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pougenshommedeschamps [2020/04/15 13:55] Roberta Padlinapougenshommedeschamps [2023/03/10 14:20] – Espaces insécables : remplacer la syntaxe "\ :" qui ne fonctionne plus par "(nbsp)". Timothée Léchot
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 Cette souplesse s’affirme dès le premier article. Cette souplesse s’affirme dès le premier article.
  
-Pougens se montre **le plus souvent enthousiaste**, quitte à ferrailler avec d’autres critiques: ainsi, pour lui, tel vers du chant 1 "veng[e] Delille du reproche injustifié d’insensibilité que lui on fait, non ses ennemis, car la supériorité de ses talens et la douceur de son caractère ont émoussé les traits de la calomnie\ ; mais certains esprits froids qui glacent tout ce qu’ils touchent [(//Id.//, p.\ 184-185.)]". Il souligne des passages faits pour toucher les "êtres aimants et sensibles », les « images douces et […] riantes[(//Id.//, p.\ 189.)]", les manifestations chez Delille d’une "sensibilité […] tamisée", capable de s’emparer avec fruit d’une "idée romantique[(//Id.//, p.\ 194.)]", la personnification des plantes ou des roches, pour "vivifier les êtres inanimés[(//Id.//, p.\ 195.)]". Il loue Delille pour avoir, dans le chant 2, sur l’agriculture, "dédaign[é] les sentiers rebattus des poëtes géorgiques" afin d’explorer "une carrière nouvelle[(//Id.//, p.\ 192.)]".+Pougens se montre **le plus souvent enthousiaste**, quitte à ferrailler avec d’autres critiques(nbsp): ainsi, pour lui, tel vers du chant 1 "veng[e] Delille du reproche injustifié d’insensibilité que lui on fait, non ses ennemis, car la supériorité de ses talens et la douceur de son caractère ont émoussé les traits de la calomnie\ ; mais certains esprits froids qui glacent tout ce qu’ils touchent [(//Id.//, p.\ 184-185.)]". Il souligne des passages faits pour toucher les "êtres aimants et sensibles », les « images douces et […] riantes[(//Id.//, p.\ 189.)]", les manifestations chez Delille d’une "sensibilité […] tamisée", capable de s’emparer avec fruit d’une "idée romantique[(//Id.//, p.\ 194.)]", la personnification des plantes ou des roches, pour "vivifier les êtres inanimés[(//Id.//, p.\ 195.)]". Il loue Delille pour avoir, dans le chant 2, sur l’agriculture, "dédaign[é] les sentiers rebattus des poëtes géorgiques" afin d’explorer "une carrière nouvelle[(//Id.//, p.\ 192.)]".
  
-Ailleurs toutefois, Pougens, protestant de sa neutralité, n’hésite pas à se poser à son tour **en censeur**. Face aux alexandrins un peu lestes où Delille lie théâtre et libertinage, il explique par exemple: "Admirateur du Virgile de la France, mais fidèle aux sévères principes d'impartialité que se sont imposés les auteurs de ce journal, je voudrois qu'il me fût permis d'imiter cet artiste ingénieux qui peignit la muse de l'histoire arrachant quelques feuillets de la vie du grand Condé: j'oserois alors effacer [c]es vers[(//Id.//, p.\ 185.)]". Pougens avoue donc volontiers que "quelquefois, s’oubliant lui-même, [Delille] disparoît aux yeux de ses admirateurs pour sourire un instant à ses critiques[(//Id.//, p.\ 188.)]". Il signale des expressions opaques[(//Id.//, p.\ 192.)], la présence de "vers d’épîtres[(//Id.//, p.\ 194.)]" qu’il associe à un "style négligé[(//Id.//, p.\ 198.)]".+Ailleurs toutefois, Pougens, protestant de sa neutralité, n’hésite pas à se poser à son tour **en censeur**. Face aux alexandrins un peu lestes où Delille lie théâtre et libertinage, il explique par exemple(nbsp): "Admirateur du Virgile de la France, mais fidèle aux sévères principes d'impartialité que se sont imposés les auteurs de ce journal, je voudrois qu'il me fût permis d'imiter cet artiste ingénieux qui peignit la muse de l'histoire arrachant quelques feuillets de la vie du grand Condé(nbsp): j'oserois alors effacer [c]es vers[(//Id.//, p.\ 185.)]". Pougens avoue donc volontiers que "quelquefois, s’oubliant lui-même, [Delille] disparoît aux yeux de ses admirateurs pour sourire un instant à ses critiques[(//Id.//, p.\ 188.)]". Il signale des expressions opaques[(//Id.//, p.\ 192.)], la présence de "vers d’épîtres[(//Id.//, p.\ 194.)]" qu’il associe à un "style négligé[(//Id.//, p.\ 198.)]".
  
