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zuccagnicorografia [2023/03/10 14:20] – Espaces insécables : remplacer la syntaxe "\ :" qui ne fonctionne plus par "(nbsp)". Timothée Léchotzuccagnicorografia [2023/03/10 14:25] – Espaces insécables : pour les pages Timothée Léchot
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 \\ <tab><tab><tab>(//Delille//, Géogr. [//sic//] fr.) \\ <tab><tab><tab>(//Delille//, Géogr. [//sic//] fr.)
  
-\\ Certo che se l'occhio indagatore del fisico si volgerà ad osservare la gran catena delle Alpi, non gli sarà malagevole di ravvisare una primitiva formazione di strati orizzontali, divenuti poi più o meno inclinati e talvolta anche verticali per un rovesciamento di rocce prodotto per quanto sembra da esplosioni sotterranee, le quali diedero origine alle montagne quali ora si vedono\ ; producendo cioè un disordine generale di posizioni, da cui risulta però l'ordine attuale, reso necessario per la conservazione delle regioni dependenti e adiacenti. Ma mentre è forse certo che nella struttura delle Alpi tracciò natura a grandi caratteri la prodigiosa storia delle rivoluzioni fisiche del nostro pianeta, pure è forza il confessare che non sappiamo finora decifrarne che una piccolissima parte[("Certes, si l’œil pénétrant du physicien s’applique à l’observation de la grande chaîne des Alpes, il ne lui sera pas difficile d’y examiner une formation primitive de strates horizontales, devenues plus ou moins inclinées et parfois même verticales, sous l’effet d’un renversement des roches produit, semble-t-il, par des explosions souterraines à l’origine des montagnes telles qu’elles se présentent aujourd’hui – à savoir que ces explosions ont créé un désordre général dans les positions, dont a toutefois résulté l’ordre actuel, rendu nécessaire pour la conservation des régions dépendantes et adjacentes. Toutefois, s’il paraît certain que la nature a écrit en grands caractères, dans la structure des Alpes, la prodigieuse histoire des révolutions physiques survenues sur notre planète, force est de confesser que jusqu’ici, nous n’avons su en déchiffrer qu’une partie extrêmement ténue." – Attilio Zuccagni-Orlandini, //Corografia fisica, storica e statistica dell'Italia e delle sue isole corredata di un atlante di mappe geografiche e topografiche, e di altre tavole illustrative. Italia superiore e settentrionale. Parte\ II. Stati sardi italiani di terraferma//, Firenze, presso gli editori, 1837, p.65-67.)]. +\\ Certo che se l'occhio indagatore del fisico si volgerà ad osservare la gran catena delle Alpi, non gli sarà malagevole di ravvisare una primitiva formazione di strati orizzontali, divenuti poi più o meno inclinati e talvolta anche verticali per un rovesciamento di rocce prodotto per quanto sembra da esplosioni sotterranee, le quali diedero origine alle montagne quali ora si vedono\ ; producendo cioè un disordine generale di posizioni, da cui risulta però l'ordine attuale, reso necessario per la conservazione delle regioni dependenti e adiacenti. Ma mentre è forse certo che nella struttura delle Alpi tracciò natura a grandi caratteri la prodigiosa storia delle rivoluzioni fisiche del nostro pianeta, pure è forza il confessare che non sappiamo finora decifrarne che una piccolissima parte[("Certes, si l’œil pénétrant du physicien s’applique à l’observation de la grande chaîne des Alpes, il ne lui sera pas difficile d’y examiner une formation primitive de strates horizontales, devenues plus ou moins inclinées et parfois même verticales, sous l’effet d’un renversement des roches produit, semble-t-il, par des explosions souterraines à l’origine des montagnes telles qu’elles se présentent aujourd’hui – à savoir que ces explosions ont créé un désordre général dans les positions, dont a toutefois résulté l’ordre actuel, rendu nécessaire pour la conservation des régions dépendantes et adjacentes. Toutefois, s’il paraît certain que la nature a écrit en grands caractères, dans la structure des Alpes, la prodigieuse histoire des révolutions physiques survenues sur notre planète, force est de confesser que jusqu’ici, nous n’avons su en déchiffrer qu’une partie extrêmement ténue." – Attilio Zuccagni-Orlandini, //Corografia fisica, storica e statistica dell'Italia e delle sue isole corredata di un atlante di mappe geografiche e topografiche, e di altre tavole illustrative. Italia superiore e settentrionale. Parte\ II. Stati sardi italiani di terraferma//, Firenze, presso gli editori, 1837, p.(nbsp)65-67.)]. 
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 \\ Vers concernés : [[chant3#v305|chant 3, vers 305-306]], [[chant3#v311|311-318]] et [[chant3#v327|327-328]]. \\ Vers concernés : [[chant3#v305|chant 3, vers 305-306]], [[chant3#v311|311-318]] et [[chant3#v327|327-328]].
  
-Si l'extrait utilisé se distingue par sa longueur, Delille n'est pas le seul poète mobilisé ponctuellement par Zuccagni-Orlandini[(Il cite par exemple Dante, p.44.)]. À l'échelle de l'ouvrage, tous ces segments versifiés entrent en relation avec d'autres types d'éléments articulés à la prose du savant, en particulier des tableaux statistiques (donnant par exemple la hauteur des principaux sommets). Mais ici la citation vient s'intégrer à un développement qui salue la justesse de la géographie physique, pour souligner cependant les limites du savoir humain. Or Zuccagni-Orlandini semble employer les alexandrins de Delille pour ajouter à sa réflexion une dimension chrétienne, que son propre discours n'exprime pas directement. Il accentue le **déisme** du passage tiré de //L'Homme des champs// à travers son choix de vers et, parmi les légères modifications apportées au texte original, il compose en capitales le mot //Dieu// pour suggérer que "l'histoire" du globe gravée dans la géologie est accessible, en son entier, au seul "éternel Créateur" du monde, formule soulignée pour sa part par des italiques.+Si l'extrait utilisé se distingue par sa longueur, Delille n'est pas le seul poète mobilisé ponctuellement par Zuccagni-Orlandini[(Il cite par exemple Dante, p.(nbsp)44.)]. À l'échelle de l'ouvrage, tous ces segments versifiés entrent en relation avec d'autres types d'éléments articulés à la prose du savant, en particulier des tableaux statistiques (donnant par exemple la hauteur des principaux sommets). Mais ici la citation vient s'intégrer à un développement qui salue la justesse de la géographie physique, pour souligner cependant les limites du savoir humain. Or Zuccagni-Orlandini semble employer les alexandrins de Delille pour ajouter à sa réflexion une dimension chrétienne, que son propre discours n'exprime pas directement. Il accentue le **déisme** du passage tiré de //L'Homme des champs// à travers son choix de vers et, parmi les légères modifications apportées au texte original, il compose en capitales le mot //Dieu// pour suggérer que "l'histoire" du globe gravée dans la géologie est accessible, en son entier, au seul "éternel Créateur" du monde, formule soulignée pour sa part par des italiques.
  
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