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illustrations [2017/12/09 09:26] – [1.1 Un premier thème: l'herborisation] Sophie Christeillustrations [2017/12/09 10:03] – [4. Exemple de réception iconographique négative: la caricature] Sophie Christe
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-====== Les illustrations ======+====== Les mises en image ======
  
 <WRAP important>**En cours de rédaction.**</WRAP> <WRAP important>**En cours de rédaction.**</WRAP>
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 Lorsque paraît l’//Homme des champs//, la disposition ainsi que le nombre des illustrations au sein du livre dépendent encore énormément du format et du prix du support. D’où un très grand nombre d’éditions différentes, que nous allons parcourir dans cette fiche thématique. Lorsque paraît l’//Homme des champs//, la disposition ainsi que le nombre des illustrations au sein du livre dépendent encore énormément du format et du prix du support. D’où un très grand nombre d’éditions différentes, que nous allons parcourir dans cette fiche thématique.
  
 ++ rôle que les images jouent dans la réception de l'ouvrage: 
 +- édition illustrées: vie à part entière, tradition influence, communication, mais aussi rôle équilibrant, normalisant, attraction
 +- images affiliées: appropriation botanique et touristique
  
 ===== 1. Les éditions illustrées de l'Homme des champs ===== ===== 1. Les éditions illustrées de l'Homme des champs =====
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 Nous avons vu que les deux motifs qui paraissent cristalliser le chant 3 pour les éditeurs ainsi que pour les artistes sont ceux de la confection de l’herbier lors d’une expédition à la campagne et l’ermite qui rapporte aux voyageurs le récit de la destruction d’un village. Leur notoriété semble s’être étendue aux autres représentations visuelles cultivant un lien de parenté avec les vers de Delille. Les tableaux et estampes qui composent notre corpus datent des années 1820 à 1860 et témoignent ainsi de la réception visuelle de l’Homme des champs plusieurs dizaines d’années après sa parution.  Nous avons vu que les deux motifs qui paraissent cristalliser le chant 3 pour les éditeurs ainsi que pour les artistes sont ceux de la confection de l’herbier lors d’une expédition à la campagne et l’ermite qui rapporte aux voyageurs le récit de la destruction d’un village. Leur notoriété semble s’être étendue aux autres représentations visuelles cultivant un lien de parenté avec les vers de Delille. Les tableaux et estampes qui composent notre corpus datent des années 1820 à 1860 et témoignent ainsi de la réception visuelle de l’Homme des champs plusieurs dizaines d’années après sa parution. 
  
-Le motif de l’herborisation étant intrinsèquement lié à la botanique, on peut s’attendre à trouver des allusions aux vers de Delille dans des livres collectant des planches botaniques. C’est en effet le cas des //Fleurs poétiques// de Pierre-Jacques-René Denne-Baron: en citant le passage sur l’herborisation dans sa préface, celui-ci lie son amour pour la nature à son admiration pour la poésie:  « […] je m'aperçois que l'amour de la nature me jette hors de mon sujet, et m'entraîne des fleurs aux arbres :revenons à nos fleurs, qui inspirèrent à notre Delille ces vers divins ». Mais la scène de l’herborisation évoque aussi une joyeuse expédition en groupe, atmosphère que René retrouve dans les parties de campagne en famille de son //Déjeuner sur l’herbe//, qui décalque en prose deux vers du passage dans l’Homme des champs. Le texte de René est accompagné d’une illustration intitulée «  Une halte de famille », signée Joliet, se démarquant des gravures que nous avons rencontrées jusqu’ici par la présence de personnages féminins et le focus sur le cercle qu’ils forment autour des enfants, sous la couverture d’une nature enveloppante et familière. Cette iconographie s’explique notamment par l’orientation catholique du journal, qui met la famille et Dieu au centre de son message.+Le motif de l’herborisation étant intrinsèquement lié à la botanique, on peut s’attendre à trouver des allusions aux vers de Delille dans des livres collectant des planches botaniques. C’est en effet le cas des //Fleurs poétiques// de Pierre-Jacques-René Denne-Baron: en citant le passage sur l’herborisation dans sa préface, celui-ci lie son amour pour la nature à son admiration pour la poésie:  « […] je m'aperçois que l'amour de la nature me jette hors de mon sujet, et m'entraîne des fleurs aux arbres :revenons à nos fleurs, qui inspirèrent à notre Delille ces vers divins ». Mais la scène de l’herborisation évoque aussi une joyeuse expédition en groupe, atmosphère que René retrouve dans les parties de campagne en famille de son //Déjeuner sur l’herbe//, qui décalque en prose deux vers du passage dans l’Homme des champs. Le texte de René est accompagné d’une illustration intitulée «  Une halte de famille », signée Joliet, se démarquant des gravures que nous avons rencontrées jusqu’ici par la présence de personnages féminins et le focus sur le cercle qu’ils forment autour des enfants, sous la couverture d’une nature enveloppante et familière. Cette iconographie proche de la traduction hollandaise étudiée précédemment s’explique notamment par l’orientation catholique du journal, qui met la famille et Dieu au centre de son message.
  
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-Delille y est dépeint comme un aristocrate tournant le dos à la réalité, se protégeant du soleil par une ridicule ombrelle et observant le monde à travers la perspective déformée et réduite d’une lunette. Cette caricature résume le portrait que tire Chaussard de Delille: celui d’un partisan de l’imaginaire et du mauvais goût qui se tient à l’écart de son sujet. Les vers qui accompagnent l’image, tirés du premier chant de l’Homme des champs, se retournent contre leur auteur en apportant une preuve coupable de cette observation retenue: « Majestueux Eté pardonne a mon silence! / J’admire ton éclat mais crains ta violence ». Le chant 3 est incarné par la présence de Raton. La présence du chat rappelle la dédicace incongrue que Delille adresse à sa fidèle compagne en fin de chant.+Delille y est dépeint comme un aristocrate tournant le dos à la réalité, se protégeant du soleil au moyen d'une ridicule ombrelle et observant le monde à travers la perspective déformée et réduite d’une lunette. Cette caricature résume le portrait que brosse Chaussard de Delille: celui d’un partisan de l’imaginaire et du mauvais goût qui se tient à distance de son sujet. Les vers qui accompagnent l’image, tirés du premier chant de l’Homme des champs, se retournent contre leur auteur en apportant une preuve coupable de cette observation retenue: « Majestueux Eté pardonne a mon silence! / J’admire ton éclat mais crains ta violence ». Le chant 3 est incarné par la chatte Raton. La présence du félin rappelle la dédicace incongrue que Delille adresse à sa fidèle compagne en fin de chant.
  
 ++ Delille ressemble aux portraits qu'on fait de lui à l'époque (habits, coiffure)
  
 +
 +**Conclusion**
 ===== Œuvres visuelles concernées ===== ===== Œuvres visuelles concernées =====