Le Voyage en Suisse et en Italie, fait avec l'armée de réserve de Musset-Pathay est un texte autobiographique, dans lequel le récit personnel s'enrichit d'informations générales sur les contrées traversées.
L'ouvrage est publié en septembre 1800, soit quelques jours seulement après L'Homme des champs, qui fournit l'épigraphe d'un des chapitres.
CHAPITRE IX.
De Genève à Lausanne.
Quels sublimes aspects, quels tableaux romantiques !
Sur ces vastes rochers confusément épars
Je crois voir le génie appeller tous les arts.
Le peintre y vient chercher sous des teintes sans nombre
Les jets de la lumière et les masses de l'ombre :
Le poëte y conçoit de plus sublimes chants :
Le sage y voit des mœurs les spectacles touchans.
Des siècles autour d'eux ont passé comme une heure,
Et l'aigle et l'homme libre en aime [sic] la demeure.
Géorgiques franç. de De Lille1.
Vers concernés : chant 3, vers 304-312.
Musset-Pathay cite encore le chant 3 à propos des collections d'histoire naturelle de Pavie.
Le cabinet d'histoire naturelle est classé avec goût ; on a donné aux animaux l'attitude qui convient à leur caractère, et l'on a mis ensemble ceux qui avaient ou des rapports entre eux ou une inimitié reconnue.
On dirait que ceux qui ont formé ce cabinet, connaissaient ces beaux vers du Virgile français :
Sur-tout des animaux consultez l'habitude :
Conservez à chacun son air, son attitude,
Son maintien, son regard. Que l'oiseau semble encor,
Perché sur son rameau, méditer son essor,
Que la nature enfin soit par-tout embellie
Et même après la mort y ressemble à la vie.
Géorgiques françaises2.
Vers concernés : chant 3, vers 611-614 et 619-620.