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lablanchereplantes [2017/02/22 21:36] – [Citation 2] Hugues Marchal | lablanchereplantes [2023/03/10 14:42] – Espaces insécables : pour les numéros (signe degré) Timothée Léchot |
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===== Présentation de l'œuvre ===== | ===== Présentation de l'œuvre ===== |
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//Plantes et animaux. Récits familiers d'histoire naturelle// (1867) est un livre de vulgarisation illustré, réunissant des textes parus plus tôt dans le [[journalpourtous|Journal pour tous]]. Le naturaliste [[lablanchere|La Blanchère]], qui dédie l'ouvrage à ses enfants, indique\ : "Je m'efforce d'y être simple, pittoresque et **le moins savant possible**, sans négliger cependant de frapper, chaque fois que je le puis, [l']attention par l'énoncé de faits remarquables et bien constatés de la science actuelle[(Henri de La Blanchère, //Plantes et animaux. Récits familiers d'histoire naturelle//, Paris, Charles Delagrave et Cie, 1867, p. !!i!!.)]". | //Plantes et animaux. Récits familiers d'histoire naturelle// (1867) est un livre de vulgarisation illustré, réunissant des textes parus plus tôt dans le [[journalpourtous|Journal pour tous]]. Leur auteur, le naturaliste [[lablanchere|Henri de La Blanchère]], qui dédie l'ouvrage à ses enfants, leur indique(nbsp): "Je m'efforce d'y être simple, pittoresque et **le moins savant possible**, sans négliger cependant de frapper, chaque fois que je le puis, votre attention par l'énoncé de faits remarquables et bien constatés de la science actuelle[(Henri de La Blanchère, //Plantes et animaux. Récits familiers d'histoire naturelle//, Paris, Charles Delagrave et Cie, 1867, p. !!i!!.)]". |
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| Les sections du livre sont presque toutes précédées d'épigraphes en vers, empruntées à des poètes comme Lamartine, Pierre Dupont, Mulsant, Castel, La Fontaine, Florian, Horace, Shakespeare et Tennyson… ou au chant 3 de //L'Homme des champs//. Ce dernier choix est peut-être motivé par des raisons religieuses. La Blanchère ne masque pas sa foi en Dieu(nbsp): dans la **tradition des //mirabilia//**, ses récits doivent permettre d'apprendre, dès le plus jeune âge, à "remonter souvent, par l'amour et l'admiration de ses œuvres, vers la contemplation de Celui qui a tout créé[(Id.)]". Or, au début du chant 3, Delille invitait déjà les observateurs de la nature à "monter de l’ouvrage à l’auteur" ([[chant3#v006|vers 6]]). |
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Les sections du livre sont presque toutes précédées d'épigraphes en vers, empruntée à des poètes comme Lamartine, Pierre Dupont, Mulsant, Castel, La Fontaine, Florian, Horace, Shakespeare et Tennyson… ou au chant 3 de //L'Homme des champs//. Ce dernier choix est peut-être motivé par des raisons religieuses. La Blanchère ne masque pas sa foi en Dieu\ : dans la **tradition des //mirabilia//**, ses récits doivent permettre d'apprendre, dès le plus jeune âge, à "remonter souvent, par l'amour et l'admiration de ses œuvres, vers la contemplation de Celui qui a tout créé[(Id.)]". Or au début du chant 3, Delille invitait déjà les observateurs de la nature à "monter de l’ouvrage à l’auteur" ([[chant3#v006|vers 6]]). | |
===== Citation 1 ===== | ===== Citation 1 ===== |
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La Blanchère tire du chant 3 de //L'Homme des champs// l'épigraphe d'un chapitre sur "La courtilière"\ : | La Blanchère tire de //L'Homme des champs// l'épigraphe d'un chapitre sur "La courtilière"(nbsp): |
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<tab><tab><tab><tab>!!Delille!!. | <tab><tab><tab><tab>!!Delille!!. |