-Mais ce regret est constamment **nuancé** par l’affirmation les « incorrections [sont] fugitives et légères[(//Id//., p.\ 192.)]", dans un texte rempli de réussites, qui, remarque plus originale, ne cessent d’apparaître à chaque examen: "si le microscope en main on parvient à compter les taches de ce charmant ouvrage, d'innombrables beautés échappent à la plus attentive lecture[(//Id.//, p.\ 186.)]".+Mais ce regret est constamment **nuancé** par l’affirmation les « incorrections [sont] fugitives et légères[(//Id//., p.\ 192.)]", dans un texte rempli de réussites, qui, remarque plus originale, ne cessent d’apparaître à chaque examen(nbsp): "si le microscope en main on parvient à compter les taches de ce charmant ouvrage, d'innombrables beautés échappent à la plus attentive lecture[(//Id.//, p.\ 186.)]".
  
 ===== Deuxième livraison ===== ===== Deuxième livraison =====
  
-Ce battement se retrouve dans le parcours du chant 3, dont Pougens donne de larges extraits. Il égrène **des motifs nouveaux d’éloge**: Delille a l’art de vaincre la difficulté, rappelle certains peintres, montre ce que la poésie apporte en hauteur de vue à la philosophie. Et introduit également certains **critères de réserve**, par exemple quant au goût du poète pour le trait d’esprit.+Ce battement se retrouve dans le parcours du chant 3, dont Pougens donne de larges extraits. Il égrène **des motifs nouveaux d’éloge**(nbsp): Delille a l’art de vaincre la difficulté, rappelle certains peintres, montre ce que la poésie apporte en hauteur de vue à la philosophie. Et introduit également certains **critères de réserve**, par exemple quant au goût du poète pour le trait d’esprit.
  
-L’analyse commence par opposer à l’incipit, jugé brillant, une ligne manquée:+L’analyse commence par opposer à l’incipit, jugé brillant, une ligne manquée(nbsp):
  
-<WRAP round box 60%>Le vulgaire voit tout avec indifférence:+<WRAP round box 60%>Le vulgaire voit tout avec indifférence(nbsp):
 \\ Des desseins du grand Être atteignant la hauteur, \\ Des desseins du grand Être atteignant la hauteur,
 \\ Il ne sait point monter de l'ouvrage à l'auteur. \\ Il ne sait point monter de l'ouvrage à l'auteur.
 \\ Non, ce n'est pas pour lui qu'en ses tableaux si vastes \\ Non, ce n'est pas pour lui qu'en ses tableaux si vastes
-\\ Le grand peintre forma d'harmonieux contrastes:+\\ Le grand peintre forma d'harmonieux contrastes(nbsp):
 \\ Il ne sait pas comment, dans ses secrets canaux, \\ Il ne sait pas comment, dans ses secrets canaux,
 \\ De la racine au tronc, du tronc jusqu'aux rameaux, \\ De la racine au tronc, du tronc jusqu'aux rameaux,
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 Vers concernés : [[chant3#v004|chant 3, vers 4-13]], [[chant3#v020|20]], [[chant3#v030|30-34]] et [[chant3#v050|50]]. Vers concernés : [[chant3#v004|chant 3, vers 4-13]], [[chant3#v020|20]], [[chant3#v030|30-34]] et [[chant3#v050|50]].
  
