de nos rivières et de nos ports, l'origine des dunes, dans des descriptions plus ou moins détaillées; dans le deuxième chant, j'ai parlé du mauvais goût lié à ce qu'on appelle les jardins anglais, des principes de la beauté, de l'affaiblissement de nos ruisseaux et rivières par la multiplication des dérivations, de l'insalubrité des régions de plateaux marécageux. C'est ainsi que je me suis aventuré dans les domaines de la lumière du nord, complètement ignorés par l'auteur. Je ne dis rien des ajouts plus ou moins étendus que j'ai fait aux notes de mon prédécesseur, qu'ils soient d'ordre physique ou poétique", //id//., p. !!x!!.)].+Zoo heb ik, om van het laatste punt alleen te gewagen (eene vergelijking met den Franschen text zal de overige best doen kennen, en mijne kleine Aanteekeningen zullen er hier en daar nog wel iets van doen opmerken) in den Derden Zang, de wording van 't Veen, de vorming der Drempels in de monden onzer rivieren en havens, den oorsprong der Duinen, met meer of minder uitgebreidheid beschreven of aangeroerd: In den Tweeden, over den valschen smaak in de zoogenaamde Engelsche Tuinen, over 't Grondbeginsel van 't Schoon, over de verzwakking van den stroom onzer Rivieren door de menigte van afleidingen, over de ongezondheid der moerassige bergdallanden, uitgewijd. Zoo heb ik in den Wierden van het Noorderlicht gewaagd, door den Schrijver geheel voorbygezien. Ik zwijg van kleinere en meer in het voorbygaan ingemengde, het zij dan Zedelijke , het zij Natuurkundige of Dichterlijke Aanmerkingen[("C'est ainsi que, pour ne mentionner qu'un seul point (la comparaison avec le texte français vous fera prendre conscience des autres transformations et mes petites remarques vous les signalerons ici et là), j'ai évoqué, dans le troisième chant, la formation des tourbières, la création des écluses à la bouche de nos rivières et de nos ports, l'origine des dunes, dans des descriptions plus ou moins détaillées(nbsp); dans le deuxième chant, j'ai parlé du mauvais goût lié à ce qu'on appelle les jardins anglais, des principes de la beauté, de l'affaiblissement de nos ruisseaux et rivières par la multiplication des dérivations, de l'insalubrité des régions de plateaux marécageux. C'est ainsi que je me suis aventuré dans les domaines de la lumière du nord, complètement ignorés par l'auteur. Je ne dis rien des ajouts plus ou moins étendus que j'ai fait aux notes de mon prédécesseur, qu'ils soient d'ordre physique ou poétique", //id//., p. !!x!!.)].
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-Or cette vaste adaptation du texte à ce que Biderdijk appelle "l'esprit général néerlandais" le conduit à revendiquer une sorte de **paternité complète sur la traduction**:+Or cette vaste adaptation du texte à ce que Biderdijk appelle "l'esprit général néerlandais" le conduit à revendiquer une sorte de **paternité complète sur la traduction**(nbsp):
  