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<tab>Un jour (il y a bien longtemps de cela, j'avais quinze ans), j'étais sorti dès l'aube en quête de nouveau\ ; car il y a quelques enfances ainsi faites qu'il leur faut voir, voir..., voir sans cesse pour être satisfaites. J'étais une de ces natures, et sans observer, dans le sens régulier du mot, — à cet âge, on est d'ailleurs incapable, — j'étais tourmenté d'une curiosité insatiable vis-à-vis de tous les phénomènes qui tiennent à l'histoire naturelle[(Id., p.\ 81. – Première parution dans le //Journal pour tous. Magasin littéraire illustré//, vol.\ 16, n°\ 804, 14 juin 1865, p.\ 351-352.)]. | <tab>Un jour (il y a bien longtemps de cela, j'avais quinze ans), j'étais sorti dès l'aube en quête de nouveau(nbsp); car il y a quelques enfances ainsi faites qu'il leur faut voir, voir..., voir sans cesse pour être satisfaites. J'étais une de ces natures, et sans observer, dans le sens régulier du mot, — à cet âge, on est d'ailleurs incapable, — j'étais tourmenté d'une curiosité insatiable vis-à-vis de tous les phénomènes qui tiennent à l'histoire naturelle[(Id., p.(nbsp)81. – [[lablancherecourtilierejournalpourtous|Première parution]] dans le //Journal pour tous. Magasin littéraire illustré//, vol.\ 16, n°(nbsp)804, 14 juin 1865, p.(nbsp)351-352.)]. |
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<tab><tab>Ici, modeste encore au sortir du berceau, | <tab><tab>Ici, modeste encore au sortir du berceau, |
\\ <tab><tab>Glisse en minces filets un timide ruisseau, | \\ <tab><tab>Glisse en minces filets un timide ruisseau, |
\\ <tab><tab>Là s'élance, en grondant, la cascade écumante\ ; | \\ <tab><tab>Là s'élance, en grondant, la cascade écumante(nbsp); |
\\ <tab><tab>Là le zéphyr caresse et l'aquilon tourmente. | \\ <tab><tab>Là le zéphyr caresse et l'aquilon tourmente. |
\\ <tab><tab>…………………………………………………………………… | \\ <tab><tab>…………………………………………………………………… |
\\ <tab><tab>Ici de frais vallons, une terre féconde\ ; | \\ <tab><tab>Ici de frais vallons, une terre féconde(nbsp); |
\\ <tab><tab>Là des rocs décharnés, vieux ossements du monde. | \\ <tab><tab>Là des rocs décharnés, vieux ossements du monde. |
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<tab><tab><tab><tab>!!Delille!!. | <tab><tab><tab><tab>!!Delille!!. |
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<tab>Juin répandait sur nos têtes la chaleur de son soleil brûlant\ ; nous parcourions les admirables montagnes des Vosges, et déjà, depuis trois heures, nous marchions, montant, montant toujours, sans trêve ni merci, et surtout sans ombrage. A notre départ — au point du jour — nous avions vu la forêt si proche, grâce à la merveilleuse limpidité de l'air dans ces régions, que nous aurions cru presque la toucher du doigt[(Id., p.\ 147. – Première parution dans le //Journal pour tous. Magasin littéraire illustré//, vol.\ 16, n°\ 823, 19 août 1865, p.\ 655.)]. | <tab>Juin répandait sur nos têtes la chaleur de son soleil brûlant(nbsp); nous parcourions les admirables montagnes des Vosges, et déjà, depuis trois heures, nous marchions, montant, montant toujours, sans trêve ni merci, et surtout sans ombrage. A notre départ — au point du jour — nous avions vu la forêt si proche, grâce à la merveilleuse limpidité de l'air dans ces régions, que nous aurions cru presque la toucher du doigt[(Id., p.(nbsp)147. – [[lablancherecinclejournalpourtous|Première parution]] dans le //Journal pour tous. Magasin littéraire illustré//, vol.\ 16, n°(nbsp)823, 19 août 1865, p.(nbsp)655.)]. |
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\\ Vers concernés : [[chant3#v220|chant 3, vers 333-336]] et [[chant3#v339|339-340]]. | \\ Vers concernés : [[chant3#v333|chant 3, vers 333-336]] et [[chant3#v339|339-340]]. |
===== Liens externes ===== | ===== Liens externes ===== |
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* Accès à la numérisation du texte : [[https://books.google.fr/books?id=gflOAAAAYAAJ|GoogleBooks]]. | * Accès à la numérisation du texte : [[https://books.google.fr/books?id=gflOAAAAYAAJ|GoogleBooks]]. |
* Accès à la prépublication dans le //Journal pour tous// : [[https://books.google.fr/books?id=KqNLAAAAcAAJ|GoogleBooks]]. | |
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Auteur de la page --- //[[hugues.marchal@unibas.ch|Hugues Marchal]] 2017/02/22 19:52// | Auteur de la page --- //[[hugues.marchal@unibas.ch|Hugues Marchal]] 2017/02/22 19:52// |