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guinguenecompterendudecade [2017/05/15 00:36] Hugues Marchalguinguenecompterendudecade [2017/10/16 20:33] – [Ginguené, L'Homme des champs… (Décade philosophique)] Timothée Léchot
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 ====== Ginguené, "L'Homme des champs…" (Décade philosophique) ====== ====== Ginguené, "L'Homme des champs…" (Décade philosophique) ======
  
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 ===== Présentation de l'œuvre ===== ===== Présentation de l'œuvre =====
  
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 ===== Remarques sur la préface ===== ===== Remarques sur la préface =====
  
-Ginguené aborde alors la préface du poème, où Delille répond aux critiques accusant la poésie didactique de ne pas être pleinement poétique. Guinguené approuve cette réponse, tout en introduisant un thème qui nourrira l'une de ses plus importantes réserves face à l'//Homme des champs// : les problèmes de **composition**, c'est-à-dire d'organisation, du texte.+Ginguené aborde alors la préface du poème, où Delille répond aux critiques accusant la poésie didactique de ne pas être pleinement poétique. Ginguené approuve cette réponse, tout en introduisant un thème qui nourrira l'une de ses plus importantes réserves face à l'//Homme des champs// : les problèmes de **composition**, c'est-à-dire d'organisation, du texte.
  
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 \\ <tab>Mes yeux à ces pensers, se sont mouillés de pleurs. \\ <tab>Mes yeux à ces pensers, se sont mouillés de pleurs.
  
-<tab>Il est vrai que Delille nous avertit que ceci fut écrit en 1790. Mais, alors même, la France ne ressemblait point encore à Tyr, ni à Thèbes après leur destruction. Notez qu'en 1793, l'Auteur était encore en France. Tous ces vers, faits à différentes époques, mettront un jour l'esprit des lecteurs à la torture. Ils achèvent d'ôter à son poëme toute apparence d'ensemble et d'unité[(Guinguené souligne de nouveau le problème politique, posé non plus par l'exil volontaire de Delille, mais par un vers qui semble faire du gouvernement consulaire une source de ruine pour le pays. La discussion sur la date renvoie à la note 16 de l'édition.)].+<tab>Il est vrai que Delille nous avertit que ceci fut écrit en 1790. Mais, alors même, la France ne ressemblait point encore à Tyr, ni à Thèbes après leur destruction. Notez qu'en 1793, l'Auteur était encore en France. Tous ces vers, faits à différentes époques, mettront un jour l'esprit des lecteurs à la torture. Ils achèvent d'ôter à son poëme toute apparence d'ensemble et d'unité[(Ginguené souligne de nouveau le problème politique, posé non plus par l'exil volontaire de Delille, mais par un vers qui semble faire du gouvernement consulaire une source de ruine pour le pays. La discussion sur la date renvoie à la note 16 de l'édition.)].
 \\ <tab> Etes-vous las de ces sites sauvages\ ? redescendez dans la plaine. Que les arbres et les fleurs vous étalent leurs richesses. Etudiez leurs différentes espèces, leurs formes, leurs penchans. Ceci amène fort bien l'étude de la botanique et le tableau d'une course de botanistes. L'Herbier conduit au cabinet d'Histoire naturelle. Mais l'Auteur vous conseille de vous borner d'abord aux productions des trois règnes qui se trouvent dans votre domaine. On peut demander quelle jouissance ils donnent alors à la curiosité, et si elle n'est pas plus excitée et plus satisfaite par des productions étrangères. On ne sait pas non plus pourquoi appliquant ici un hémistiche devenu parasite, il dit que les trois règnes sont étonnés d'être ensemble. Il semble que depuis le tems qu'ils se trouvent réunis dans les cabinets d'Histoire naturelle, ils doivent être revenus de leur surprise. \\ <tab> Etes-vous las de ces sites sauvages\ ? redescendez dans la plaine. Que les arbres et les fleurs vous étalent leurs richesses. Etudiez leurs différentes espèces, leurs formes, leurs penchans. Ceci amène fort bien l'étude de la botanique et le tableau d'une course de botanistes. L'Herbier conduit au cabinet d'Histoire naturelle. Mais l'Auteur vous conseille de vous borner d'abord aux productions des trois règnes qui se trouvent dans votre domaine. On peut demander quelle jouissance ils donnent alors à la curiosité, et si elle n'est pas plus excitée et plus satisfaite par des productions étrangères. On ne sait pas non plus pourquoi appliquant ici un hémistiche devenu parasite, il dit que les trois règnes sont étonnés d'être ensemble. Il semble que depuis le tems qu'ils se trouvent réunis dans les cabinets d'Histoire naturelle, ils doivent être revenus de leur surprise.
 \\ <tab>Ce morceau, l'un des plus longs du Poème, est aussi l'un des plus travaillés, l'un de ceux qui présentait le plus de difficultés, et où ces difficultés sont vaincues de la manière la plus heureuse et la plus brillante. C'est bien dommage qu'en parlant d'animaux empaillés, le Poète se soit souvenu de sa chate Raton, et qu'il se soit donné la peine de terminer un chant rempli de si grands objets et de si beaux vers, par la description de //la queue de son chat// et des bonds qu'il fesait sur sa table. Au reste, on ne sait pas bien si Raton est morte ou vivante. Les douze premiers vers de ce petit épisode (petit assurément dans tous les sens) en parlent comme si elle était morte\ ; mais au treizième, je voudrais te voir, lui dit-il, \\ <tab>Ce morceau, l'un des plus longs du Poème, est aussi l'un des plus travaillés, l'un de ceux qui présentait le plus de difficultés, et où ces difficultés sont vaincues de la manière la plus heureuse et la plus brillante. C'est bien dommage qu'en parlant d'animaux empaillés, le Poète se soit souvenu de sa chate Raton, et qu'il se soit donné la peine de terminer un chant rempli de si grands objets et de si beaux vers, par la description de //la queue de son chat// et des bonds qu'il fesait sur sa table. Au reste, on ne sait pas bien si Raton est morte ou vivante. Les douze premiers vers de ce petit épisode (petit assurément dans tous les sens) en parlent comme si elle était morte\ ; mais au treizième, je voudrais te voir, lui dit-il,
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   * **Des problèmes de registre**   * **Des problèmes de registre**
  
-"Quelquefois", note Guinguené, Delille "passe de l'affectation à la trivialité". Le critique en donne différents exemples, dont deux sont puisés dans le chant 3\ :+"Quelquefois", note Ginguené, Delille "passe de l'affectation à la trivialité". Le critique en donne différents exemples, dont deux sont puisés dans le chant 3\ :
  
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