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-Si l'on s'occupe beaucoup, en France, depuis plusieurs années, des littératures étrangères, et si les traductions des chefs-d'œuvre de ces littératures se multiplient tous les jours, notre littérature obtient dans les autres pays les mêmes succès et les mêmes hommages, et nous avons souvent l'occasion d'annoncer les essais des poètes allemands, surtout pour transmettre dans leur langue les meilleurs ouvrages de nos grands poètes. Nous avons aujourd'hui sous les yeux un essai de ce genre. Les chefs-d'œuvre de notre célèbre Delille étaient déjà connus des Allemands, par les rapports de plusieurs critiques célèbres qui s'étaient accordés à en louer la poésie brillante et l'élégante versification, tout en leur refusant le titre de //poèmes// que ces seules qualités ne leur semblaient pas justifier. Un écrivain, quoique partageant en partie cette opinion, a cru trouver dans l'//Homme des champs//, peut-être le chef-d'œuvre de son auteur, des beautés vraiment poétiques, dont il a cru pouvoir enrichir la littérature allemande. Il a cru, par divers motifs, devoir adopter pour sa traduction les vers alexandrins(nbsp): d'abord, parce que ce rhythme est celui de l'original[(On a vu que Döring emploie malgré tout la définition allemande de l'alexandrin.)]; ensuite, parce qu'il lui semble plus convenable au genre didactique. Sous ce rapport, il partage l'opinion d'un célèbre écrivain allemand, Grotefeud [//sic//], et prétend avec lui, "que la coupure régulière du vers alexandrin en deux parties convient aux antithèses fréquentes dans un poème didactique, et que son harmonie uniforme laisse l'oreille et l'esprit dans une disposition toujours semblable et tranquille, et par conséquent plus convenable à recevoir les leçons et les impressions du poète." Quoi qu'il en soit, ce choix a dû offrir au traducteur de grands avantages, en lui permettant de se rapprocher de plus près de l'original. En effet, en comparant plusieurs passages de l'original avec la traduction, nous avons trouvé, dans les vers allemands, sinon une imitation servile, du moins la couleur du poème français. M. Doering rend souvent avec un rare bonheur ces détails communs, auxquels la versification de Delille a su prêter tant d'élégance[(A.J., "//Der Landmann//…", //Revue encyclopédique//, vol. 19, 1823, p. 653-654.)].+Si l'on s'occupe beaucoup, en France, depuis plusieurs années, des littératures étrangères, et si les traductions des chefs-d'œuvre de ces littératures se multiplient tous les jours, notre littérature obtient dans les autres pays les mêmes succès et les mêmes hommages, et nous avons souvent l'occasion d'annoncer les essais des poètes allemands, surtout pour transmettre dans leur langue les meilleurs ouvrages de nos grands poètes. Nous avons aujourd'hui sous les yeux un essai de ce genre. Les chefs-d'œuvre de notre célèbre Delille étaient déjà connus des Allemands, par les rapports de plusieurs critiques célèbres qui s'étaient accordés à en louer la poésie brillante et l'élégante versification, tout en leur refusant le titre de //poèmes// que ces seules qualités ne leur semblaient pas justifier. Un écrivain, quoique partageant en partie cette opinion, a cru trouver dans l'//Homme des champs//, peut-être le chef-d'œuvre de son auteur, des beautés vraiment poétiques, dont il a cru pouvoir enrichir la littérature allemande. Il a cru, par divers motifs, devoir adopter pour sa traduction les vers alexandrins(nbsp): d'abord, parce que ce rhythme est celui de l'original[(On a vu que Döring emploie malgré tout la définition allemande de l'alexandrin.)](nbsp); ensuite, parce qu'il lui semble plus convenable au genre didactique. Sous ce rapport, il partage l'opinion d'un célèbre écrivain allemand, Grotefeud [//sic//], et prétend avec lui, "que la coupure régulière du vers alexandrin en deux parties convient aux antithèses fréquentes dans un poème didactique, et que son harmonie uniforme laisse l'oreille et l'esprit dans une disposition toujours semblable et tranquille, et par conséquent plus convenable à recevoir les leçons et les impressions du poète." Quoi qu'il en soit, ce choix a dû offrir au traducteur de grands avantages, en lui permettant de se rapprocher de plus près de l'original. En effet, en comparant plusieurs passages de l'original avec la traduction, nous avons trouvé, dans les vers allemands, sinon une imitation servile, du moins la couleur du poème français. M. Doering rend souvent avec un rare bonheur ces détails communs, auxquels la versification de Delille a su prêter tant d'élégance[(A.J., "//Der Landmann//…", //Revue encyclopédique//, vol. 19, 1823, p. 653-654.)].
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