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-Maar alle deze veranderingen, maar de algemeene Nederlandsche geest, dien ik er in trachtte te brengen, brachten mede, dat ik den Schrijver niet meer sprekende kon onderstellen, maar my geheel in zijn plaats stellen moest. Eenige overeenkomst in ons -beider lot als Uitgewekenen, heeft my toegelaten, weinige zijner persoonlijkheden te bewaren, doch over het geheel heb ik ze moeten voorbygaan, of met dat geene verwisselen, wat my mijn hart, nu eenmaal warm geworden voor een onderwerp 't geen ik my toeëigende, ingaf: en msschien dat het Dichtstuk by deze in de plaatsstellingen van het een voor het ander, in belang of kracht niet verloren heeft. […] 't Spreekt van zelfs, dat ik dus ook alom, waar de zaak het meêbracht, Nederlanders ('t zy Staatsmannen, Geleerden, Dichters, of Kunstenaars) voor Franschen genoemd, en vele tooneelen in Holland overgebracht heb. Wiets, inderdaad, was natuurlijker. En daar mijne bewerking dus, voor eene Vertaling, een Navolging wierdt[(Bilderdijk oppose ici pour la première fois deux termes, //Vertaling//, la traduction, et //Navolging//, l'imitation, qu'il a utilisés assez librement jusque là. //Navolging// implique l'idée d'une création "d'après" un original, plutôt que celle d'une transposition rigoureuse.)], kan men licht begrijpen, dat ik my niet genoodzaakt achtte, het rampzalig Epizode des Tweeden Zangs over te nemen[("Mais tous ces changements, mais l'esprit général néerlandais que j'ai tenté d'insuffler au texte, me rendait impossible d'imaginer encore que l'auteur parlait: je devais me mettre tout entier à sa place. Certaines similitudes dans notre destin partagé de fugitifs m'ont permis de préserver quelques un de ses traits personnels, mais en général j'ai dû les ignorer ou les remplacer par quelque autre chose que me suggérait mon cœur, s'échauffant pour un sujet qui ne m'était pas propre; et peut-être que le poème, par cette substitution de l'un à l'autre, n'a rien perdu en intérêt ou en force. […] Il va de soi que j'ai remplacé, partout où il y avait lieu, les noms français (qu'il s'agisse de ceux d'hommes d'État, de savants, de poètes ou d'artistes) par des noms néerlandais et transféré de nombreux tableaux en Hollande. C'était, de fait, plus naturel. Et puisque mon travail est, en matière de traduction, une imitation, on comprendra facilement que je n'ai pas jugé nécessaire de conserver le désastreux épisode du deuxième chant", //id//., p. !!x-xi!!.)] […].+Maar alle deze veranderingen, maar de algemeene Nederlandsche geest, dien ik er in trachtte te brengen, brachten mede, dat ik den Schrijver niet meer sprekende kon onderstellen, maar my geheel in zijn plaats stellen moest. Eenige overeenkomst in ons -beider lot als Uitgewekenen, heeft my toegelaten, weinige zijner persoonlijkheden te bewaren, doch over het geheel heb ik ze moeten voorbygaan, of met dat geene verwisselen, wat my mijn hart, nu eenmaal warm geworden voor een onderwerp 't geen ik my toeëigende, ingaf: en msschien dat het Dichtstuk by deze in de plaatsstellingen van het een voor het ander, in belang of kracht niet verloren heeft. […] 't Spreekt van zelfs, dat ik dus ook alom, waar de zaak het meêbracht, Nederlanders ('t zy Staatsmannen, Geleerden, Dichters, of Kunstenaars) voor Franschen genoemd, en vele tooneelen in Holland overgebracht heb. Wiets, inderdaad, was natuurlijker. En daar mijne bewerking dus, voor eene Vertaling, een Navolging wierdt[(Bilderdijk oppose ici pour la première fois deux termes, //Vertaling//, la traduction, et //Navolging//, l'imitation, qu'il a utilisés assez librement jusque là. //Navolging// implique l'idée d'une création "d'après" un original, plutôt que celle d'une transposition rigoureuse.)], kan men licht begrijpen, dat ik my niet genoodzaakt achtte, het rampzalig Epizode des Tweeden Zangs over te nemen[("Mais tous ces changements, mais l'esprit général néerlandais que j'ai tenté d'insuffler au texte, me rendait impossible d'imaginer encore que l'auteur parlait(nbsp): je devais me mettre tout entier à sa place. Certaines similitudes dans notre destin partagé de fugitifs m'ont permis de préserver quelques un de ses traits personnels, mais en général j'ai dû les ignorer ou les remplacer par quelque autre chose que me suggérait mon cœur, s'échauffant pour un sujet qui ne m'était pas propre; et peut-être que le poème, par cette substitution de l'un à l'autre, n'a rien perdu en intérêt ou en force. […] Il va de soi que j'ai remplacé, partout où il y avait lieu, les noms français (qu'il s'agisse de ceux d'hommes d'État, de savants, de poètes ou d'artistes) par des noms néerlandais et transféré de nombreux tableaux en Hollande. C'était, de fait, plus naturel. Et puisque mon travail est, en matière de traduction, une imitation, on comprendra facilement que je n'ai pas jugé nécessaire de conserver le désastreux épisode du deuxième chant", //id//., p. !!x-xi!!.)] […].
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-Eindelijk : de Autheur heeft eene menigte, en daar onder zeer wijdloopige Aanteekeningen achter zijn werk gevoegd. Ik zal niet spreken van die, welke bloote aanhalingen zijn van plaatsen uit andere Dichters, tegen welke hy in zijn Dichtstuk getracht heeft te worstelen, en van welke hy waarlijk wel het een en ander had mogen terug houden. Van zelfs zmoesten deze in mijne Navolging wegvallen. Maar daar zijn 'er, inzonderheid op den Derden Zang, vele, die eene uitgebreider verklaring van het geen in het Dichtstuk gezegd of aangevoerd is, behelzen. Zy waren misschien hier en daar noodig. Voor my, ik geloof alomme duidelijk genoeg te zijn, om mijne Lezers geene ophelderende Aanteekeningen te doen verlangen, ook zal men gereedelijk met my instemmen, dat men niet in een Dichtstuk behoorde te brengen, het geen men er niet verstaanbaar genoeg in weet uit te drukken. Doch al verwerpt men ook alle Aanteekening ter verklaring of opheldering, eene Aanteekening is somtijds dienstig om gronden vast te stellen, welke niet eigenlijk tot het Dichtstuk behooren, maar die men by de lezing ondersteld wil hebben : en van dezen aart zijn er eenige, en daar onder die der lezing en overdenking overwaardig zijn. Ik heb de zoodanigen overzulks behonden, doch niet in alle hare uitgebreidheid. Men zal ze zoo kort stzangetrokken vinden als mogelyk, alhoewel ik ze aan den Lezer die 't Fransch verstaat, in hare oorspronklijke roen blijf aanbevelen. Er zijn er, ik herhaal het, zeer schoone onder, en die eene herhaalde leezing verdienen, alhoewel zy dan ook den oppervlakkigen liefhebber van de Filosofie onzes tyds kenteekenen[("Pour finir: l'auteur a jeté à la suite de son œuvre une foule de notes, parfois très développées. Je ne dirai rien de celles qui se contentent de citer d'autres poètes avec lesquels il a tenté de se mesurer dans son poème, et dont il aurait vraiment mieux fait de s'abstenir. Elles ne pouvaient pas rester dans ma traduction. Mais il en est beaucoup d'autres, spécialement pour le troisième chant, qui contiennent l'explication plus détaillée de matières restées implicites ou absentes dans les vers. Sans doute s'imposaient-elles ici et là. Pour moi, je pense être assez clair pour que mes lecteurs n'aient pas besoin de clarifications en notes et ils seront d'accord avec moi pour estimer qu'on ne devrait pas placer dans un poème ce qu'on ne maîtrise pas assez pour parvenir à l'y exprimer de manière suffisamment intelligible. Néanmoins, même si l'on rejette l'usage des notes pour expliquer ou clarifier, une note est parfois utile pour établir des fondements qui n'appartiennent pas à la poésie, mais dont on souhaite que le public dispose lors de la lecture, et parmi eux il en est ici quelques-uns qui mérite, outre la lecture et la contemplation, une extrême considération. J'ai raccourci ces notes, mais je ne les ai pas entièrement retirées. On le trouvera les plus concises possible, mais je recommande vivement au lecteur comprenant le français de les lire dans l'original. Il en est, j'y insiste, qui sont très belles et qui méritent une lecture répétée, même si le fait que notre modèle soit un amateur superficiel de la philosophie s'y reconnaît", //id//., p. !!xi-xii!!.)].+Eindelijk : de Autheur heeft eene menigte, en daar onder zeer wijdloopige Aanteekeningen achter zijn werk gevoegd. Ik zal niet spreken van die, welke bloote aanhalingen zijn van plaatsen uit andere Dichters, tegen welke hy in zijn Dichtstuk getracht heeft te worstelen, en van welke hy waarlijk wel het een en ander had mogen terug houden. Van zelfs zmoesten deze in mijne Navolging wegvallen. Maar daar zijn 'er, inzonderheid op den Derden Zang, vele, die eene uitgebreider verklaring van het geen in het Dichtstuk gezegd of aangevoerd is, behelzen. Zy waren misschien hier en daar noodig. Voor my, ik geloof alomme duidelijk genoeg te zijn, om mijne Lezers geene ophelderende Aanteekeningen te doen verlangen, ook zal men gereedelijk met my instemmen, dat men niet in een Dichtstuk behoorde te brengen, het geen men er niet verstaanbaar genoeg in weet uit te drukken. Doch al verwerpt men ook alle Aanteekening ter verklaring of opheldering, eene Aanteekening is somtijds dienstig om gronden vast te stellen, welke niet eigenlijk tot het Dichtstuk behooren, maar die men by de lezing ondersteld wil hebben : en van dezen aart zijn er eenige, en daar onder die der lezing en overdenking overwaardig zijn. Ik heb de zoodanigen overzulks behonden, doch niet in alle hare uitgebreidheid. Men zal ze zoo kort stzangetrokken vinden als mogelyk, alhoewel ik ze aan den Lezer die 't Fransch verstaat, in hare oorspronklijke roen blijf aanbevelen. Er zijn er, ik herhaal het, zeer schoone onder, en die eene herhaalde leezing verdienen, alhoewel zy dan ook den oppervlakkigen liefhebber van de Filosofie onzes tyds kenteekenen[("Pour finir(nbsp): l'auteur a jeté à la suite de son œuvre une foule de notes, parfois très développées. Je ne dirai rien de celles qui se contentent de citer d'autres poètes avec lesquels il a tenté de se mesurer dans son poème, et dont il aurait vraiment mieux fait de s'abstenir. Elles ne pouvaient pas rester dans ma traduction. Mais il en est beaucoup d'autres, spécialement pour le troisième chant, qui contiennent l'explication plus détaillée de matières restées implicites ou absentes dans les vers. Sans doute s'imposaient-elles ici et là. Pour moi, je pense être assez clair pour que mes lecteurs n'aient pas besoin de clarifications en notes et ils seront d'accord avec moi pour estimer qu'on ne devrait pas placer dans un poème ce qu'on ne maîtrise pas assez pour parvenir à l'y exprimer de manière suffisamment intelligible. Néanmoins, même si l'on rejette l'usage des notes pour expliquer ou clarifier, une note est parfois utile pour établir des fondements qui n'appartiennent pas à la poésie, mais dont on souhaite que le public dispose lors de la lecture, et parmi eux il en est ici quelques-uns qui mérite, outre la lecture et la contemplation, une extrême considération. J'ai raccourci ces notes, mais je ne les ai pas entièrement retirées. On le trouvera les plus concises possible, mais je recommande vivement au lecteur comprenant le français de les lire dans l'original. Il en est, j'y insiste, qui sont très belles et qui méritent une lecture répétée, même si le fait que notre modèle soit un amateur superficiel de la philosophie s'y reconnaît", //id//., p. !!xi-xii!!.)].
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 ===== Le traitement des vers ===== ===== Le traitement des vers =====
  
