vidalexamenimpartial

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentes Révision précédente
Prochaine révision
Révision précédente
Prochaine révisionLes deux révisions suivantes
vidalexamenimpartial [2019/05/22 18:17] Hugues Marchalvidalexamenimpartial [2019/05/22 18:24] – [Les réussites] Hugues Marchal
Ligne 18: Ligne 18:
 ===== Première question : objet et titre ===== ===== Première question : objet et titre =====
  
-Dans un premier temps, Vidal demande : "Quel est l'objet de ce poëme ? – Le titre & l'exposition l'annoncent-ils suffisamment[(//Ibid//.)]\ ?". Il prend donc à bras le corps un des reproches les plus fréquemment adressés à Delille, l'idée d'un titre inadéquat.+Dans un premier temps, Vidal demande : "//Quel est l'objet de ce poëme ? – Le titre & l'exposition l'annoncent-ils suffisamment//[(//Ibid//.)]\ ?". Il prend donc à bras le corps un des reproches les plus fréquemment adressés à Delille, l'idée d'un titre inadéquat.
  
 Vidal commence par montrer que l'œuvre, même si elle fait ponctuellement mine de s'en défendre, est bien **didactique**, et qu'elle entend donner de "véritables préceptes" pour "faire aimer tout ce qui est relatif à la campagne". Mais il admet "avec le //Mercure//" que l'exposition ne donne pas une idée assez claire du contenu des quatre chants qui ont chacun "son objet particulier[(//Id//., p. 74-75.)]". Et il adopte les réserves formulées contre le titre, mal adapté. Puisque, "par l'Homme des champs, on a toujours entendu le simple habitant des campagnes; & par les Géorgiques, le travail de la terre", et puisqu'ici "le poëte ne s'adresse qu'au riche propriétaire, […] assez puissant & assez éclairé pou faire usage de ses leçons", Delille force le sens de ces mots, en procédant à un "néologisme" mal venu[(//Id//., p. 77.)]. Vidal commence par montrer que l'œuvre, même si elle fait ponctuellement mine de s'en défendre, est bien **didactique**, et qu'elle entend donner de "véritables préceptes" pour "faire aimer tout ce qui est relatif à la campagne". Mais il admet "avec le //Mercure//" que l'exposition ne donne pas une idée assez claire du contenu des quatre chants qui ont chacun "son objet particulier[(//Id//., p. 74-75.)]". Et il adopte les réserves formulées contre le titre, mal adapté. Puisque, "par l'Homme des champs, on a toujours entendu le simple habitant des campagnes; & par les Géorgiques, le travail de la terre", et puisqu'ici "le poëte ne s'adresse qu'au riche propriétaire, […] assez puissant & assez éclairé pou faire usage de ses leçons", Delille force le sens de ces mots, en procédant à un "néologisme" mal venu[(//Id//., p. 77.)].
Ligne 283: Ligne 283:
 ==== Les faiblesses ==== ==== Les faiblesses ====
  
-Ici, le critique ne suit plus l'ordre du texte, mais tend à grouper les vers par catégorie de défauts. Nous ne citons que les exemples tirés du chant 3.+Ici, le critique ne suit plus l'ordre du texte, mais tend à grouper les vers par catégorie de défauts. Nous ne citons que les exemples tirés du chant3.
  
   * **Syllepses**   * **Syllepses**
Ligne 290: Ligne 290:
  
 <WRAP round box 60%> <WRAP round box 60%>
-Comme elle (//la mer//) à son aspects vos pensers sont //profonds//[(//Id//., p. 77.)].+Comme elle (//la mer//) à son aspect vos pensers sont //profonds//[(//Id//., p. 77.)].
 </WRAP> </WRAP>
  
Ligne 313: Ligne 313:
 Et Lebrun, qu'il Et Lebrun, qu'il
  
-\\ "A posé septs flambeaux sur la route du temps."+"A posé septs flambeaux sur la route du temps."
  
