duboisruricolae

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duboisruricolae [2022/08/06 19:22] – [Préface du traducteur] Morgane Tironiduboisruricolae [2022/08/06 19:25] – [Préface du traducteur] Morgane Tironi
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 Par respect pour les dieux de la poésie latine, j'ai transporté, autant que je l'ai pu, dans ma traduction, et fait imprimer en lettres italiques les vers de Virgile ou d'Horace, que le poète français a imités, et sur lesquels il n'est pas douteux qu'il voulait reporter l'imagination de ses lecteurs.  Par respect pour les dieux de la poésie latine, j'ai transporté, autant que je l'ai pu, dans ma traduction, et fait imprimer en lettres italiques les vers de Virgile ou d'Horace, que le poète français a imités, et sur lesquels il n'est pas douteux qu'il voulait reporter l'imagination de ses lecteurs. 
  
-L'ouvrage que l'on offre aujourd'hui au public ne contient qu'environ soixante-dix vers de moins que le texte original imprimé a Strasbourg en l'an /^viii^/, et que l'on a suivi pour cette traduction. J'ai eu souvent le bonheur de rendre chaque vers français par un vers latin ; mais je n'ai pas cru devoir m'assujétir partout à cette marche servile, indigne de la poésie, dont elle défigurerait le plus souvent les chefs-d'œuvre, au lieu d'en retracer les beautés. Quand on traduit un poète, ce ne sont pas les mots ni la coupe des phrases qu'il faut représenter, c'est la chaleur et l'harmonie du style, c'est la force et la justesse de la pensée, c'est la grâce ou la noblesse des images, qu'il faut rendre ; et voila ce que j'ai essayé de faire, autant qu'ont pu me le permettre la faiblesse de mes moyens et le génie +L'ouvrage que l'on offre aujourd'hui au public ne contient qu'environ soixante-dix vers de moins que le texte original imprimé a Strasbourg en l'an VIII, et que l'on a suivi pour cette traduction. J'ai eu souvent le bonheur de rendre chaque vers français par un vers latin ; mais je n'ai pas cru devoir m'assujétir partout à cette marche servile, indigne de la poésie, dont elle défigurerait le plus souvent les chefs-d'œuvre, au lieu d'en retracer les beautés. Quand on traduit un poète, ce ne sont pas les mots ni la coupe des phrases qu'il faut représenter, c'est la chaleur et l'harmonie du style, c'est la force et la justesse de la pensée, c'est la grâce ou la noblesse des images, qu'il faut rendre ; et voila ce que j'ai essayé de faire, autant qu'ont pu me le permettre la faiblesse de mes moyens et le génie 
 de la langue latine, dont la gravité mâle et sévère ne s'accorde pas toujours avec les grâces vives, sémillantes et quelquefois un peu coquettes de la langue française.  de la langue latine, dont la gravité mâle et sévère ne s'accorde pas toujours avec les grâces vives, sémillantes et quelquefois un peu coquettes de la langue française. 
  
-Au reste j'ai lieu de croire que ma manière de traduire n'a pas déplu à M. Delille\ : l'accueil favorable que cet illustre patriarche du Parnasse français a bien voulu faire à ma traduction, toutes les fois que je la lui ai communiquée\ ; les éloges que j'en ai reçus, et qui seraient trop flatteurs pour moi, si je pouvais y voir autre chose que des encouragements honorables\ ; enfin la permission qu'il m'a accordée de lui faire hommage de mon travail\ ; tout me fait espérer que ce fruit de mes veilles ne sera pas indigne de l'estime des connaisseurs, ni inutile à la jeunesse, que j'ai eue particulièrement en vue en mettant au jour ce premier essai. Puisse-t-il entretenir, parmi les élèves des lycées et des collèges, le goût des muses latines et françaises, enflammer le génie, et enhardir +Au reste j'ai lieu de croire que ma manière de traduire n'a pas déplu à M. Delille : l'accueil favorable que cet illustre patriarche du Parnasse français a bien voulu faire à ma traduction, toutes les fois que je la lui ai communiquée\ ; les éloges que j'en ai reçus, et qui seraient trop flatteurs pour moi, si je pouvais y voir autre chose que des encouragements honorables ; enfin la permission qu'il m'a accordée de lui faire hommage de mon travail\ ; tout me fait espérer que ce fruit de mes veilles ne sera pas indigne de l'estime des connaisseurs, ni inutile à la jeunesse, que j'ai eue particulièrement en vue en mettant au jour ce premier essai. Puisse-t-il entretenir, parmi les élèves des lycées et des collèges, le goût des muses latines et françaises, enflammer le génie, et enhardir 
 quelque jeune Homère a chanter un jour les exploits des héros français dans des vers immortels comme leur gloire[(//Id//, p. !!vii-xvi!!.)]\ !  quelque jeune Homère a chanter un jour les exploits des héros français dans des vers immortels comme leur gloire[(//Id//, p. !!vii-xvi!!.)]\ ! 
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