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autincompterendumueller [2019/06/20 16:20] – [Présentation du texte] Hugues Marchal | autincompterendumueller [2023/03/10 14:20] – Espaces insécables : remplacer la syntaxe "\ :" qui ne fonctionne plus par "(nbsp)". Timothée Léchot |
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====== "Der Landmann. Ein Gedicht in vier Gesängen nach Delille; von K.L.M. Müller" (Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste) ====== | ====== "Der Landmann. Ein Gedicht in vier Gesängen nach Delille; von K.L.M. Müller" (Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste) ====== |
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| ===== Présentation du texte ===== |
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La [[muellerderlandmann|traduction en langue allemande de Müller]] de 1801, //Der Landmann//, suscite une **critique mitigée**, anonyme, dans la [[neuebibliothekwissenschaftenkuenste|Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste]][(Anonyme, "Der Landmann. Ein Gedicht in vier Gesängen nach Delille, von K.L.M. Müller. Leipzig bey Salomo Linke, 1801", //Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste//, vol. 64, Leipzig, Dyck, 1801, p. 295-297.)]. Fait notable, dans le périodique cet article suit immédiatement [[autincompterendudelille|une recension, elle-même critique, de l'original]]. | La [[muellerderlandmann|traduction en langue allemande de Müller]] de 1801, //Der Landmann//, suscite une **critique mitigée**, anonyme, dans la [[neuebibliothekwissenschaftenkuenste|Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste]][(Anonyme, "Der Landmann. Ein Gedicht in vier Gesängen nach Delille, von K.L.M. Müller. Leipzig bey Salomo Linke, 1801", //Neue Bibliothek der schönen Wissenschaften und der freyen Künste//, vol. 64, Leipzig, Dyck, 1801, p. 295-297.)]. Fait notable, dans le périodique cet article suit immédiatement [[autincompterendudelille|une recension, elle-même critique, de l'original]]. |
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Comme tous les extraits des vers de Delille convoqués dans les pages précédentes sont présentés en français, sans traduction en allemand, il semble que le journaliste estime que ses **lecteurs allemands maîtrisent certainement le français** à un haut niveau. Dans ce sens, sa critique de la traduction de Müller s'adresse elle-même à un public érudit, qui saura comparer l'original et sa transposition par Müller. | Comme tous les extraits des vers de Delille convoqués dans les pages précédentes sont présentés en français, sans traduction en allemand, il semble que le journaliste estime que ses **lecteurs allemands maîtrisent certainement le français** à un haut niveau. Dans ce sens, sa critique de la traduction de Müller s'adresse elle-même à un public érudit, qui saura comparer l'original et sa transposition par Müller. |
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===== Présentation du texte ===== | |
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Dans un registre similaire à son compte rendu de //L'Homme des champs// de Delille, **l'auteur manifeste peu d'enthousiasme**\ : la traduction ne mérite pas d'"applaudissements inconditionnés[("keinen unbedingten Beyfall", //id.//, p. 295.)]". Certes, Müller a travaillé avec "esprit et amour", mais il n'arrive pas à rivaliser avec l'original. La traduction crée, d'une part, une perte de sens, due à un manque de précision[(L'auteur explique\ : "der Schein grösster Leichtigkeit bey der grössten Correktheit, wird hier vorzüglich vermisst" (//id.//, p. 296), soit\ : "Il y manque fortement l'apparence d'extrême légèreté conjuguée à une justesse extraordinaire".)]. D'autre part, Müller ne semble pas avoir réussi une transposition cohérente de la versification et des figures. Faute de reproduire les antithèses souvent présentes à l'intérieur des alexandrins, ses vers perdent de leur force, néanmoins présente en français. | |
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===== Une preuve par l'exemple ===== | ===== Une preuve par l'exemple ===== |
