delilletroisregnes

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delilletroisregnes [2019/05/31 20:41] – [Présentation de l'œuvre] Hugues Marchaldelilletroisregnes [2019/07/14 19:29] – [Citation 2] Hugues Marchal
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 Dernier grand "poème scientifique" de Delille, //Les Trois règnes de la nature// (1808) entretient des liens étroits avec le troisième chant de //L’Homme des champs// Dernier grand "poème scientifique" de Delille, //Les Trois règnes de la nature// (1808) entretient des liens étroits avec le troisième chant de //L’Homme des champs//
  
-  * La proximité est d’abord **générique** et **thématique**, car le volume de 1808 constitue une sorte de développement de cette seule section du texte de 1800, elle-même consacrée aux connaissances scientifiques. //Les Trois règnes// abordent en effet de multiples disciplines\ : géologie, astronomie, botanique, zoologie, chimie, physique, optique, etc., et chacun de leurs huit chants est suivi de notes dues à l’auteur, mais surtout à trois savants contemporains (le naturaliste et paléontologue Georges Cuvier et le chimiste Louis Lefèvre-Gineau, tous deux membres, comme Delille, du Collège de France, et le physicien Antoine Libes, professeur d’université), trio de commentateurs occupant dès lors la même fonction que celle assumée par Jean Hermann dans //L’Homme des champs//.+  * La proximité est d’abord **générique** et **thématique**, car le volume de 1808 constitue une sorte de développement de cette seule section du texte de 1800, consacrée aux connaissances scientifiques. //Les Trois règnes// abordent en effet de multiples disciplines\ : géologie, astronomie, botanique, zoologie, chimie, physique, optique, etc., et chacun de leurs huit chants est suivi de notes dues à l’auteur, mais surtout à trois savants contemporains (le naturaliste et paléontologue Georges Cuvier et le chimiste Louis Lefèvre-Gineau, tous deux membres, comme Delille, du Collège de France, et le physicien Antoine Libes, professeur d’université), trio de commentateurs occupant dès lors la même fonction que celle assumée par Jean Hermann dans //L’Homme des champs//.
  
   * Le lien est aussi **génétique**. Dans la préface des //Trois règnes//, Delille explique que le projet du poème de 1808 naquit d’une demande d’un autre savant, le chimiste [[darcet|Darcet]], qui l’avait incité à consacrer un poème entier aux sciences, **après l’avoir entendu lire la description du cabinet d’histoire naturelle présente dans //L’Homme des champs//**. Cette demande n’ayant pu intervenir après 1795, date du départ de Delille hors de France, ce dernier médita donc //Les Trois règnes//, et sans doute y travailla-t-il de front, selon sa coutume, au moins cinq ans avant de publier //L’Homme des champs//.   * Le lien est aussi **génétique**. Dans la préface des //Trois règnes//, Delille explique que le projet du poème de 1808 naquit d’une demande d’un autre savant, le chimiste [[darcet|Darcet]], qui l’avait incité à consacrer un poème entier aux sciences, **après l’avoir entendu lire la description du cabinet d’histoire naturelle présente dans //L’Homme des champs//**. Cette demande n’ayant pu intervenir après 1795, date du départ de Delille hors de France, ce dernier médita donc //Les Trois règnes//, et sans doute y travailla-t-il de front, selon sa coutume, au moins cinq ans avant de publier //L’Homme des champs//.
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 <tab>(I) M. Darcet, de l’Académie des sciences, et de l’Institut[(Jacques Delille, //Les Trois Règnes de la nature// [1808], Paris, Giguet et Michaud, Librairie stéréotype, 1809, t.\ I, p.\ 33-34.)].</WRAP> <tab>(I) M. Darcet, de l’Académie des sciences, et de l’Institut[(Jacques Delille, //Les Trois Règnes de la nature// [1808], Paris, Giguet et Michaud, Librairie stéréotype, 1809, t.\ I, p.\ 33-34.)].</WRAP>
  
-Vers concernés : [[Description du cabinet d'histoire naturelle]] ([[chant3#v481|chant 3, vers 481-650]]).+Delille renvoie à la description du cabinet d'histoire naturelle ([[chant3#v481|chant 3, vers 481-650]]).
 ===== Citation 2 ===== ===== Citation 2 =====
  
-Dans le chant 3, sur "L’eau", Delille revient sur les propriétés curatives de certaines sources, occasion d’évoquer, comme dans le chant 3 de //L’Homme des champs//, le monde des curistes, et d’en offrir la satire amusée. Or il reproduit //in extenso// deux vers du texte de 1800 (nous les soulignons par des italiques), au moment où commence une description beaucoup plus étendue de la société réunie dans les stations thermales.+Dans le chant 3 des //Trois règnes//, sur "L’eau", Delille revient sur les propriétés curatives de certaines sources, occasion d’évoquer, comme dans le chant 3 de //L’Homme des champs//, le monde des curistes, et d’en offrir la satire amusée. Or il reproduit //in extenso// deux vers du texte de 1800 (nous les soulignons par des italiques), au moment où commence une description beaucoup plus étendue de la société réunie dans les stations thermales.
  
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