Différences
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vidalexamenimpartial [2019/05/21 21:25] – [Une position surplombante] Hugues Marchal | vidalexamenimpartial [2019/05/21 22:00] – [Troisième question : l'exécution] Hugues Marchal | ||
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===== Troisième question : l' | ===== Troisième question : l' | ||
- | Dans cette section, publiée en mai 1801, Vidal entreprend de relever | + | Dans cette section, publiée en mai 1801, Vidal commence par discuter |
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+ | ==== Les faiblesses ==== | ||
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+ | Ici, le critique ne suit plus l' | ||
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+ | * **Syllepses** | ||
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+ | Vidal, déplorant de trouver "des mots employés en même temps au moral et au physique", | ||
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+ | Comme elle (//la mer//) à son aspects vos pensers sont // | ||
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+ | * **Préciosité** | ||
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+ | Si la tirade sur Buffon n' | ||
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+ | Par des ambassadeurs // | ||
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+ | Mais tout ce morceau sera sans doute refondu[(// | ||
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+ | * **Plagiats ?** | ||
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+ | La //Décade// prétend [que] Delille a pris un vers à Lebrun. Quand on se rencontre avec l' | ||
+ | \\ Delille a dit de Buffon qu' | ||
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+ | Eleva sept fanaux sur l' | ||
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+ | Et Lebrun, qu' | ||
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+ | \\ "A posé septs flambeaux sur la route du temps." | ||
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+ | Or, je demande dans lequel de ces deux vers on trouve l' | ||
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+ | * **Vers " | ||
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+ | Vidal critique le vers " | ||
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+ | * **Vers " | ||
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+ | Vidal critique un tour comme | ||
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+ | La pervenche, grand Dieu, la pervenches Soudain | ||
+ | Il la couve des yeux. | ||
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+ | où il voit un exemple de vers " | ||
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+ | * **Parallélismes* | ||
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+ | Vidal juge monotone une réplétion comme : | ||
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+ | Que de fleuves obscurs y dérobent leur source ! | ||
+ | \\ Que de fleuves fameux y terminent leur course ! | ||
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+ | Mais peut-on en dire autant de ceux-ci, que la //Décade// a critiqués sí injustement ? | ||
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+ | Combien de temps sur lui l' | ||
+ | \\ Que de temps dans leur sein les vagues l'ont roulé\ ! | ||
+ | \\ … | ||
+ | \\ L' | ||
+ | \\ De nouveau sur ses bords, la mer le rejeta[(// | ||
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+ | ==== Les réussites ==== | ||
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+ | Vidal termine par une note extrêmement élogieuse. Il cite de longs extraits, en insistant à chaque fois sur leur maestria, et dans ce cadre, il réserve **une place de choix au chant 3**. | ||
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+ | Le troisième chant est sans contredit celui où brille le plus grand nombre de beautés neu ves & de difficultés heureusement vaincues ; | ||
+ | car aucun poëte avant lui n' | ||
+ | La superbe peinture des ravages des volcans «mène ce morceau , dans lequel l' | ||
+ | Dans ce désastre affreux, quels sleuves ont tari! Quels sommtts ont croulé ,quels peuples ont péri! Les vieux âges Vont su , Vâge présent l' | ||
+ | Mais de ce grand sléau la terreur dure encore. | ||
+ | TJn jour , peut-être , un jour les peuples de ces lieux | ||
+ | Que l' | ||
+ | Des hommes fc des arts ce prosond monument; | ||