-Le choix métrique de Bilderdijk ne diffère pas de celui de Brinkman. Il utilise des **vers à rimes suivies** et une mesure qui correspond en langue germanique à l'**alexandrin**[(Sur ce point, voir les explications fournies dans la fiche relative à la [[doeringlandmanntrad|traduction allemande de Döring]].)]. Mais comme il l'annonce dans l'avertissement et comme certains critiques le lui reprocheront vertement, de nombreux éléments sont ajoutés ou modifiés (ainsi l'éloge de Buffon cède-t-il le pas à celui du naturaliste De Luc). On peut juger de son travail en observant, comme pour les autres traductions, la manière dont il rend le passage sur le **grain de sable** ([[chant3#v201|chant 3, vers 201-220]]):+Le choix métrique de Bilderdijk ne diffère pas de celui de Brinkman. Il utilise des **vers à rimes suivies** et une mesure qui correspond en langue germanique à l'**alexandrin**[(Sur ce point, voir les explications fournies dans la fiche relative à la [[doeringlandmanntrad|traduction allemande de Döring]].)]. Mais comme il l'annonce dans l'avertissement et comme certains critiques le lui reprocheront vertement, de nombreux éléments sont ajoutés ou modifiés (ainsi l'éloge de Buffon cède-t-il le pas à celui du naturaliste De Luc). On peut juger de son travail en observant, comme pour les autres traductions, la manière dont il rend le passage sur le **grain de sable** ([[chant3#v201|chant 3, vers 201-220]])(nbsp):
  
