Voir la synthèse thématique sur les usages pédagogiques.
Dans la mesure où “la Poésie a créé la Fable” et l'a peuplée d'êtres féériques, la mythologie reste “la clé du Temple des Muses1”. Autrement dit, il est nécessaire de connaître la mythologie gréco-romaine pour comprendre et apprécier les poètes, anciens et modernes. En 1800, Joseph Brunel estime qu'un Cours de mythologie manque encore à l'éducation. Dieux et héros défilent dans son livre, présentés en fonction de leur généalogie, de leurs faits et de leurs attributs. On y trouve aussi d'autres entités mythologiques : monstres, métamorphoses, allégories, lieux célèbres de la Fable. Chaque description est suivie d'un ou plusieurs morceaux en vers tirés de poètes français ou de poètes anciens traduits.
L'ouvrage paraissant la même année que L'Homme des champs, il faut attendre la seconde édition de 1807 pour que le poème de Delille y soit cité. Comme une “Table alphabétique des poètes cités dans cet Ouvrage” permet de s'en rendre compte, Delille est l'auteur le plus souvent mobilisé, après Ange-François Fariau de Saint-Ange qui avait donné une traduction versifiée des Métamorphoses d'Ovide en 1785.
Le dieu Neptune sert de prétexte à Brunel pour citer le morceau de Delille sur la mer et les trésors qu'elle présente aux naturalistes, quoique le poète n'y fasse aucune mention de Neptune. Les vers sont reproduits sans titre ni commentaire, et ils sont simplement signés “Delille2”. Une table en fin de volume indique toutefois l’œuvre et le chant dont ils sont tirés.
Vers concernés : chant 3, vers 225-268
Auteur de la page — Timothée Léchot 2018/10/03 22:37
Relecture — Morgane Tironi 2022/08/15 21:41