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illustrations [2017/07/05 14:13] – [Les illustrations] Timothée Léchotillustrations [2017/12/09 01:03] Sophie Christe
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-===== Les éditions illustrées de l'Homme des champs =====+===== 1. Les éditions illustrées de l'Homme des champs ===== 
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 +===== 1.1 Un premier thème: l'herborisation ===== 
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 +Dans la première édition de 1800, le chant 3 de l’Homme des champs est illustré par une gravure de Christophe Guérin représentant la découverte de la pervenche et sous-titrée d’une fraction du vers 441. 
  
-Dans la première édition de 1800, le chant 3 est illustré par une gravure de Christophe Guérin représentant la découverte de la pervenche et sous-titrée d’un tronçon du vers 441.  
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 <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> Christophe Guérin, Chant III, vers 415[(Reproduction de l'image à partir de Delille, Jacques: //L'Homme des champs ou les géorgiques françoises//, Mettra, Berlin, 1800, p. 106.)]  <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> <tab> Christophe Guérin, Chant III, vers 415[(Reproduction de l'image à partir de Delille, Jacques: //L'Homme des champs ou les géorgiques françoises//, Mettra, Berlin, 1800, p. 106.)] 
  
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-Deux ans plus tard, l’édition de Levrault à Strasbourg utilise comme frontispice une autre gravure de Guérin représentant la scène de l’excursion botanique. Les vers utilisés comme légende laissent penser que Jussieu pourrait même se trouver parmi les personnages. +Cette scène se réfère aux vers 439 à 444 du chant 3: 
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 +<WRAP round box 60%> 
 +Voyez quand la pervenche, en nos champs ignorée, 
 +\\ Offre à Rousseau sa fleur si long-temps désirée ; 
 +\\ La pervenche, grand Dieu ! la pervenche ! Soudain 
 +\\ Il la couve des yeux, il y porte la main, 
 +\\ Saisit sa douce proie : avec moins de tendresse 
 +\\ L’amant voit, reconnoît, adore sa maîtresse.  
 +</WRAP> 
 + 
 +En étudiant cette gravure, le lecteur de l’époque reconnaît immédiatement Rousseau sous les traits du personnage âgé situé en son centre. Le tricorne, le bouquet et la cane font en effet partie des attributs visuel de la figure de Rousseau herborisant. Par ailleurs, l’exclamation de joie « La pervanche!… », rehaussée par son ablation du vers, fait écho à un passage célèbre des Confessions (« ah voila de la pervenche ») au cours duquel la découverte de la fleur bleue fait ressurgir chez Rousseau le souvenir d’une promenade avec Mme de Warens. Cette relation intertextuelle entre les Confessions et L’Homme des champs permet d’identifier aussi les autres éléments insérés par Guérin dans l’image et que le chant 3 seul ne permet pas d’identifier: l’identité du second personnage ainsi que le paysage de montagne situé en arrière-plan. Par le fait, lors du fameux épisode des Confessions, Rousseau sillonne la région de Cressier à la recherche de plantes, accompagné de son ami Pierre-Alexandre DuPeyrou. 
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 +Deux ans plus tard, l’édition de Levrault à Strasbourg utilise comme frontispice une gravure reprenant le même thème, l’herborisation, mais sans mettre en scène Rousseau. Cette fois-ci, l’illustration représente une scène exclusive à l’Homme des champs, l’excursion botanique.