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 ===== Le traitement des notes ===== ===== Le traitement des notes =====
  
-On pourrait comparer ici encore Bilderdijk à un **bernard-l'ermite**. La matrice des notes de fin, organisées par chant, est conservée, mais nombre d'entre elles sont de son cru, ce qu'il signale par une initiale, "B.". Or, s'il réduit sans pitié, comme il l'a annoncé, les notes d'origine, le traducteur n'hésite pas à **étendre ses propres remarques**: l'une d'elle mobilise près de quatre pages[(//Id//., p.31-34 (les notes disposent de leur propre pagination).)]. Et la controverse scientifico-théologique s'y déploie également, puisque, pour conserver notre exemple, le passage du grain de sable fait l'objet d'une note entièrement remaniée, signée là encore B., qui y attaque les explications "à la Buffon[(//Id//., p.35.)]" et de ce fait, Delille, que Bilderdijk paraît traiter comme l'auteur de tous les commentaires.+On pourrait comparer ici encore Bilderdijk à un **bernard-l'ermite**. La matrice des notes de fin, organisées par chant, est conservée, mais nombre d'entre elles sont de son cru, ce qu'il signale par une initiale, "B.". Or, s'il réduit sans pitié, comme il l'a annoncé, les notes d'origine, le traducteur n'hésite pas à **étendre ses propres remarques**(nbsp): l'une d'elle mobilise près de quatre pages[(//Id//., p.(nbsp)31-34 (les notes disposent de leur propre pagination).)]. Et la controverse scientifico-théologique s'y déploie également, puisque, pour conserver notre exemple, le passage du grain de sable fait l'objet d'une note entièrement remaniée, signée là encore B., qui y attaque les explications "à la Buffon[(//Id//., p.(nbsp)35.)]" et de ce fait, s'oppose derechef à Delille, que Bilderdijk paraît traiter comme l'auteur de tous les commentaires.
  