+ | Cet aspect si nouveau des demeures antiques ; | ||
+ | Ces cirques , ces palais , css temples , ces portiques ; Ces gymnases , du sage autresois sréquentés , D' | ||
+ | Simulacres légers , prêts à tomber en poudre , Tous gardant l' | ||
+ | Celui-ci dans ses mains tient son dieu tutélaire; L' | ||
+ | A vu fa dernière heure St son dernier festin. | ||
+ | Les trois exclamations qui commencent .inorceau produisent dans l'ame l' | ||
+ | vive,& la préparent aux impressions les plus terribles. Mais rien n'est plus srappant que cette | ||
+ | ima .;e-: | ||
+ | Simulacres légers , prêts à tomber en poudre , Tous gardant l' | ||
+ | Tout ce morceau se prolonge de phrsse en phrase, | ||
+ | > Maintenant je vais rapprocher deux des plus beaux exemples de gradation que nous ayons da is la poésie srançaise. Tous deux sont dans un sens opposé , 8: tous deux nous offrent les | ||
+ | plus sublimes leçons de philosophie. | ||
+ | Dans le premier nous voyons un rocher que' le temps, a réduit à un grain de sable; & dans le second-, c'est un grain déneige qu'un oiseau détache du haut des monts, & qui roulant sur xPénormes amas de cette matière , accroît sa masse de moment en moment, & dont la chute | ||
+ | est cause des plus grands désastres. Voici le premier : | ||
+ | Mais sans quitter vos monts et vos vallons chéris , Voyez d'un marbre usé le plus mince débris : Quel riche monument! I>e quelle grande histoire Ses révolutions conservent la mémoire ! Composé des dépôts de l' | ||
+ | Par la destruction ce marbre sut sormé. . Pour créer les débris dont les eaux le pétrirent, De générátions quelles soules périrent! | ||
+ | Combien de temps sur lui l' | ||
+ | Q u e de temps dans leur sein les vagues l'ont roulé î En descendant des mony dans sesprosonds abymes» L' | ||
+ | te reprit, | ||
+ | H endura les vents et les flots et Forage. | ||
+ | Ensin , de ces grands monts humble contemporain , | ||
+ | Ce marbre sutun roc,ce rocn' | ||
+ | t o m m e le balottement de ce marbre est su périeurement imité par le balottement de ces vers : | ||
+ | L' | ||
+ | Celui-ci surtout est vraiment du sublime d'i | ||
+ | mages : | ||
+ | Ce marbre sut un roc ,ce roc n'est plus qu'un grain. | ||
+ | Mais voyons l' | ||
+ | Souvent un grand effet naît d'une soible cause. Souvent sur ces hauteurs l' | ||
+ | Bondit de roc en roc , roule de cime en cime , | ||
+ | Et de sa chute immense ébranle au loin l' | ||
+ | Avant d' | ||
+ | De malheur en malheur sa chute se consomme; Tyrn' | ||
+ | Rome 1 | ||
+ | En va' | ||
+ | poëte, | ||
+ | rapide & ensuite pesante de certe phrase qui nous offre la plus belle gTadarion que l'on puisse citer? Non sans doute, je n' | ||
+ | Mais fi ie génie de Delille s'est élevé dans des routes inconnues, 8ta ouvert une nouvelle carrière au sublime, il a eu peut-être autant de mérite de nous avoir peint avec noblesse des objets que la poésie avoit dédaignés jusqu' | ||
+ | lors. Avec quelle élégance il décrit une soule d' | ||
+ | Mais il est sacile de voir fi dans cette charmante galerie d' | ||
+ | images qui les représentent. | ||
+ | Ceux qui d'un fil doré composent leur tombeau', | ||
+ | Celui qui naît,jouit et meurt dans lajournée, | ||
+ | Et dont la vie au moins n'a pas d' | ||
+ | Vos aigrettes, vos flenrs,vos perles, vos rubis, Et ces fourreaux brillons , et ces étuis fidèles , Dont récaille défend la gaze de vos ailes. | ||
+ | Que j' | ||
+ | Qui guidoient vos héros dans les champs de lagloire.,. Et sonnoient le danger , la charge et la victoire ; Enfin tous ces ressorts , organes merveilleux | ||
+ | Qui confondent des arts le savoir orgueilleux, | ||
+ | monde. | ||
+ | Combien cette dernière pensée devient su blime , après une description d' | ||
+ | Ee même Dieu créa la mousse et I' | ||
+ | C'est ainsi qu'un grand poète répand dans se* écrits les plus belles leçons de morale & de phi losophie. C'est ainft que le père de la poésinous présente souvent, dans son Odyssée, cette vérité touchante que Deltlle a exprimée dans ce vers : | ||
+ | Partout des biens , des m a u x , des sléaux , des biensaits ! | ||
+ | Ensin il n'est presque pas un vers dans tout ce morceau sur les insectes, qui ne soit un mo. dèle d' | ||
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+ | ===== Quatrième question : Effet que produit l' | ||
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