-La réserve est aussitôt contrebalancée par un exemple de réussite :+La réserve est aussitôt contrebalancée par un exemple de réussite (nbsp):
  
 <WRAP round box 60%>Mais si quelquefois Jacques Delille, infidèle à son génie, laisse échapper de sa plume une image pâle ou quelques vers foibles, semblable à ce géant fils de la terre, qui retrouvoit ses forces dès que son corps l'avoit touchée, l'auteur des //Géorgiques// se relève toujours plus fier, plus brillant\ ; et dérobant au Poussin ses hardis pinceaux, sa sombre palette, il continue à nous peindre le globe submergé par les eaux du déluge, qui changea instantanément sa surface,  <WRAP round box 60%>Mais si quelquefois Jacques Delille, infidèle à son génie, laisse échapper de sa plume une image pâle ou quelques vers foibles, semblable à ce géant fils de la terre, qui retrouvoit ses forces dès que son corps l'avoit touchée, l'auteur des //Géorgiques// se relève toujours plus fier, plus brillant\ ; et dérobant au Poussin ses hardis pinceaux, sa sombre palette, il continue à nous peindre le globe submergé par les eaux du déluge, qui changea instantanément sa surface, 
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 Le jeu se poursuit dans la suite du texte, que nous segmentons simplement pour introduire les références de vers cités. Le jeu se poursuit dans la suite du texte, que nous segmentons simplement pour introduire les références de vers cités.
  
-<WRAP round box 60%>Je doute que jamais les ravages des fougueux aquilons puissent être exprimés d'une manière plus poétique que dans les vers suivans:+<WRAP round box 60%>Je doute que jamais les ravages des fougueux aquilons puissent être exprimés d'une manière plus poétique que dans les vers suivans(nbsp):
  
 Tantôt de l'ouragan c'est le cours furieux\ ; Tantôt de l'ouragan c'est le cours furieux\ ;
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 Ici de frais vallons, une terre féconde\ ;  Ici de frais vallons, une terre féconde\ ; 
-\\ Là des rocs décharnés, vieux ossemens du monde+\\ Là des rocs décharnés, vieux ossemens du monde(nbsp)
 \\ A leur pied le printemps, sur leurs fronts les hivers, \\ A leur pied le printemps, sur leurs fronts les hivers,
 \\ Salut, pompeux Jura, terrible Montanverts, \\ Salut, pompeux Jura, terrible Montanverts,
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 Vers concernés : [[chant3#v339|chant 3, vers 339-350]]. Vers concernés : [[chant3#v339|chant 3, vers 339-350]].
  
-<WRAP round box 60%>Que de charmes\ ! quelle imposante grandeur ajoute la poésie aux vastes méditations du philosophe observateur\ ! Je citerai les vers suivans, à l'appui de cette assertion:+<WRAP round box 60%>Que de charmes\ ! quelle imposante grandeur ajoute la poésie aux vastes méditations du philosophe observateur\ ! Je citerai les vers suivans, à l'appui de cette assertion(nbsp):
  
 Et les humbles tribus, le peuple immenses d'herbes, Et les humbles tribus, le peuple immenses d'herbes,
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 </WRAP> </WRAP>
  
-Évoquant les lectures les plus **politiques** de l’œuvre, il renvoie dos-à-dos les journalistes qui ont voulu y voir un traitre à la République ou l’une de ses victimes. Delille est constamment resté une gloire nationale, qui à sa place en France :+Évoquant les lectures les plus **politiques** de l’œuvre, il renvoie dos-à-dos les journalistes qui ont voulu y voir un traitre à la République ou l’une de ses victimes. Delille est constamment resté une gloire nationale, qui à sa place en France (nbsp):
  