 ===== Postface ===== ===== Postface =====
  
-Le volume inclut encore une **postface** (Nabericht) de six pages, placée après les notes[(//Id//., p.65-71.)]. Bilderdijk y revient moins sur son propre travail que sur la **poétique de Delille**, envers lequel il se montre une dernière fois fort critique. Il prétend ainsi répondre à la demande d'amis qui l'ont prié d'exposer, sincèrement ("openhartig") et impartialement ("onpartijdig"), ce qu'il pensait trouver de bon ou mauvais dans l'œuvre ("ten goede en ten kwade van dit Dichtstuk[(//Id//., p.65.)]").+Le volume inclut encore une **postface** (Nabericht) de six pages, placée après les notes[(//Id//., p.(nbsp)65-71.)]. Bilderdijk y revient moins sur son propre travail que sur la **poétique de Delille**, envers lequel il se montre une dernière fois fort critique. Il prétend ainsi répondre à la demande d'amis qui l'ont prié d'exposer, sincèrement ("openhartig") et impartialement ("onpartijdig"), ce qu'il pensait trouver de bon ou mauvais dans l'œuvre ("ten goede en ten kwade van dit Dichtstuk[(//Id//., p.(nbsp)65.)]").
  
-Bilderdijk appelle à distinguer dans chaque poème **un mérite relatif**, susceptible d'imposer le texte à l'attention à sa sortie, et **un mérite absolu**, seul garant d'une gloire durable. Il compare alors Delille à Du Bartas: l'un et l'autre possèdent le premier type de mérite, avec des qualités réelles, mais comme son prédécesseur Delille ne marquera pas l'histoire. S'il s'impose avec justice pour l'heure, c'est en raison de la piètre qualité générale de la production poétique française contemporaine: "Ik ten minste, beken openhartig, in tien jaren tijds geene Fransche Poëzy onder 't oog te hebben gehad, die by dit zelfde Dichtstuk noemenswaardig is[("J'avoue au moins volontiers qu'en dix ans, je n'ai pas eu sous les yeux un seul poème français digne d'être nommé aux côtés de celui-ci", //id//., p.65.)]." Quant au mérite absolu, **Delille n'est pas un poète au sens plein du terme**, et Bilderdijk s'en explique par trois remarques d'ordres différents.+Bilderdijk appelle à distinguer dans chaque poème **un mérite relatif**, susceptible d'imposer le texte à l'attention à sa sortie, et **un mérite absolu**, seul garant d'une gloire durable. Il compare alors Delille à Du Bartas(nbsp): l'un et l'autre possèdent le premier type de mérite, avec des qualités réelles, mais comme son prédécesseur Delille ne marquera pas l'histoire. S'il s'impose avec justice pour l'heure, c'est en raison de la piètre qualité générale de la production poétique française contemporaine(nbsp): "Ik ten minste, beken openhartig, in tien jaren tijds geene Fransche Poëzy onder 't oog te hebben gehad, die by dit zelfde Dichtstuk noemenswaardig is[("J'avoue au moins volontiers qu'en dix ans, je n'ai pas eu sous les yeux un seul poème français digne d'être nommé aux côtés de celui-ci", //id//., p.(nbsp)65.)]." Quant au mérite absolu, **Delille n'est pas un poète au sens plein du terme**, et Bilderdijk s'en explique par trois remarques d'ordres différents.
  
