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parisanonymhomme [2017/04/11 19:18] – [Anonyme, L'Homme des champs ou les Géorgiques françaises, par M. l'Abbé Delille. Second extrait] Sophie Christeparisanonymhomme [2023/03/13 19:18] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
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-====== Anonyme, "L'Homme des champs ou les Géorgiques françaises, par M. l'Abbé Delille. Second extrait" ======+====== Peltier, "L'Homme des champs ou les Géorgiques françaises, par M. l'Abbé Delille. Second extrait" ======
  
-===== Présentation de l’œuvre =====+===== Présentation du texte =====
  
-Cet analyse littéraire apparaît dans le numéro CCXI (15 septembre 1800) du périodique [[peltierparis|Paris pendant l'année 1800]]. Non signé, il se présente comme la suite d'un article paru deux semaines plus tôt dans le même périodique.+Cette analyse littéraire, non signée et dès lors attribuable à [[peltier|Peltier]], apparaît dans le numéro CCXI (15 septembre 1800) de [[peltierparispendant|Paris pendant l'année 1800]]. Elle forme la deuxième partie d'un long compte rendu de l'ensemble du poème, débuté deux semaines plus tôt. Nous ne retenons que cette section[([Peltier, Jean-Gabriel], "L'Homme des champs ou les Géorgiques françaises, par M. l'Abbé Delille. Second extrait", //Paris pendant l’année 1800//, vol.(nbsp)28, 15 septembre 1800, p. 144-167.)], car Peltier y aborde le troisième chant, avec un **enthousiasme marqué**(nbsp): 
  
-===== Citation 1 =====+<WRAP round box 60%> 
 +Si nous osons juger avec […] sévérité la fin du second chant, en revanche nous avouons que nous manquons d'expressions pour rendre la surprise et l'admiration que la totalité du troisième chant nous a causées. C'est un des plus beaux discours de Buffon sur la théorie de la terre, traduit et commenté dans les plus beaux vers que la langue ait pu produire. La science y est jointe au talent. Il fallait la plus grande force poétique poétique pour nous peindre ainsi les volcans, les laves, les basaltes, les couches de charbon, les effets de la retraite des eaux, la formation des montagnes, &c. &c[([//Id//., p. 151-152.)].</WRAP>
  
-Dans cet article, l'auteur ne cache pas son enthousiasme devant le chant 3 de //L'Homme des champs//: "Si nous osons juger avec sévérité la fin du second chant, en revanche nous avouons que nous manquons d'expressions pour rendre la surprise et l'admiration que la totalité du troisième chant nous a causées. C'est un des plus beaux discours de Buffon sur la théorie de la terre, traduit et commenté dans les plus beaux vers que la langue ait pu produire"[(Peltier, Jean-Gabriel: «Paris pendant l’année 1800», Volume 28, TBaylis, Hatton-Garden, 30 août 1800, p. 151.)].+Jugeant que l'œuvre parle d'elle-même, Peltier indique(nbsp): "Nous nous contenterons de trois citations pour ce chant[(Id., p. 152.)], puis il convoque trois longs extraits, en les dotant de titres
  
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-Nous nous contenterons de trois citations pour ce chant.  
  
 +===== Citation 1 =====
 +
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 <tab>//Effets des volcans. Catastrophe d'Herculanum.//  <tab>//Effets des volcans. Catastrophe d'Herculanum.// 
  
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 \\ <tab>L’autre, non moins pieux, s’est chargé de son père ; \\ <tab>L’autre, non moins pieux, s’est chargé de son père ;
 \\ <tab>L’autre, paré de fleurs et la coupe à la main, \\ <tab>L’autre, paré de fleurs et la coupe à la main,
-\\ <tab>A vu sa dernière heure et son dernier festin[(Jean-Gabriel Peltier, //Paris pendant l'année 1800//, Volume 28, Hatton-Garden, TBaylis, 1800, p. 152.)].+\\ <tab>A vu sa dernière heure et son dernier festin[(//Id//., p. 152.)].
 </WRAP> </WRAP>
  
 Vers concernés : [[chant3#v149|chant 3, vers 149-174]] Vers concernés : [[chant3#v149|chant 3, vers 149-174]]
 +
 ===== Citation 2 ===== ===== Citation 2 =====
  