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Afin que le lecteur puisse juger de la **qualité contestable du texte** de Müller, l'auteur choisit de citer sa transposition de la description des Alpes et des effets néfastes des avalanches – un texte qu'il avait déjà donné, en français, dans l'article portant sur l'œuvre de Delille. **Les vers originaux ne sont donc pas repris.** | Dans un registre similaire à son compte rendu de //L'Homme des champs// de Delille, **l'auteur manifeste peu d'enthousiasme**(nbsp): la traduction ne mérite pas d'"applaudissements inconditionnés[("keinen unbedingten Beyfall", //id.//, p. 295.)]". Certes, Müller a travaillé avec "esprit et amour", mais il n'arrive pas à rivaliser avec l'original. La traduction crée, d'une part, une perte de sens, due à un manque de précision[(L'auteur explique(nbsp): "der Schein grösster Leichtigkeit bey der grössten Correktheit, wird hier vorzüglich vermisst" (//id.//, p. 296), soit\ : "Il y manque fortement l'apparence d'extrême légèreté conjuguée à une justesse extraordinaire".)]. D'autre part, Müller ne semble pas avoir réussi une transposition cohérente de la versification et des figures. Faute de reproduire les antithèses souvent présentes à l'intérieur des alexandrins, ses vers perdent de leur force, néanmoins présente en français. |
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| Afin d'étayer ce jugement, l'auteur choisit de citer sa transposition de la description des Alpes et des effets néfastes des avalanches – un texte qu'il avait déjà donné, en français, dans l'article portant sur l'œuvre de Delille. **Les vers originaux ne sont donc pas repris.** |
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<tab>Des Tag's verschönert seines Hofes Sitz[(Ces vers correspondent aux vers 333 à 350.)] ! | <tab>Des Tag's verschönert seines Hofes Sitz[(Ces vers correspondent aux vers 333 à 350.)] ! |
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Den ebenfalls oben angeführten Schluss der Beschreibung des Ruins, welchen die Lavinen bisweilen in Alpengegenden hervorbringen, hat der deutsche Übersetzer so nachgebildet[("La conclusion, également offerte dans l'article précédent, décrivant les désastres que les avalanches peuvent provoquer dans les Alpes, est formulée par le traducteur allemand comme suit\ :".)] : | Den ebenfalls oben angeführten Schluss der Beschreibung des Ruins, welchen die Lavinen bisweilen in Alpengegenden hervorbringen, hat der deutsche Übersetzer so nachgebildet[("La conclusion, également offerte dans l'article précédent, décrivant les désastres que les avalanches peuvent provoquer dans les Alpes, est formulée par le traducteur allemand comme suit(nbsp):".)] : |
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<tab>Es sinken Dörfer, Wälder stürzen nieder,\\ | <tab>Es sinken Dörfer, Wälder stürzen nieder,\\ |
<tab>Wo sucht der Blick jetzt Thrus, Theben, Rom !\\ | <tab>Wo sucht der Blick jetzt Thrus, Theben, Rom !\\ |
<tab>O Frankreich ! Vaterland ; du Wohnplatz bittrer Schmerzen,\\ | <tab>O Frankreich ! Vaterland ; du Wohnplatz bittrer Schmerzen,\\ |
<tab>Mein Auge weint dir zu aus gramerfüllten Herzen[(Ces vers correspondent aux vers 369 à 378. //Ib.//, pp. 296-297.)]. | <tab>Mein Auge weint dir zu aus gramerfüllten Herzen[(Ces vers correspondent aux vers 369 à 378. //Id.//, p. 296-297.)]. |
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===== Lien externe ===== | ===== Lien externe ===== |
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* Accès à l'article\ : [[https://books.google.fr/books?id=wZ0AAAAAYAAJ&pg=PA333&dq=der+landmann+Delille&hl=fr&source=gbs_selected_pages&cad=2#v=onepage&q=der%20landmann%20Delille&f=false|GoogleBooks]]. | * Accès à l'article(nbsp): [[https://books.google.fr/books?id=wZ0AAAAAYAAJ&pg=PA333&dq=der+landmann+Delille&hl=fr&source=gbs_selected_pages&cad=2#v=onepage&q=der%20landmann%20Delille&f=false|GoogleBooks]]. |
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Auteur de la page --- //[[franziska.blaser@stud.unibas.ch|Franziska Blaser]] 2017/05/29 16:17// | Auteur de la page --- //[[franziska.blaser@stud.unibas.ch|Franziska Blaser]] 2017/05/29 16:17// |