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compterendumoniteuruniversel [2019/03/11 02:38] – [Géologie et sublime] Hugues Marchalcompterendumoniteuruniversel [2019/03/12 15:55] – [Structure] Hugues Marchal
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 \\ - lettre 6 : 17 vendémiaire (9 octobre), p. 62-64.)]. \\ - lettre 6 : 17 vendémiaire (9 octobre), p. 62-64.)].
  
-L’auteur de ce texte **très élogieux** est [[davidp|Pierre David]], dont le nom n’intervient qu’au bas de la dernière missive, après **des vers à la gloire de Delille**[(//Id//., p. 64)]. Or ce dernier lui rendra à son tour un hommage appuyé dans la préface de l’édition de 1801 des //Jardins//\ : il termine ce texte en remerciant "M. David, qui sans avoir aucune liaison avec moi, m’a dédommagé de la sévérité des critiques par les réponses pleines de goût et d’élégance qu’il a bien voulu y faire[(J. Delille, //Les Jardins, ou l’art d’embellir les paysages […]. Nouvelle édition, revue, révisée et considérablement augmentée//, Londres, impr. de Ph. Le Boussonier, 1801, p.\ !!xxii!!.)]".+L’auteur de ce texte **très élogieux** est [[davidp|Pierre David]], dont le nom n’intervient qu’au bas de la dernière missive, après **des vers à la gloire de Delille**[(//Id//., p. 64)]. Or ce dernier lui rendra à son tour un hommage appuyé dans la préface de l’[[delillejardins1801|édition de 1801 des Jardins]]\ : il termine ce texte en remerciant "M. David, qui sans avoir aucune liaison avec moi, m’a dédommagé de la sévérité des critiques par les réponses pleines de goût et d’élégance qu’il a bien voulu y faire[(J. Delille, //Les Jardins, ou l’art d’embellir les paysages […]. Nouvelle édition, revue, révisée et considérablement augmentée//, Londres, impr. de Ph. Le Boussonier, 1801, p.\ !!xxii!!.)]".
  
 ===== Traits principaux ===== ===== Traits principaux =====
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-David suit, avec quelques écarts, **un plan relativement simple**. La première lettre offre des considérations générales sur le genre géorgique et le projet de Delille. Les quatre lettres suivantes abordent chacun des chants, en citant abondamment différents extraits du texte. La dernière examine les principaux reproches adressés au texte par les autres critiques et propose une synthèse.+David suit, avec quelques écarts, **un plan relativement simple**. La première lettre offre des considérations générales sur le genre géorgique et le projet de Delille. Les quatre lettres suivantes abordent chacun des chants, en **citant abondamment** différents extraits du texte. La dernière examine les principaux reproches adressés au texte par les autres critiques et propose une synthèse.
  
 ==== Une lecture enthousiaste et modeste ====  ==== Une lecture enthousiaste et modeste ==== 
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-David entreprend alors **une histoire du genre** en tant que registre littéraire, en évoquant Hésiode, puis Virgile qui tient ici, "de l'aveu de tous les siecles et de toutes les nations, le premier rang[(//Ibid.//)]", avant d’examiner le rôle du poème didactique chez les poètes médiévaux, qui en marge de leurs épopées chevaleresques ou de leurs œuvres religieuses, "enseignaient aussi dans leurs vers la morale, les sciences et les arts[(//Ibid.//)]". Il mentionne notamment Strabon, Philippe de Than, Gautier de Metz, puis, négligeant la Renaissance, il signale que "le 17e siècle et le commencement du 18e furent illustrés dans ce genre de poésie , en France, par Despréaux, et en Angleterre , par l'illustre Pope", avec un succès qui suscita l’émulation, de sorte que "Nous eûmes dans le cours du 18° siecle, des poëmes sur l'agriculture, sur la peinture, sur la déclamation, sur presque tous les arts, sur quelques sciences et même sur la philosophie de Descartes[(//Id.//, p. 1380.)]". Mais, pour David, aucune de ces tentatives en langue françaises ne parvinrent à égaler l’//Art poétique// de Boileau, et Voltaire lui-même s’étant tenu à l’écart du genre, "On commençait à croire que le genre didactique n'était point dans le génie français[(//Ibid.//)]".+David entreprend alors **une histoire du genre** tel qu'il s'est développé dans ce nouveau cadre, en tant que registre littéraire. Il évoque Hésiode, puis Virgile qui tient ici, "de l'aveu de tous les siecles et de toutes les nations, le premier rang[(//Ibid.//)]", avant d’examiner le rôle du poème didactique chez les poètes médiévaux, qui en marge de leurs épopées chevaleresques ou de leurs œuvres religieuses, "enseignaient aussi dans leurs vers la morale, les sciences et les arts[(//Ibid.//)]". Il mentionne notamment Strabon, Philippe de Than, Gautier de Metz, puis, négligeant la Renaissance, il signale que "le 17e siècle et le commencement du 18e furent illustrés dans ce genre de poésie , en France, par Despréaux, et en Angleterre , par l'illustre Pope", avec un succès qui suscita l’émulation, de sorte que "Nous eûmes dans le cours du 18° siecle, des poëmes sur l'agriculture, sur la peinture, sur la déclamation, sur presque tous les arts, sur quelques sciences et même sur la philosophie de Descartes[(//Id.//, p. 1380.)]". Mais, pour David, aucune de ces tentatives en langue françaises ne parvint à égaler l’//Art poétique// de Boileau, et Voltaire lui-même s’étant tenu à l’écart du genre, "On commençait à croire que le genre didactique n'était point dans le génie français[(//Ibid.//)]".
  
 C’est ce tableau qui lui permet de faire de Delille une sorte de **Malherbe de la poésie didactique** et un acteur trop essentiel à son renouveau pour négliger la nouvelle production\ : C’est ce tableau qui lui permet de faire de Delille une sorte de **Malherbe de la poésie didactique** et un acteur trop essentiel à son renouveau pour négliger la nouvelle production\ :