====== Albert, La Littérature française au dix-neuvième siècle ====== ===== Présentation de l'œuvre ===== //La Littérature française au dix-neuvième siècle//, dont la première édition débute en 1882, est un ouvrage d'histoire littéraire de [[albert|Paul Albert]], professeur au Collège de France. Dans les pages qu'il consacre à Delille, ce dernier entend évaluer la justesse du jugement négatif porté par les romantiques sur un écrivain dont il souligne le statut éminent de son temps(nbsp): "chef de chœur", "modèle", Delille, rappelle-t-il, fut "pendant cinquante ans (1770-1825) […] le poète, la poésie même[(Paul Albert, //La Littérature française au dix-neuvième siècle// [1882-1885], Paris, Hachette, 1902 (7e éd.), t.(nbsp)1, p.(nbsp)60.)]". Mais Albert **reconduit très largement la condamnation romantique**. ===== Citation ===== Pour l'historien, Delille fut incapable de comprendre la nature autrement qu'à travers ses lectures ou la "campagne en toilette", la "Suisse en miniature[(//Id.//, p. 69.)]" de Trianon. Ce qui le conduit à évoquer //L'Homme des champs// et à adjoindre à ce titre une note moqueuse(nbsp): Grâce à lui, on est //l'homme des champs//, c'est à dire le citadin en villégiature (1). (1) Delille se croyait pourtant, ô illusion, le poète de la nature(nbsp); car il reprochait à Buffon de ne pas l'avoir assez observée(nbsp): Mais il quitta trop peu sa retraite profonde : \\ Des bosquets de Monbar Buffon jugeoit le monde ; \\ A des yeux étrangers se confiait [//sic//] en vain, \\ Il vit peu par lui-même et, tel qu’un souverain, \\ De loin et sur la foi d’une vaine peinture, \\ Par ses ambassadeurs courtisa la nature[(//Id//., p. 70.)]. Vers concernés : [[chant3#v179|chant 3, vers 179-184]] ===== Lien externe ===== * Accès à la numérisation du texte : [[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9773363x/f86.image|Gallica]]. ---- Auteur de la page --- //[[hugues.marchal@unibas.ch|Hugues Marchal]] 2018/08/18 19:25// \\ Relecture --- //[[morgane.tironi@stud.unibas.ch|Morgane Tironi]] 2022/08/18 16:26//