====== Frédéric Godefroy, Histoire de la littérature française ====== ===== Présentation de l’œuvre ===== Œuvre de longue haleine, publiée en plusieurs volumes, l'//Histoire de la littérature française depuis le XVI/^e^/ siècle jusqu'à nos jours// de [[godefroy|Godefroy]] paraît entre 1859 et 1882(nbsp); elle est couronnée par l'Académie française. L'historien distingue les prosateurs et les poètes qu'il aborde séparément. Répartis par genre, chaque auteur profite d'une **notice individuelle**, à laquelle Godefroy joint des **extraits choisis** de ses œuvres. Delille trouve sa place dans le volume consacré aux **poètes du XVIII/^e^/ siècle**, au chapitre de la **"Poésie descriptive"**, en compagnie de Rosset, Saint-Lambert, Suzanne Allut, Roucher, Castel et Michaud. Godefroy distingue la poésie descriptive de la poésie "didactique", "philosophique" et "morale", qui forme une autre section avec Louis Racine, Lemierre, Poinsinet, Voltaire, du Cerceau, Gresset, Rulhière, Saurin, Ducis, Legouvé, Chénier et François de Neufchâteau. L'//Histoire de la littérature française// assigne à Delille une **fonction de pivot**(nbsp): "L'abbé Delille marque la transition du dix-huitième au dix-neuvième siècle(nbsp): c'est essentiellement le poëte de la description[(Frédéric Godefroy, //Histoire de la littérature française depuis le XVI/^e^/ siècle jusqu'à nos jours. Par Frédéric Godefroy. Auteur du lexique de la langue de Corneille couronné par l'Académie française en 1859 et en 1861//, Paris, Gaume et C/^ie^/, Poètes, t.(nbsp)2, 1876, p.(nbsp)426.)]." Le poète français est encore un agréable "causeur[(//Ibid.//)]", mais aussi un "poëte de salon et de boudoir[(//Id.//, p. 428.)]" et un "metteur en vers" [(//Id.//, p. 431.)]. L'historien, qui est aussi un philologue, reconnaît toutefois à Delille un rôle de **"novateur populaire"[(//Ibid.//)]** à l'égard de la langue littéraire(nbsp): il a su nommer un âne un âne, et un bœuf un bœuf, à une époque où le vers français s’accommodait mal d'un tel lexique. Critique à l'égard de la poésie de Delille, Godefroy accorde **une place particulière à //L'Homme des champs//**, "sa création la plus considérable[(//Id.//, p.(nbsp)430.)]". Dans ce poème-ci. une fois encore, l'historien présente Delille comme un poète avant tout descriptif, mais il lui reconnaît parfois "une sensibilité, une mélancolie profondes[(//Ibid.//)]". ===== Citation ===== Godefroy cite intégralement le célèbre passage de l'**herborisation**. Contrairement à d'autres auteurs de manuels, de dictionnaires ou d'anthologies (notamment [[belezeexercices|Belèze]], [[chiratetudes|Chirat]], [[dusuzeauchoix|Dusuzeau]] et [[perennesdictionnaire|Pérennès]]), il n'omet pas les vers sensuels sur la pervenche de Rousseau[(//Id.//, p.(nbsp)436-438. Le fragment se termine par l'indication de la source(nbsp): "(//Géorgiques françaises//.)")]. Vers concernés : [[chant3#v410|chant 3, vers 410-464]] ===== Lien externe ===== * Accès à la numérisation du texte : Poètes, t. 2, [[https://books.google.fr/books?id=plRcAAAAcAAJ&hl=fr&pg=PP9#v=onepage&q&f=false|Google Books]]. ---- Auteur de la page --- //[[timothee.lechot@gmail.com|Timothée Léchot]] 2018/12/31 14:41// \\ Relecture --- //[[morgane.tironi@stud.unibas.ch|Morgane Tironi]] 2022/08/16 21:35//