En 1800, Geoffroy et son collaborateur l'abbé Jean-Baptiste Grosier essaient de faire revivre l'//Année littéraire//, célèbre périodique de la seconde moitié du XVIII/^e^/ siècle dont la parution avait été interrompue en 1790. Geoffroy y publie un compte-rendu d'une vingtaine de pages sur //L'Homme des champs//, fraîchement imprimé. Dans l'ensemble, **le journaliste se montre assez critique**. S'il reconnaît à l'oeuvre plusieurs mérites[(Particulièrement dans le premier chant, le plus réussi de l'oeuvre selon Geoffroy. Le critique trouve à Delille un talent particulier pour le portrait satirique et admet qu'il est un versificateur hors-pair.)], //L'Homme des champs// a trop de défauts pour enlever son approbation globale. La gloire de Delille repose selon lui beaucoup plus sur sa traduction des //Géorgiques// que sur ses œuvres originales[( Selon Geoffroy, le succès des //Jardins// doit beaucoup au triomphe des //Géorgiques//: « Ce sont ses copies qui ont donné de l'éclat à ses originaux: ses //Jardins// ont été redevables de leur première vogue, aux Géorgiques de Virgile » (Julien-Louis Geoffroy, « //L'Homme des Champs, ou les Géorgiques françaises, par// JACQUES DELILLE », // L'Année littéraire//, Paris, Sétier et Compagnie, 1800, p. 4.))]. Pour Geoffroy, il s'agit d'un poème qui « ne nuira point à la réputation de l'auteur, déjà bien établie, mais [...] n'est pas fait pour l'augmenter[(//Id.//, p. 29)] ». | En 1800, Geoffroy et son collaborateur l'abbé Jean-Baptiste Grosier essaient de faire revivre l'//Année littéraire//, célèbre périodique littéraire de la seconde moitié du XVIII/^e^/ siècle dont la parution avait été interrompue en 1790. Geoffroy y publie un compte-rendu d'une vingtaine de pages sur //L'Homme des champs//, fraîchement imprimé. Dans l'ensemble, **le journaliste se montre assez critique**. S'il reconnaît à l'oeuvre plusieurs mérites[(Particulièrement dans le premier chant, le plus réussi de l'oeuvre selon Geoffroy. Le critique trouve à Delille un talent particulier pour le portrait satirique et admet qu'il est un versificateur hors-pair.)], //L'Homme des champs// a trop de défauts pour enlever son approbation globale. La gloire de Delille repose selon lui beaucoup plus sur sa traduction des //Géorgiques// que sur ses œuvres originales[( Selon Geoffroy, le succès des //Jardins// doit beaucoup au triomphe des //Géorgiques//: « Ce sont ses copies qui ont donné de l'éclat à ses originaux: ses //Jardins// ont été redevables de leur première vogue, aux Géorgiques de Virgile » (Julien-Louis Geoffroy, « //L'Homme des Champs, ou les Géorgiques françaises, par// JACQUES DELILLE », // L'Année littéraire//, Paris, Sétier et Compagnie, 1800, p. 4.))]. Pour Geoffroy, il s'agit d'un poème qui « ne nuira point à la réputation de l'auteur, déjà bien établie, mais [...] n'est pas fait pour l'augmenter[(//Id.//, p. 29.)] ». |