-[Texte de commentaire.]+La deuxième citation suit immédiatement la précédente
  
 <WRAP round box 60%> <WRAP round box 60%>
-[Citation et référence en note de bas de page][([Prénoms et noms de l'auteur], //[Titre]//, [Lieu], [Libraire], [Année], p. [numéro de page].)]+<tab><tab><tab><tab>//Eaux minérales.// 
 + 
 +<tab>Dirai-je ces ruisseaux, ces sources, ces fontaines, 
 +\\ <tab>Qui de nos corps souffrans adoucissent les peines ? 
 +\\ <tab>Là, de votre canton doux et tristes tableaux, 
 +\\ <tab>La joie et la douleur, les plaisirs et les maux, 
 +\\ <tab>Vous font chaque printemps leur visite annuelle : 
 +\\ <tab>Là, mêlant leur gaîté, leur plainte mutuelle, 
 +\\ <tab>Viennent de tous côtés, exacts au rendez-vous, 
 +\\ <tab>Des vieillards éclopés, un jeune essaim de foux. 
 +\\ <tab>Dans le même salon là viennent se confondre 
 +\\ <tab>La belle vaporeuse et le triste hypocondre : 
 +\\ <tab>Lise y vient de son teint rafraîchir les couleurs ; 
 +\\ <tab>Le guerrier, de sa plaie adoucir les douleurs ; 
 +\\ <tab>Le gourmand, de sa table expier les délices. 
 +\\ <tab>Au dieu de la santé tous font leurs sacrifices. 
 +\\ <tab>Tous, lassant de leurs maux valets, amis, voisins, 
 +\\ <tab>Veulent être guéris, mais surtout être plaints. 
 +\\ <tab>Le matin voit errer l’essaim mélancolique ; 
 +\\ <tab>Le soirle jeu, le bal, les festins, la musique, 
 +\\ <tab>Mêlent à mille maux mille plaisirs divers : 
 +\\ <tab>On croit voir l’Elysée au milieu des enfers[(//Id.//, p. 153.)].
 </WRAP> </WRAP>
  
-Vers concernés : [[chant3#v[XXX (numéro du premier vers, par exemple 001)]|chant 3, vers [X]-[X]]]+Vers concernés : [[chant3#v279|chant 3, vers 279-298]] 
 + 
 +===== Citation 3 ===== 
 + 
 +Cette troisième citation suit, à son tour, immédiatement la deuxième, mais Peltier signale une coquille et ajoute un commentaire ne manquant pas de souligner la référence à la Révolution.  
 + 
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 +<tab><tab>//Description d'une Avalanche.// 
 + 
 +<tab>Souvent un grand effet naît d’une faible cause. 
 +\\ <tab>Souvent sur ces hauteurs l’oiseau qui se repose 
 +\\ <tab>Détache un grain de neige. à ce léger fardeau 
 +\\ <tab>Des grains dont il s’accroît se joint le poids nouveau ; 
 +\\ <tab>La neige autour de lui rapidement s’amasse ; 
 +\\ <tab>De moment en moment il augmente sa masse : 
 +\\ <tab>L’air en tremble, et soudain, s’écroulant à la fois, 
 +\\ <tab>Des hivers entassés l’épouvantable poids 
 +\\ <tab>Bondit de roc en roc, roule de cime en cime, 
 +\\ <tab>Et de sa chute immense ébranle au loin l’abyme. 
 +\\ <tab>Les hameaux sont détruits, et les bois emportés ; 
 +\\ <tab>On cherche en vain la place où furent les cités, 
 +\\ <tab>Et sous le vent lointain de ces Alpes qui tombent, 
 +\\ <tab>Avant d’être frappés, les voyageurs succombent. 
 +\\ <tab>Ainsi quand des excès, suivis d’excès nouveaux, 
 +\\ <tab>D’un état par //degré//[(NDA : "Cette faute se trouve dans toutes les éditions. Lisez(nbsp): //degrés//.")] ont préparé les maux, 
 +\\ <tab>De malheur en malheur sa chute se consomme ; 
 +\\ <tab>Tyr n’est plus, Thèbes meurt, et les yeux cherchent Rome ! 
 +\\ <tab>O France, ô ma patrie ! ô séjour de douleurs ! 
 +\\ <tab>Mes yeux à ces pensers se sont mouillés de pleurs. 
 + 
 +Que cette finale est touchante! quels yeux ne se remplissent pas en la lisant des mêmes larmes que l'auteur a répandues en la composant![(//Id.//, p. 153-154.)] 
 +</WRAP> 
 + 
 +Vers concernés : [[chant3#v359|chant 3, vers 359-378]]. 
 + 
 +===== Citation 4 ===== 
 + 
 +Enfin, Peltier a soin d'écarter tout soupçon de philosophie chez Delille. Une ultime remarque sert à assurer les lecteurs qu'en dépit de ses lectures scientifiques, le poète n'a rien d'un hétérodoxe. 
 + 
 +<WRAP round box 60%>Nous ne quitterons pas ce chant sans disculper l'auteur d'un reproche que nous lui avons entendu faire par certains rigoristes, au sujet du systême qu'il y a exposé. Ils prétendent que M. l'Abbé Delille s'est trop livré à son enthousiasme pour M. de Buffon, & qu'il a adopté les idées développées par ce grand écrivain dans ses //Epoques de la Nature//(nbsp); idées condamnées autrefois par la Sorbonne(nbsp)! Le vers qu'on lui reproche surtout est celui-ci(nbsp): 
 + 
 +Et des âges sans fin pesent sur la pensée. 
 + 
 +M. l'Abbé Delille ne croyait certainement pasen composant ce vers, attaquer la Génese. L'expression poétique //des âges sans fin//, qu'il lui aurait été si facile de remplacer par celle //des siecles nombreux//, signifie 20 siecles comme 60, comme 600[(//Id.//, p. 154.)].  
 +</WRAP> 
 + 
 +Vers concernés : [[chant3#v200|chant 3, vers 200]]
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 +===== Liens externes ===== 
 + 
 +Accès à la numérisation du texte: [[https://books.google.ch/books?id=kiUtAAAAYAAJ|GoogleBooks]]
  
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-Auteur de la page [insérer la signature automatique]+Auteur de la page  --- //[[sophie.christe@stud.unibas.ch|Sophie Christe]2017/04/11 19:19//