duboisruricolae

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duboisruricolae [2019/06/02 20:49] – [Présentation de l'œuvre] Hugues Marchalduboisruricolae [2019/06/02 20:52] – [Présentation de l'œuvre] Hugues Marchal
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 ===== Présentation de l'œuvre ===== ===== Présentation de l'œuvre =====
  
-La pratique des vers latins reste extrêmement active au XIX/^e^/ siècle\ : elle forme un exercice familier, voire un champ de création en soi pour des poètes comme Baudelaire[(Voir Romain Jalabert, //La Poésie et le latin en France au XIXe siècle//, Paris, Classiques Garnier, 2017.)], et elle entretient des liens étroits avec la poésie scientifique[(Voir Philippe Chométy, "Les derniers Romains", in Hugues Marchal (dir.), //Muses et ptérodactyles : la poésie de la science de Chénier à Rimbaud//, Paris, Seuil, 2013, p.\ 49-53.)]. Néanmoins, les exemples de traduction latine d'un ouvrage poétique français sont rares, en dehors du cadre scolaire, et dans ce contexte, **la traduction de //L'Homme des champs// en vers latins**, procurée par [[duboispjbpascal|P.-J.-B.-P. Dubois]][(//Jacobi Delille Ruricolae, seu ad Gallos Georgicon libri quatuor, quos e gallico poemate in latinum carmen transtulit P.-J.-B.-P. Dubois//, Paris, Giguet et Michaud, Nicolle et Veuve Nyon, 1808.)], en 1808, chez certains des éditeurs attitrés du poète, est significative du statut de //Virgile français// accordé à Delille.+La pratique des vers latins reste extrêmement active au XIX/^e^/ siècle\ : elle forme un exercice familier, voire un champ de création en soi pour des poètes comme Baudelaire[(Voir Romain Jalabert, //La Poésie et le latin en France au XIXe siècle//, Paris, Classiques Garnier, 2017.)], et elle entretient des liens étroits avec la poésie scientifique[(Voir Philippe Chométy, "Les derniers Romains", in Hugues Marchal (dir.), //Muses et ptérodactyles : la poésie de la science de Chénier à Rimbaud//, Paris, Seuil, 2013, p.\ 49-53.)]. Néanmoins, les exemples de traduction latine d'un ouvrage poétique français sont rares, en dehors du cadre scolaire, et dans ce contexte, **la traduction de //L'Homme des champs// en vers latins**, procurée par [[duboispjbpascal|P.-J.-B.-P. Dubois]][(//Jacobi Delille Ruricolae, seu ad Gallos Georgicon libri quatuor, quos e gallico poemate in latinum carmen transtulit P.-J.-B.-P. Dubois//, Paris, Giguet et Michaud, Nicolle et Veuve Nyon, 1808.)], en 1808, chez certains des éditeurs attitrés du poète, souligne le statut de //Virgile français// accordé à Delille.
  
 Dubois, qui opte sans surprise pour l'hexamètre, suit la version de 1800 et ne traduit ni les notes, ni la préface, mais il ajoute **un paratexte de son cru**. Le livre est **bilingue**\ : l'original français est reproduit en page de gauche, la version latine, à droite. Le fait que l'ouvrage paraisse chez un consortium de libraires liés à Delille permet en outre l'inclusion de gravures similaires à celles de l'édition française. Dubois, qui opte sans surprise pour l'hexamètre, suit la version de 1800 et ne traduit ni les notes, ni la préface, mais il ajoute **un paratexte de son cru**. Le livre est **bilingue**\ : l'original français est reproduit en page de gauche, la version latine, à droite. Le fait que l'ouvrage paraisse chez un consortium de libraires liés à Delille permet en outre l'inclusion de gravures similaires à celles de l'édition française.