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Pigeard, L'Orpheline de l'hospice du mont S.-Bernard

Ce roman de Pigeard, publié en deux volumes en 1807, se présente comme une histoire pathétique, inspirée d'un fait vrai\ : on suit la destinée d'une fillette, Jennie, que sa mère, une inconnue, a mis au monde en mourant et a confiée aux moines du Saint-Bernard, qui acceptent par la suite qu'elle soit adoptée par un peintre français de passage, séduit par l'intelligence de l'enfant… Mais, quoique l'auteur affirme dans un texte liminaire que seuls les savants sont prêts à lire des textes faisant “parade d'érudition”, ce récit s'accompagne aussi de “notes intéressantes”, souvent très étoffées, qui distillent un savoir varié, relevant notamment de la géographie et des sciences naturelles.

Le chant 3 de L'Homme des champs fournit l'épigraphe1 du troisième chapitre, moment où la jeune Jennie quitte l'hospice pour suivre le peintre. Digression sur les “mœurs des Helvétiens”, ce bref chapitre peint sous des traits idylliques la Suisse, que les deux voyageurs traversent pour se rendre en France. Les vers entre en consonance avec le récit au sens où ils proposent une peinture générique et laudative des paysages alpins, qui prépare la version en prose de Pigeard, et au sens où Delille affirme que ces monts sont des sites particulièrement recherchés par les peintres – profession du nouveau protecteur de Jennie.


Vers concernés : chant 3, vers 304-312.

Accès à la numérisation du texte : GoogleBooks.


Auteur de la page — Hugues Marchal 2018/09/10 15:53


1 J. Pigeard, L'Orpheline de l'hospice du mont S.-Bernard, avec des notes intéressantes, Paris, Lerouge, 1807, vol.\ I, p.\ 28.