 Or, je demande dans lequel de ces deux vers on trouve l'image la plus grande, & l'expression la plus élégante[(//Id//., p. 85.)]. Or, je demande dans lequel de ces deux vers on trouve l'image la plus grande, & l'expression la plus élégante[(//Id//., p. 85.)].
Ligne 328: Ligne 328:
 <WRAP round box 60%> <WRAP round box 60%>
 La pervenche, grand Dieu, la pervenche ! Soudain La pervenche, grand Dieu, la pervenche ! Soudain
-Il la couve des yeux.+\\ Il la couve des yeux.
 </WRAP> </WRAP>
  
Ligne 390: Ligne 390:
 \\ Tous gardant l'attitude où les surprit la foudre. \\ Tous gardant l'attitude où les surprit la foudre.
  
-Tout ce morceau se prolonge de phrase en phrase, semblable à un homme qui parcourt lentement les souterrains d'Herculanum, & dont les regards étonnés s'arrêtent avec consternation sur tous les monumens qui l'environnent.+Tout ce morceau se prolonge de phrase en phrase, semblable à un homme qui parcourt lentement les souterrains d'Herculanum, & dont les regards étonnés s'arrêtent avec consternation sur tous les monumens qui l'environnent[(//Id//., p. 97-98.)].
 </WRAP> </WRAP>
  
Ligne 452: Ligne 452:
 \\ Tyr n'est plus,Thèbes meurt, et les yeux cherchent Rome\ ! \\ Tyr n'est plus,Thèbes meurt, et les yeux cherchent Rome\ !
  
-En vain je cherche dans l'antiquité des morceaux de ce genre plus beaux que ces deux derniers. Vous, qui faites de Delille comme de Boileau, un versificateur, un imitateur excellent, mais qui lui resfusez l'imagination d'un poëte, lisez ces vers & répondez. L'admiration dont je suis pénétré me laisse à peine la faculté d'en analyser les beautés innombrables. Et d'ailleurs, ai-je besoin de faire remarquer des beautés aussi frappantes\ ? Dirai-je comme cette peinture des avalanches est admirablement préparée & terminée par deux principes de la plus sublime philosophie\ ? Ferai-je observer l'harmonie mâle & imitative de ces vers, & la marche d'abord rapide & ensuite pesante de cette phrase qui nous offre la plus belle gradation que l'on puisse citer\ ? Non sans doute, je n'entrerai point dans ces détails superflus. De semblables beautés sont senties par tout le monde, & ce seroit même affoiblir l'enthousiasme qu'elles inspirent, que de vouloir les expliquer.+En vain je cherche dans l'antiquité des morceaux de ce genre plus beaux que ces deux derniers. Vous, qui faites de Delille comme de Boileau, un versificateur, un imitateur excellent, mais qui lui resfusez l'imagination d'un poëte, lisez ces vers & répondez. L'admiration dont je suis pénétré me laisse à peine la faculté d'en analyser les beautés innombrables. Et d'ailleurs, ai-je besoin de faire remarquer des beautés aussi frappantes\ ? Dirai-je comme cette peinture des avalanches est admirablement préparée & terminée par deux principes de la plus sublime philosophie\ ? Ferai-je observer l'harmonie mâle & imitative de ces vers, & la marche d'abord rapide & ensuite pesante de cette phrase qui nous offre la plus belle gradation que l'on puisse citer\ ? Non sans doute, je n'entrerai point dans ces détails superflus. De semblables beautés sont senties par tout le monde, & ce seroit même affoiblir l'enthousiasme qu'elles inspirent, que de vouloir les expliquer[(//Id//., p. 98-101.)].
 </WRAP> </WRAP>
  
Ligne 490: Ligne 490:
 Partout des biens, des maux, des fléaux, des bienfaits\ ! Partout des biens, des maux, des fléaux, des bienfaits\ !
  
-Enfin il n'est presque pas un vers dans tout ce morceau sur les insectes, qui ne soit un modèle d'élégance & de précision, & qui n'offre l'image la plus brillante & la plus poétique.+Enfin il n'est presque pas un vers dans tout ce morceau sur les insectes, qui ne soit un modèle d'élégance & de précision, & qui n'offre l'image la plus brillante & la plus poétique[(//Id//., p. 101-103.)].
 </WRAP> </WRAP>
- 
 ===== Quatrième question : Effet que produit l'ouvrage  ===== ===== Quatrième question : Effet que produit l'ouvrage  =====