-1. – Delille est **un versificateur hors ligne, absolument magistral**, et Bilderdijk précise qu'il inclut ici dans la versification toute la mécanique du style, de la langue et de la mesure ("het werktuiglijke van den stijl, de taal, en de maat[(//Id//., p.67.)]"). Dans //L'Homme des champs//, cet ensemble est presque constamment "pur, beau, harmonieux, précis et en somme excellent" ("zuiver, schoon, welluidend, keurig, en over 't geheel genomen uitmuntend[(//Ibid//.)]"). Or il ne s'agit pas là d'une mince prouesse et Bilderdijk rend un hommage très marqué au poète français: sur ce point au moins, il mérite d'être non seulement célébré, mais aussi entièrement imité ("allen lof, en wat meer is dan lof, alle navolging[(//Ibid//.)]").+1. – Delille est **un versificateur hors ligne, absolument magistral**, et Bilderdijk précise qu'il inclut ici dans la versification toute la mécanique du style, de la langue et de la mesure ("het werktuiglijke van den stijl, de taal, en de maat[(//Id//., p.(nbsp)67.)]"). Dans //L'Homme des champs//, cet ensemble est presque constamment "pur, beau, harmonieux, précis et en somme excellent" ("zuiver, schoon, welluidend, keurig, en over 't geheel genomen uitmuntend[(//Ibid//.)]"). Or il ne s'agit pas là d'une mince prouesse et Bilderdijk rend un hommage très marqué au poète français(nbsp): sur ce point au moins, il mérite d'être non seulement célébré, mais aussi entièrement imité ("allen lof, en wat meer is dan lof, alle navolging[(//Ibid//.)]").
  
-2. – Mais il lui manque le véritable génie poétique ("eigenlijke Dichtergenie[(//Id//., p.68.)]") de la **composition**, qui, pour Bilderdijk, devrait se manifester par une **détermination poétique ou du moins raisonnable du sujet** ("Dichterlijke, of zelfs Wijsgeerige omvatting van 't onderwerp"),  la **distribution** ("verdeeling") de la matière,  l'**exécution** ("uitvoering"), la **complétude de la pensée** ("volheid van denkbeelden"), du **discernement dans la sélection** de ce qui peut être dit ou non ("juistheid in de keus van het geen men gebruiken en het geen men onderdrukken kon"), du **discernement dans le placement et l'usage** de ce qui aura été retenu ("juistheid in de plaatsing en aanwending van het geen men verkoos te gebruiken[(//Ibid//.)]"). //L'Homme des champs// ne présente aucune de ces qualités. L'œuvre est atrocement mal divisée, il n'y a ni organisation ni choix sensibles dans la matière et la pensée y est pauvre. Faisant écho à son avant-propos, Bilderdijk indique que le parcours des chants1 et4 persuade tout lecteur que l'auteur n'y a exercé aucun discernement. Séduisant pièce par pièce, le chant3 s'avère lui-même, si l'on ne considère que sa structure, aussi entièrement dépourvu d'une organisation susceptible de satisfaire l'esprit. Les faibles transitions ne font guère illusion:+2. – Mais il lui manque le véritable génie poétique ("eigenlijke Dichtergenie[(//Id//., p.(nbsp)68.)]") de la **composition**, qui, pour Bilderdijk, devrait se manifester par une **détermination poétique ou du moins raisonnable du sujet** ("Dichterlijke, of zelfs Wijsgeerige omvatting van 't onderwerp"),  la **distribution** ("verdeeling") de la matière,  l'**exécution** ("uitvoering"), la **complétude de la pensée** ("volheid van denkbeelden"), du **discernement dans la sélection** de ce qui peut être dit ou non ("juistheid in de keus van het geen men gebruiken en het geen men onderdrukken kon"), du **discernement dans le placement et l'usage** de ce qui aura été retenu ("juistheid in de plaatsing en aanwending van het geen men verkoos te gebruiken[(//Ibid//.)]"). //L'Homme des champs// ne présente aucune de ces qualités. L'œuvre est atrocement mal divisée, il n'y a ni organisation ni choix sensibles dans la matière et la pensée y est pauvre. Faisant écho à son avant-propos, Bilderdijk indique que le parcours des chants(nbsp)1 et(nbsp)4 persuade tout lecteur que l'auteur n'y a exercé aucun discernement. Séduisant pièce par pièce, le chant(nbsp)3 s'avère lui-même, si l'on ne considère que sa structure, aussi entièrement dépourvu d'une organisation susceptible de satisfaire l'esprit. Les faibles transitions ne font guère illusion(nbsp):
  
