L'abbé Auguste Sergent publie en 1857 Les Enfants de la Bible. Histoire, morale et religion, un ouvrage destiné aux “jeunes intelligences1”, formant une sorte de glose en prose des premiers livres de l'Ancien Testament, la Bible étant présentée par l'auteur comme une source éminente de plaisir poétique et d'édification.
Dans les premières pages de l'ouvrage, Sergent aborde la Genèse et se livre à diverses méditations sur les beautés de la création, marques d'une intelligence divine. C'est dans ce cadre qu'il convoque, à propos de la splendeur des insectes, deux vers du chant\ 3 de L'Homme des champs :
Où puiser des couleurs pour peindre la richesse des ornements et la beauté des nuances qui parent si splendidement ces favoris de la nature,
Chefs-d'œuvre d'une main en merveilles féconde,
Dont un seul prouve un Dieu, dont un seul vaut un monde ;
toutes ces légions d'insectes aux robes flottantes, aux tuniques d'azur, aux manteaux de pourpre, aux armures étincelantes, aux panaches d'or, de saphirs et d'émeraudes2 ?
Vers concernés : chant 3, vers 575-576.
Auteur de la page — Hugues Marchal 2019/08/05 18:21