 <WRAP round box 60%>J'ai gémi, et peut-être avec trop d'amertume, sur quelques distractions échappées à cet homme illustre, que la France réclame, et dont elle n'a jamais consenti l'exil dans aucune circonstance, même durant celle où "tout étoit crime, excepté le crime", et où les dons du génie étoient le plus grave de tous, le moins sûr d'être pardonné[(//Ibid.//)].  <WRAP round box 60%>J'ai gémi, et peut-être avec trop d'amertume, sur quelques distractions échappées à cet homme illustre, que la France réclame, et dont elle n'a jamais consenti l'exil dans aucune circonstance, même durant celle où "tout étoit crime, excepté le crime", et où les dons du génie étoient le plus grave de tous, le moins sûr d'être pardonné[(//Ibid.//)]. 
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-Pougens écarte ensuite la question des **emprunts aux poètes anglais**, qui avaient conduit certains journalistes, notamment étrangers, à parler de plagiats:+Pougens écarte ensuite la question des **emprunts aux poètes anglais**, qui avaient conduit certains journalistes, notamment étrangers, à parler de plagiats(nbsp):
  
-<WRAP round box 60%>Il me resteroit peut-être à noter les imitations, les emprunts faits aux poëtes anciens, sur-tout à ceux de l'Angleterre\ ; mais ces scholies seroient bien arides, et d'ailleurs Jacques Delille a été le premier à indiquer ce qu'il devoit en ce genre aux étrangers: s'il a oublié d'ajouter aux noms de Pope, de Thomson, de Goldsmith, ceux de Spencer, Akenside , Shenstone, Beattie, Masson, Ibayley, etc., doit-on lui en faire un reproche\ ? […] Certes, je suis loin de vouloir inculper les poëtes, les écrivains des autres nations: mais ceux qui conviennent avec une sorte d'orgueil de tous les laborieux emprunts qu'ils ont faits à Homère, Virgile, Eschyle, Euripide, Aristophane, Plaute et Térence, oublient volontiers dans leur confession poétique Corneille, Racine, Molière ou la Fontaine. Et Jacques Delille a nommé les principales sources dans lesquelles il a puisé un assez grand nombre des beaux vers qui viennent de consolider sa gloire[(//Id.//, p.\ 40-41.)].+<WRAP round box 60%>Il me resteroit peut-être à noter les imitations, les emprunts faits aux poëtes anciens, sur-tout à ceux de l'Angleterre\ ; mais ces scholies seroient bien arides, et d'ailleurs Jacques Delille a été le premier à indiquer ce qu'il devoit en ce genre aux étrangers(nbsp): s'il a oublié d'ajouter aux noms de Pope, de Thomson, de Goldsmith, ceux de Spencer, Akenside , Shenstone, Beattie, Masson, Ibayley, etc., doit-on lui en faire un reproche\ ? […] Certes, je suis loin de vouloir inculper les poëtes, les écrivains des autres nations(nbsp): mais ceux qui conviennent avec une sorte d'orgueil de tous les laborieux emprunts qu'ils ont faits à Homère, Virgile, Eschyle, Euripide, Aristophane, Plaute et Térence, oublient volontiers dans leur confession poétique Corneille, Racine, Molière ou la Fontaine. Et Jacques Delille a nommé les principales sources dans lesquelles il a puisé un assez grand nombre des beaux vers qui viennent de consolider sa gloire[(//Id.//, p.\ 40-41.)].
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-Pique contre [[examenchaussard|Chaussard]] et autres critiques ayant procédé à des **relevés chiffrés**, Pougens explique encore:+Pique contre [[examenchaussard|Chaussard]] et autres critiques ayant procédé à des **relevés chiffrés**, Pougens explique encore(nbsp):
  
 <WRAP round box 60%>Je n'imiterai point quelques critiques, sans doute plus habiles que moi, et qui ont eu la patience de compter les rimes homogères, dont le retour, peut-être trop fréquent, a fait perdre à quelques-uns de ses vers le charme des tournures variées[(//Id.//, p.\ 41.)]. <WRAP round box 60%>Je n'imiterai point quelques critiques, sans doute plus habiles que moi, et qui ont eu la patience de compter les rimes homogères, dont le retour, peut-être trop fréquent, a fait perdre à quelques-uns de ses vers le charme des tournures variées[(//Id.//, p.\ 41.)].
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 L’article se termine par un éloge des notes et par la divulgation d’un document resté inédit, établi par **le physicien, géologue et géographe** [[desmarest|Nicolas Desmarest]], qui était le collègue de Pougens à l’Institut.  L’article se termine par un éloge des notes et par la divulgation d’un document resté inédit, établi par **le physicien, géologue et géographe** [[desmarest|Nicolas Desmarest]], qui était le collègue de Pougens à l’Institut. 
  
