jeanroyfelixnouvellehistoire

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Prochaine révision
Révision précédente
Prochaine révisionLes deux révisions suivantes
jeanroyfelixnouvellehistoire [2019/05/30 14:30] – créée Hugues Marchaljeanroyfelixnouvellehistoire [2019/05/30 14:32] – [L'exemple de L'Homme des champs] Hugues Marchal
Ligne 4: Ligne 4:
 ===== Présentation de l'œuvre ===== ===== Présentation de l'œuvre =====
  
-Publiée en 1886, la //Nouvelle histoire de la littérature française pendant la Révolution et le premier Empire// de Victor Jeanroy-Félix consacre de longues pages à Delille, identifié comme le poète majeur de cette période, mais le critique reconduit largement les positions romantiques. La célébrité immense dont l'écrivain jouit de son vivant est incompréhensible, tant sa poésie peine à convaincre les lecteurs modernes. Jeanroy-Félix ironise donc sur son œuvre, et en particulier sur //L'Homme des champs//, traité come le parangon de la production de Delille.+Publiée en 1886, la //Nouvelle histoire de la littérature française pendant la Révolution et le premier Empire// de Victor Jeanroy-Félix consacre de longues pages à Delille, identifié comme le poète majeur de cette période, mais le critique **reconduit largement les jugements négatifs antérieurs**. La célébrité immense dont l'écrivain jouit de son vivant est incompréhensible, tant sa poésie peine à convaincre les lecteurs modernes. Jeanroy-Félix ironise donc sur son œuvre, et en particulier sur //L'Homme des champs//, traité come le parangon de la production de Delille.
  
 ===== Les raisons d'une éclipse ===== ===== Les raisons d'une éclipse =====
Ligne 24: Ligne 24:
 ===== L'exemple de L'Homme des champs ===== ===== L'exemple de L'Homme des champs =====
  
-C'est au poème de 1800, premier à paraître durant la période qu'il étudie, que Jeanroy-Félix consacre la plus longue étude. Son entrée en matière adopte une ironie dont il ne se départit pas ensuite\ :+C'est au poème de 1800, premier à paraître durant la période qu'il étudie, que Jeanroy-Félix consacre la plus longue étude. Son entrée en matière adopte une **ironie** dont il ne se départit pas ensuite\ :
  
 Delille y parle de tout, même des champs ! Suivant lui, la nature est la véritable école des moeurs. […] A ce compte, il est douteux que de la lecture de ces quelques milliers de vers on sorte absolument corrigé de ses imperfections[(//Id//., p. 266.)].  Delille y parle de tout, même des champs ! Suivant lui, la nature est la véritable école des moeurs. […] A ce compte, il est douteux que de la lecture de ces quelques milliers de vers on sorte absolument corrigé de ses imperfections[(//Id//., p. 266.)]. 
  
-L'historien passe rapidement sur les deux premiers chants, qu'il juge sans lien avec le thème ou réduit à des énumérations. Il concède: "Maint passage étincelle", mais c'est pour aussitôt remarquer que "les choses les plus simples y sont présentées avec une grâce excessive, et l'on ne peut retenir un sourire admiratif, corrigé bien vite par un léger mouvement d'impatience. Jamais on n'a poussé plus loin la coquetterie du style[(//Ibid.//)]".+L'historien passe rapidement sur les deux premiers chants, qu'il juge sans lien avec le thème ou réduit à des énumérations. Il **concède**\ : "Maint passage étincelle", mais c'est pour aussitôt remarquer que "les choses les plus simples y sont présentées avec une grâce excessive, et l'on ne peut retenir un sourire admiratif, corrigé bien vite par un léger mouvement d'impatience. Jamais on n'a poussé plus loin la coquetterie du style[(//Ibid.//)]".
  
 La troisième section est expédiée en ces termes\ : La troisième section est expédiée en ces termes\ :