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-3. – L'**imagination** poétique est absente. Quant aux épisodes, peu convaincants, ils montrent qu'en dépit de tout le "sentimentalisme" ("het sentimenteele[(//Id//., p.69.)]") vainement mobilisé par Delille, il reste entièrement **étranger à la tendresse et à l'émotion vraies** ("ware tederheid en gevoel[(//Ibid//.)]"). Or il s'agit là d'un **troisième critère crucial** pour Bilderdijk, qui le conduit à ironiser:+3. – L'**imagination** poétique est absente. Quant aux épisodes, peu convaincants, ils montrent qu'en dépit de tout le "sentimentalisme" ("het sentimenteele[(//Id//., p.(nbsp)69.)]") vainement mobilisé par Delille, il reste entièrement **étranger à la tendresse et à l'émotion vraies** ("ware tederheid en gevoel[(//Ibid//.)]"). Or il s'agit là d'un **troisième critère crucial** pour Bilderdijk, qui le conduit à ironiser(nbsp):
  
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-[…] het hart zich tegen zijne schilderingen verzet. Zeker, zoo het waar is, dat de gevoeligheid van hart alleen den Dichter maakt, geene verdienste in eenig ander punt, zelfs niet de rijkste Dichterlijke verbeelding, kan een  zoodanig gebrek vergoeden. Neem der Non hare kuischheid, den Held zijnen moed, en den Dichter de tederheid van hart af, en zie dan wat er overblijft[("[…] le cœur résiste à ses tableaux. Or, s'il est vrai que la sensibilité du cœur fait seule le poète, aucun autre mérite ne peut compenser ce manque, pas même la plus riche imagination poétique. Retirez à la nonne sa chasteté, au héros son courage et au poète un cœur tendre, et voyez s'il reste quelque chose", //ibid//.)]+[…] het hart zich tegen zijne schilderingen verzet. Zeker, zoo het waar is, dat de gevoeligheid van hart alleen den Dichter maakt, geene verdienste in eenig ander punt, zelfs niet de rijkste Dichterlijke verbeelding, kan een  zoodanig gebrek vergoeden. Neem der Non hare kuischheid, den Held zijnen moed, en den Dichter de tederheid van hart af, en zie dan wat er overblijft[("[…] le cœur résiste à ses tableaux. Or, s'il est vrai que la sensibilité du cœur fait seule le poète, aucun autre mérite ne peut compenser ce manque, pas même la plus riche imagination poétique. Retirez à la nonne sa chasteté, au héros son courage et au poète un cœur tendre, et voyez s'il reste quelque chose", //ibid//.)](nbsp)
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-Bilderdijk passe ensuite rapidement sur d'autres réserves, car elles ne concernent plus le caractère poétique ou non du texte. Il juge que Delille oscille politiquement entre deux parties (probablement celle de la monarchie et celle des anciens philosophes) en cherchant à les ménager l'une et l'autre. À nouveau, il lui reproche de professer des idées religieuses corrompues, de trop citer les auteurs qu'il a imités et de produire des fictions languissantes, traits qu'il rattache cependant une dernière fois à l'absence de sentiment vrai qu'il croit trouver dans le texte: ce "continuel manque de chaleur" ("het doorgaand gebrek aan warmte[(//Id//., p. 70.)]") ne serait pas sensible dans un texte réellement jailli de la poitrine de son auteur.+Bilderdijk passe ensuite rapidement sur d'autres réserves, car elles ne concernent plus le caractère poétique ou non du texte. Il juge que Delille oscille politiquement entre deux partis (probablement celui de la monarchie et celui des anciens philosophes) en cherchant à les ménager l'une et l'autre. À nouveau, il lui reproche de professer des idées religieuses corrompues, de trop citer les auteurs qu'il a imités et de produire des fictions languissantes, traits qu'il rattache cependant une dernière fois à l'absence de sentiment vrai qu'il croit trouver dans le texte(nbsp): ce "continuel manque de chaleur" ("het doorgaand gebrek aan warmte[(//Id//., p. 70.)]") ne serait pas sensible dans un texte réellement jailli de la poitrine de son auteur.
  
-La **conclusion** est cinglante: Delille est "un beau, un excellent //versificateur//, et rien qu'un très médiocre poète" ("een schoon, een uitmuntend //Versificateur//, en niet dan een zeer middelmatig Dichter[(//Id//., p. 71.)]").+La **conclusion** est cinglante(nbsp): Delille est "un beau, un excellent //versificateur//, et rien qu'un très médiocre poète" ("een schoon, een uitmuntend //Versificateur//, en niet dan een zeer middelmatig Dichter[(//Id//., p. 71.)]").
  
