Dans Les Fauteuils illustres (1860), Gabrielle Soumet propose une série de portraits d'écrivains, orchestrés en fonction du fauteuil qu'ils ont occupé à l'Académie. Elle consacre dans ce cadre une dizaine de pages à Delille, en qui elle salue un traducteur d'exception, sans pour autant dénigrer ses poèmes. “C'est, juge-t-elle, toujours un poëte coloriste, élégant, harmonieux ; plus timide qu'impétueux, plus raisonnable qu'entraînant, plus didactique que lyrique ; aussi le choix de ses sujets prouve bien qu'il n'ignorait pas son genre de talent, et qu'il avait au moins acquis, selon le précepte de la philosophie, la plus difficile des connaissances, celle de soi-même1.”
Au sein de cette notice, Soumet reproduit des extraits du discours de réception de Delille, ainsi que des vers du Dithyrambe sur l'immortalité de l'âme, des Jardins et de L'Homme des champs. Pour ce dernier texte, elle combine deux fragments qu'elle donne sans commentaire, en signalant ou non ses coupes2. Nous ne les reproduisons donc pas.
Vers concernés : chant 3, vers 517-538, 556-568 et 573-576.