<tab>Choiseul est agricole, et Voltaire est fermier[(Cet alexandrin, qui semble se rattacher par son thème au chant 2, consacré aux plaisirs de l'agriculteur (sens, ici, du mot //agricole//), est cette fois entièrement absent du poème final. Mais la formule fit couler beaucoup d'encre, ce qui lui permit de passer à la postérité. Voltaire l'évoque avec quelque ironie le 23 mars 775, dans une lettre au chevalier de Lisle(nbsp): "J'ai beaucoup d'obligation à monsieur l'abbé qui porte votre nom, d'avoir dit(nbsp): //Choiseul est agricole et Voltaire est fermier//. Il semble, par ce vers, que je sois le fermier de M. le duc de Choiseul. Plût à Dieu que je le fusse […]. Je tiens la condition de son fermier pour une des meilleures de ce monde, et je l'aimerais beaucoup mieux que celle de fermier-général". Puis le même Voltaire fait circuler, fin 1775, une épître qu'il attribue à un certain Laffichard et où il regrette(nbsp): "Le bonheur nous appelle, et fuit devant nos pas(nbsp): / Sous le dais, sous le chaume, il trompe notre vie. / C'est en vain qu'on a dit en pleine académie(nbsp): / //Choiseul est agricole, et Voltaire est fermier//(nbsp); / L'art qui nourrit le monde est un méchant métier" (//Le Temps présent//, in //Œuvres complètes de Voltaire//, Paris, Garnier, vol.(nbsp)10, p.(nbsp)207-208).)]. | <tab>Choiseul est agricole, et Voltaire est fermier[(Cet alexandrin, qui semble se rattacher par son thème au chant 2, consacré aux plaisirs de l'agriculteur (sens, ici, du mot //agricole//), est cette fois entièrement absent du poème final. Mais la formule fit couler beaucoup d'encre, ce qui lui permit de passer à la postérité. Voltaire l'évoque avec quelque ironie le 23 mars 775, dans une lettre au chevalier de Lisle(nbsp): "J'ai beaucoup d'obligation à monsieur l'abbé qui porte votre nom, d'avoir dit(nbsp): //Choiseul est agricole et Voltaire est fermier//. Il semble, par ce vers, que je sois le fermier de M. le duc de Choiseul. Plût à Dieu que je le fusse […]. Je tiens la condition de son fermier pour une des meilleures de ce monde, et je l'aimerais beaucoup mieux que celle de fermier-général". Puis le même Voltaire fait circuler, fin 1775, une épître qu'il attribue à un certain Laffichard et où il regrette(nbsp): "Le bonheur nous appelle, et fuit devant nos pas(nbsp): / Sous le dais, sous le chaume, il trompe notre vie. / C'est en vain qu'on a dit en pleine académie(nbsp): / //Choiseul est agricole, et Voltaire est fermier//(nbsp); / L'art qui nourrit le monde est un méchant métier" (//Le Temps présent//, in //Œuvres complètes de Voltaire//, Paris, Garnier, vol.(nbsp)10, p.(nbsp)207-208).)]. |
<tab>Mais la distinction de l'agricole et du fermier n'en est pas pour cela plus ingénieuse[(//Correspondance littéraire, philosophique et critique…// [février 1775], Troisième partie, t.\ I, Paris, Buisson, 1813, p.(nbsp)47-48.)]. | <tab>Mais la distinction de l'agricole et du fermier n'en est pas pour cela plus ingénieuse[(//Correspondance littéraire, philosophique et critique…// [février 1775], Troisième partie, t.(nbsp)I, Paris, Buisson, 1813, p.(nbsp)47-48.)]. |