 ===== Iconographie ===== ===== Iconographie =====
  
-L'édition, particulièrement soignée, est richement illustrée. Outre une élégante vignette en page de titre, **chaque chant reçoit deux images**: il s'ouvre sur un bandeau, mettant en scène des //putti// dans différentes activités, et se clôt par un cul-de-lampe, les deux gravures étant propres à chaque section.+L'édition, particulièrement soignée, est richement illustrée. Outre une élégante vignette en page de titre, **chaque chant reçoit deux images**(nbsp): il s'ouvre sur un bandeau, mettant en scène des //putti// dans différentes activités, et se clôt par un cul-de-lampe, les deux gravures étant propres à chaque section.
  
-Dans le cas du chant 3, le **bandeau** est étroitement lié au passage sur l'herborisation et l'observation de la faune locale. Trois bambins comparent une plante à sa description dans une flore, et celui qui tient le rameau montre aux deux autres, en arrière plan, un groupe de cervidés. L'image est signée par le peintre et graveur [[vinkeles|Reinier Vinkeles]], renommé pour ses paysages, ses scènes de genre et ses portraits[(//Id.//, p.85.)].+Dans le cas du chant 3, le **bandeau** est étroitement lié au passage sur l'herborisation et l'observation de la faune locale. Trois bambins comparent une plante à sa description dans une flore, et celui qui tient le rameau montre aux deux autres, en arrière plan, un groupe de cervidés. L'image est signée par le peintre et graveur [[vinkeles|Reinier Vinkeles]], renommé pour ses paysages, ses scènes de genre et ses portraits[(//Id.//, p.(nbsp)85.)].
  
 {{::bilderdijk1.png?500|}} {{::bilderdijk1.png?500|}}
  
-Le **cul-de-lampe** final, non signé, représente une nature morte, renvoyant à la chasse[(//Id.//, p.126.)]:+Le **cul-de-lampe** final, non signé, représente une nature morte, renvoyant à la chasse[(//Id.//, p.(nbsp)126.)](nbsp):
  
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 ===== Impact sur la diffusion de l'œuvre ===== ===== Impact sur la diffusion de l'œuvre =====
  
-À sa sortie, la traduction été commentée de manière contrastée. Dans **la presse hollandaise**, deux comptes rendus sur trois attaquent la posture de Bilderdijk:+À sa sortie, la traduction été commentée de manière contrastée. Dans **la presse hollandaise**, deux comptes rendus sur trois attaquent la posture de Bilderdijk(nbsp):
  
   * "[[crhetbuitenlevenalgemeenekonst|Dichtkunde. Het Buitenleven]]", //Algemeene konst- en letterbode// (1803),   * "[[crhetbuitenlevenalgemeenekonst|Dichtkunde. Het Buitenleven]]", //Algemeene konst- en letterbode// (1803),
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 L'entreprise de Bilderdijk fut encore **violemment dénoncée**, en 1804, par son compatriote Jan Hendrik Kraane, dans sa [[kraanelitterature|Littérature française, poëme en quatre chants]]. L'entreprise de Bilderdijk fut encore **violemment dénoncée**, en 1804, par son compatriote Jan Hendrik Kraane, dans sa [[kraanelitterature|Littérature française, poëme en quatre chants]].
  
-Mais elle fit l'objet d'une **seconde édition**, en 1821, à Rotterdam[(Willem Bilderdijk, //Het buitenleven, in vier zangen (gevolgd naar L'Homme des champs ou les géorgiques françaises, van den Abbé Delille). Tweede Druk//, Rotterdam, J. Immmerzeel junior, 1821.)] et fut aussi régulièrement reprise dans les œuvres complètes de Bilderdijk. En effet, cette réécriture a souvent être présentée par les biographes ultérieurs du poète néerlandais comme **une version en soi supérieure au texte original** de Delille.+Mais cette traduction fit l'objet d'une **seconde édition**, en 1821, à Rotterdam[(Willem Bilderdijk, //Het buitenleven, in vier zangen (gevolgd naar L'Homme des champs ou les géorgiques françaises, van den Abbé Delille). Tweede Druk//, Rotterdam, J. Immmerzeel junior, 1821.)] et fut aussi régulièrement reprise dans les œuvres complètes de Bilderdijk. En effet, cette réécriture a souvent être présentée par les biographes ultérieurs du poète néerlandais comme **une version en soi supérieure au texte original** de Delille.
 ===== Liens externes =====  ===== Liens externes ===== 
  
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 Auteur de la page   --- //[[hugues.marchal@unibas.ch|Hugues Marchal]] 2019/06/21 12:26// Auteur de la page   --- //[[hugues.marchal@unibas.ch|Hugues Marchal]] 2019/06/21 12:26//
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