-Le texte se rattache, d’évidence, aux vers [[chant3#v189| vers 189-200]].+Le texte se rattache, d’évidence, aux vers [[chant3#v189|vers 189-200]].
  
 <WRAP round box 60%>Ce beau poëme est terminé par un grand nombre de notes savantes et judicieuses, qui elles-mêmes fourniroient la matière d'un ouvrage intéressant. Je m'abstiendrai d'en rapporter aucune\ ; mais je crois faire plaisir au lecteur en insérant ici celle de mon savant et estimable collègue N. Desmarest, qui devoit être la dixième du chant troisième, et qui a été omise dans les éditions publiées jusqu'à ce jour. <WRAP round box 60%>Ce beau poëme est terminé par un grand nombre de notes savantes et judicieuses, qui elles-mêmes fourniroient la matière d'un ouvrage intéressant. Je m'abstiendrai d'en rapporter aucune\ ; mais je crois faire plaisir au lecteur en insérant ici celle de mon savant et estimable collègue N. Desmarest, qui devoit être la dixième du chant troisième, et qui a été omise dans les éditions publiées jusqu'à ce jour.
-\\ "On distingue dans les montagnes de l'Auvergne les produits du feu avec assez de précision, pour en déduire les époques successives des opérations de la nature qui ont eu lieu depuis que le feu y a exercé ses ravages. En commençant par les temps les moins reculés, l'on découvre des vestiges du feu dont les centres d'éruption sont placés sur le plateau élevé qui sert de base au Puy-de-Dôme, tandis que l'extrémité des courrans de laves qu'ils ont versées au-dehors va se perdre dans la profondeur des vallons et des golfes de la Limagne en particulier: ce qui a obligé ces courans à parcourir une pente de deux cent cinquante toises de longueur.+\\ "On distingue dans les montagnes de l'Auvergne les produits du feu avec assez de précision, pour en déduire les époques successives des opérations de la nature qui ont eu lieu depuis que le feu y a exercé ses ravages. En commençant par les temps les moins reculés, l'on découvre des vestiges du feu dont les centres d'éruption sont placés sur le plateau élevé qui sert de base au Puy-de-Dôme, tandis que l'extrémité des courrans de laves qu'ils ont versées au-dehors va se perdre dans la profondeur des vallons et des golfes de la Limagne en particulier(nbsp): ce qui a obligé ces courans à parcourir une pente de deux cent cinquante toises de longueur.
 \\ "Ensuite remontant vers des âges plus éloignés, l'on peut voir de semblables vestiges du feu, dont l'origine se trouve sur ces mêmes plateaux ou sur des hauteurs égales et correspondantes, mais dont les courans se sont conservés à-peu-près au même niveau, et offrent différentes portions de leurs extrémités sur les deux bords opposés et très-élevés de vallons profonds\ ; quelques-uns même des courans de cette époque paroissent recouvrir des couches horizontales calcaires ou autres. \\ "Ensuite remontant vers des âges plus éloignés, l'on peut voir de semblables vestiges du feu, dont l'origine se trouve sur ces mêmes plateaux ou sur des hauteurs égales et correspondantes, mais dont les courans se sont conservés à-peu-près au même niveau, et offrent différentes portions de leurs extrémités sur les deux bords opposés et très-élevés de vallons profonds\ ; quelques-uns même des courans de cette époque paroissent recouvrir des couches horizontales calcaires ou autres.
 \\ "Enfin l'on observe des suites de produits du feu, sous formes de culots et de courans résidant sur des schistes et des granits, et en même temps recouverts par des couches horizontales calcaires, et ils semblent appartenir à des âges plus anciens. \\ "Enfin l'on observe des suites de produits du feu, sous formes de culots et de courans résidant sur des schistes et des granits, et en même temps recouverts par des couches horizontales calcaires, et ils semblent appartenir à des âges plus anciens.